L'Agence 1.0

Chapitre 1

ATHENA

Le sang sur mon chemisier Versace ne part pas.

La nuit a été une catastrophe. J'ai failli ne pas y échapper, mais j'ai réussi à tuer cet enfoiré avant l'arrivée des policiers. Ce que ces policiers vont trouver dans cette maison sera moche. Vraiment très moche. Mais, rien de ce qui n'aura été fait dans à l'intérieur ne sera injuste.

Je suis toujours en train de laver mon chemisier avec toute la force qu'il me reste, mais la tâche ne semble pas préoccuper par mes efforts. J'ai toujours pensé que tuer un homme était une tâche facile. Lever le bras, appuyer sur la détente, et tout est fini en quelques secondes. Je n'avais pas tort à propos de cette partie-là. Les choses, en revanche, deviennent plus compliquées après le meurtre. Cacher ou non le corps, effacer les empreintes de la scène de crime et trouver un alibi. Enfin, l'étape la plus importante, personne ne doit me voir.

C'est comme ça que les choses ont toujours marché pour moi et jusqu'à présents, je n'ai jamais été attrapé ni suspecté. Pourtant, selon certain je suis le tueur en série le plus prolifique de ses dix dernières années.

Certaines personnes doivent penser que j'éprouve du remords après chaque meurtre. Je n'en éprouve pas. D'autre doivent me voir comme une sorte de super héros ou un policier vengeurs. Je ne me considère pas comme ça non plus. Je ne respecte pas les lois et je me moque de la justice de ce pays. On a vu mieux comme superhéros. Je me décrirai comme une vengeance, pas tout le monde doit me craindre, uniquement les personnes dont le nom a été prononcé dans mon bureau.

Mon téléphone sonne dans ma poche arrière et me tire de mon introspection. Je réponds immédiatement sans même regarder le nom qui s'affiche sur l'écran. Une seule personne m'appelle chaque fois que je rentre chez moi après un meurtre.

_ Tu vas bien ? Me demande la voix frêle de ma meilleure amie Daria. C'est inévitablement la première chose qu'elle me demande après une « mission ».

_ Je vais bien Didi, je réponds avec un léger sourire qu'elle ne peut pas voir. Tout s'est bien passé.

Je peux voir ma meilleure amie froncer les sourcils sans être dans la même pièce qu'elle. C'est compliqué d'essayer de comprendre ce que je ressens ou pourquoi j'agis comme je le fais. Didi n'a jamais essayé de le faire et c'est l'une des raisons pour laquelle je lui confierais ma vie sans hésiter. Didi est mon alibi, ma meilleure amie, ma soeur d'une autre mère. Je donnerais ma vie pour elle, elle donnerais sa vie pour moi.

_ Comment était ton rendez-vous ? Je demande avant qu'elle n'ait le temps de s'inquiéter davantage pour moi.

J'ai rencontré Daria lors de notre première année à la fac. On n'est pas devenue les meilleurs amies du monde dès notre première rencontre. En fait, on se détestait mutuellement pendant un long moment. Elle était cette fille parfaite, avec des bonnes notes, un tas d'amis et tellement belle que ça en était ridicule. J'ai tout de suite pensé que c'était une garce. Jusqu'au jour où durant une soirée étudiante, je l'ai aidé à se débarrasser d'un mec qui ne comprenait pas le sens du mot « non ». Cette fameuse soirée a marqué le début de notre amitié.

_ C'était fabuleux ! Malik nous a emmenés dans ce restaurant chic près de la plage. On a mangé puis marcher sur le sable et regarder l'océan. Je crois que je suis amoureuse, elle murmure ces derniers mots.

Je ris et jette mon chemisier plein de sang dans la machine à laver.

_ Chérie, tu es amoureuse de ce garçon depuis le jour où il a affirmé que le professeur Rogue est un meilleur personnage que Dumbledore.