Secret affair - jikook

chapitre 10

Je n'étais pas certain de la tournure que prendrait cet engagement entre Jeongguk et moi. À vrai dire, je n'en n'avais pas la moindre idée.

Mais le truc qui me chiffonnait, qui ne cessait de me hanter, une interrogation restée sans réponse était le fait qu'il m'ait proposé de m'aider, malgré la haine qu'il avait fait preuve à mon égard.

C'était vrai que la fois précédente, le moment où il m'avait calmé à la soirée, il n'avait pas été foncièrement désagréable, mais n'était-ce pas simplement une faiblesse passagère, créée à cause de la mienne ? Peut-être s'était-il juste dit qu'il n'allait pas trop me pousser ces fois-là.

Mais cela voudrait dire qu'il n'avait pas réellement un mauvais fond, et je devais encore découvrir la véracité de ce fait.

J'étais retourné chez moi, après la discussion que j'eus avec Seokjin hyung et Tae. Mais ce, seulement parce que je savais que mes parents étaient au travail. Je n'osais pas encore prendre le risque de les croiser.

J'avais simplement pris mes affaires de l'université, avant d'entrer dans la limousine, direction mon école.

Cette dernière était réputée parce qu'elle avait une branche Art et Musique, et que nombreux étaient les Idols qui y étaient passés. Souvent, lorsque je voyais certains qui étudiaient cette branche, je les regardais discrètement avec envie. Cela me coûtait de l'avouer à moi-même, mais je les jalousais atrocement. Je rêvais d'être à leur place, d'étudier la musique, et de tenter ma chance dans des agences d'Entertainment, sans utiliser le nom de ma famille.

Je rêvais de chanter devant des gens, faire des tournées, rencontrer des fans, écrire mes propres chansons.

Mais je n'étais pas assez courageux pour le faire. Et de toute façon, si je tentais ma chance dans une agence, j'aurais toujours ce doute de – et s'ils m'avaient pris simplement grâce à mon nom ?

« Tu n'as pas assez de talent pour être chanteur. Réveille-toi enfin. »

***

Je marchais tranquillement dans les couloirs. Tandis que les autres étaient aux quatre coins de l'université pour le dîner, j'avais décidé de le passer, n'ayant pas réellement faim, et me baladais dans l'école.

Je n'avais jamais vraiment visité le bâtiment, alors comme j'avais du temps devant moi, je m'étais dit que j'allais le faire maintenant.

Après plusieurs minutes, je tombai dans une sorte de carrefour de quelques couloirs. Je levai les yeux et vis des plusieurs couloirs indiquant les différents noms des facultés vers lesquelles je pouvais me diriger.

Je crus que j'allais hésiter durant un petit moment, mais l'un des noms attira mon attention.

Art et musique.

Je n'avais jamais voulu m'y diriger, pour éviter de voir ce que je manquais, les couloirs que je n'arpenterai jamais, les classes que je n'aurais jamais.

Mais la curiosité était sans doute l'un des sentiments les plus forts, et j'entrai dans la partie des arts et de la musique sans grande hésitation.

J'avançai doucement dans le couloir, croisant d'autres élèves, des groupes d'amis qui s'échangeaient des rires. Certains me dévisagèrent, mais je ne fis pas attention à eux.

Les fenêtres qui longeaient le couloir me permettaient de jeter des petits coups d'œil à l'intérieur des classes, et ce que j'y voyais me faisais mourir de jalousie.

Certains élèves qui y étaient s'étiraient, certainement pour ensuite danser, d'autres s'échauffaient la voix. J'en vis qui accordaient leur instrument, ou qui, penchés sur leurs feuilles, écrivaient des chansons ou des partitions.