Lost in the past

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Mars 2009

« Monsieur, mon père m'autorise à venir, seulement si mon frère m'accompagne... Doniya semblait gênée.

- Pas de problème ! Répliqua le père de son amie. Vous serez juste un peu serrés à l'arrière de la voiture, mais ça ira.

- Merci papa. » Hazal se réjouit, en déposant un bisou sur la joue de son père. Doniya voulait vraiment voir à quoi ressemblait un mariage turc, alors Hazal avait souhaité l'emmener à celui de sa cousine Feyza.

Le grand jour arriva ; au final Emir prit Melisa sur lui, à la place de devant, et Doniya était assise entre Zayn et Hazal.

Le trajet était rythmé par les musiques provenant de la radio.

« Donc hier c'était la nuit du henné ? Qu'est-ce que ça représente ? » Demandait curieusement Doniya. Hazal lui expliquait la cérémonie dans laquelle les femmes, tenant des bougies, tournaient en rond autour des mariés. Puis la tante du mari étalait du henné dans les mains du couple. Et à un moment, la coutume voulait que l'on chante des chansons traditionnelles, émouvantes, jusqu'à faire pleurer la mariée. Bien évidemment, celle-ci pleurait, car elle se rendait compte qu'elle allait quitter son foyer familial.

Zayn, qui faisait semblant de dormir, écoutait discrètement toutes ces informations. En réalité, il était très content à l'idée de voir Hazal dans ce contexte là. Et il espérait mieux comprendre certains aspects des traditions, qui lui étaient floues pour l'instant.

- - -

Malgré son anxiété liée à se trouver dans cette maison inconnue, Zayn se fit rapidement de nouvelles connaissances grâce à Emir qui lui tenait compagnie.

Il se souvint d'une scène il y a plus de deux mois, lorsque le garçon avait sonné à sa porte...

« Salut, je suis venu chercher ma sœur.

- Melisa !

Les deux garçons se dévisagèrent dans un silence tendu quand Emir émit un faible rire. Zayn fronça les sourcils ne comprenant pas cette réaction.

- Je viens d'acheter la nouvelle Fifa.

- Et alors ?

- Tu pourrais venir jouer, comme avant.

- Quoi ? Zayn était sidéré.

- Je gagne toujours contre mes potes, j'ai besoin d'un adversaire à ma taille.

- T'es sérieux ? Je croyais que tu me détestais.

- Bah, non...

- T'as déjà oublié tes insultes de la foire ? Tes menaces sur ta sœur ?

- J'ai réglé mon conflit avec elle. Je me fiche que vous soyez ensemble, mais je voulais te prévenir que la famille n'acceptera jamais votre relation, c'est tout.

Face au silence du Pakistanais, il continua : Après fais comme tu veux. Si tu ne veux pas me reparler c'est toi qui vois.

- Je passerai demain pour tester ton jeu. Prépare-toi à perdre. Zayn se retira pendant que Melisa sortait rejoindre son frère. »

C'était mieux de ne pas rester en froid avec Emir.

Zayn venait de rencontrer deux cousins de celui-ci, et leur discussion était chaleureuse.