Chapitre 23

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RIO

Vingt-deux heures se sont écoulées depuis la disparition des filles.

Cela fait maintenant 22 heures que je ne sais pas où est Athéna. Vingt-deux heures que je cherche sans le moindre indice où elle pourrait se trouver. Je commence à devenir fou. Oslo me tend un café. Je n'ai pas bu ni manger depuis que ce calvaire a commencé. Mon esprit fonctionne à toute allure tandis que j'envisage toutes les possibilités de ce kidnapping. Il n'y en a qu'une que je réfute. Je refuse de croire qu'Athéna...

_ Tu devrais avaler quelques chose Rio, me dit Aris assis à ma gauche.

Paris fait le tour de la ville à la recherche de la voiture qui les a kidnappées tandis que Sydney est pris par une tout autre mission. Il a promis de venir nous aider dès qu'il le pourra. Oslo est avec moi au centre des caméras de la ville. On a repéré la trace d'une voiture suspecte devant le parking de l'hôtel, mais impossible de suivre son chemin jusque ici. Bon Dieu ! S'il arrive quelques chose à Athéna...

_ Je n'ai pas faim.

Je suis froid avec eux. Ce n'est pas méchant de ma part, la vérité, c'est que je m'en veux. La seule fois où j'ai laissé Athéna seule, elle s'est faite agressé par Malik, je n'aurais jamais dû recommencer. Oslo pose la tasse de café sur son bureau et se remet silencieusement au travail. Mes yeux me piquent à force de contempler les écrans à la recherche du moindre détail. Je ne suis pas au meilleur de ma forme.

J'ai interrogé tout le personnel de l'hôtel et personne n'a pu m'indiquer à quoi pouvait ressembler les kidnappeurs. Tout ce que j'ai pu obtenir jusque ici, c'est leur nombre. Ils étaient deux hommes, un grand et fort et un autre plus petit et maigrichon. Cela signifie qu'une troisième personne devait conduire pendant que les deux s'occupaient des filles. Ce ne sont pas des pros, ils ont fait un faux pas à un moment donnée, il faut que je le découvre. J'observe en continu les images, mais toujours rien. Je me lève brusquement. J'ai besoin d'air.

Le vent frais ne fait rien pour me calmer. Je suis une boule de nerfs et je suis prêt à exploser au moindre mouvement brusque. Je ne lui ai toujours pas dit la vérité concernant son vrai père. Je ne lui ai pas dit que nous devions préparer une opération pour capturer John dans une semaine. Je ne l'ai pas invité au cinéma. Je n'ai eu le temps de rien lui dire.

Oslo qui m'a suivi pose une main sur mon épaule que je retire violemment.

_ Tu n'arriveras à rien dans cet état Rio.

Il a raison, mais je n'en ai rien à faire, il ne sait pas ce que je ressens.

_ Laisse-moi seul, Oslo, je gronde.

Cette fois-ci, quand j'essaye de partir, il me bloque la route.

_ Je ne peux pas, il rétorque sur le même ton. Je sais ce que tu ressens pour Athéna, tu ne trompes personnes. Mais tu ne dois pas laisser tes sentiments t'aveuglaient ou t'empêcher d'être pragmatique. Elle a besoin de toi Rio. Ne la laisse pas tomber.

Ces mots flottent dans l'air, aussi tangible que des flocons de neige, une nuit d'hiver. Il a raison. Putain !

_ Je tiens à elle, j'avoue finalement. S'il lui arrive quelques chose...

_ Il ne lui arrivera rien, parce que tu vas la sauver.

Je déteste savoir que je suis inutile, que je ne suis pas avec elle alors qu'elle a besoin de moi. Mais Oslo a raison, je ferai n'importe quoi pour la retrouver. En dehors de ce que je ressens pour elle, Daria et elles sont des filles bien, elle ne mérite pas tout ce qui leur tombe dessus.

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