L'Académie du Zodiaque

Chapitre 11

J'intercepte Gémeaux dans le couloir.

- Aïe ! Qu'est-ce que tu fais ?

- Quelque chose se prépare, je dis sérieusement.

- Encore cette stupide guerre ? grogne la jeune fille.

- Stupide guerre ? Mais il t'arrive de réfléchir ? Si une guerre se prépare, nous sommes tous en danger.

- C'est le "si" qui change tout, Scorpion. Si jamais, par hasard, peut-être, probablement, ce ne sont que des suppositions ! Tu n'es sûre de rien, il n'y a aucune preuve.

- Justement si ! je m'énerve. J'en ai plusieurs même, c'est juste toi qui ferme les yeux dessus.

La rouquine s'approche de mon visage en serrant les dents.

- Tu réalises ou pas que tu soules tout le monde ? A te méfier de tout, toujours tirer la gueule, m'agresser devant les autres, faire ta petite supérieur ? Tu es juste invivable. Personne ne peut te voir. Tout de ce dont tout le monde rêve, c'est que l'autre Scorpion revienne.

- Oui, je l'ai bien compris. Je m'en fiche que les autres ne m'aiment pas, je n'ai besoin de personne. Et je suis désolée de gâcher ta petite vie paisible, mais si une guerre nous attend il faut se préparer.

- Tu ne comprends rien.

- Bien sûr que si je comprends ! je hurle, à bout de nerfs. Tu ne veux pas admettre que quelque chose de grave va arriver car tu préfères garder ton train de vie parfait. Je ne m'attendais à rien venant de toi, mais je suis quand même déçue. Tu te voiles la face car tu as peur pour ta famille !

Gémeaux paraît tomber de quelques étages.

- Si une nouvelle guerre se déclare, mes parents et ma famille mourront, articule-t-elle. Tu ne peux pas savoir ce que ça fait, tes parents sont morts. Tu ne connais pas l'amour, il n'y a personne qui t'attend dehors, et à part ta réussite personnelle tu n'as aucune raison de te battre. Ta survie passe avant tout car tu es une pauvre gamine égoïste qui n'a de compassion pour personne. 

Je me prends un sacré coup dans la tête. Je ne sais pas comment elle fait, mais Gémeaux a une fâcheuse tendance à appuyer là où ça fait mal. Je recule de quelques pas et regarde l'adolescente de haut en bas.

- Ne viens pas pleurnicher quand tu seras en danger de mort, je dis sèchement.

- Ça n'arrivera pas, car contrairement à toi, des personnes viendront me sauver.

***

La semaine olympique débute enfin. Je suis plutôt contente de faire une pause entre tous ces cours fatiguants et mes disputes pénibles avec Gémeaux.

L'ouverture des jeux commence avec l'épreuve de le faction Runes. Cette année, les novices de cette faction sont en deuxième année.

Pour bien débuter les épreuves, ils nous imposent un énorme épervier.

Les 12 Runes se placent donc au milieu du champ, et nous autres factions nous mettons sur une rive.

- Les règles sont simples, commence un grand garçon à l'air vif et déterminé. Notre but est de toucher l'ensemble d'entre vous. Chaque novice attrapé devient épervier à son tour. Pour que le jeu ne se continue pas indéfiniment, nous avons dix minutes pour tous vous attraper.

Je trouve ce jeu un peu stupide et n'ai pas la motivation pour courir au milieu de ce troupeau, mais mon esprit de compétition souvent éteint se réveille soudain. Je me place en position tandis qu'une grande fille blonde crie :