Lost in the past

69...

_ Point de vue : Z a y n _

Il était 16h00, mais j'étais décidé à rester encore un peu ; le temps de régler cette affaire...

Je ne devais pas le frapper.

J'avais promis.

Après deux heures en perm, je me dirigeai au troisième étage. Je m'arrêtai près des escaliers à l'extrémité la plus éloignée de leur salle.

Ils n'étaient pas beaucoup à faire l'option math... Normal, il n'y avait que Richard pour aimer faire des maths supplémentaires ! Bon, peut-être Hazal aussi...

Trouver un point commun, entre ce connard et ma belle, fit augmenter mon irritation.

La classe s'était vidée, mais toujours pas de Richard en vue... Comme Hazal, il sortait en dernier...

Je sentais ma main vibrer par la force de mon poing fermé.

Il apparut enfin et se dirigea vers son casier tandis que M. Bank sortait derrière lui en fermant la porte à clé. Le prof lui souhaita une bonne soirée et s'en alla par les escaliers à l'opposé de ma position. Les deux ne m'avaient pas remarqué.

C'était l'occasion parfaite.

Je me mis à marcher rapidement vers Richard. Il fut surpris quand je claquai bruyamment la porte de son casier. Je pouvais voir l'étonnement dans ses yeux, mais il ne semblait pas avoir peur.

Pourtant il aurait dû.

« Quoi ? Qu'est-ce que t'as Malik ? Il rouvrit son casier pour y mettre le livre qu'il avait dans les mains, faisant comme si je n'étais pas là. Alors je claquai une deuxième fois la porte métallique dans un bruit qui remplit le couloir vide.

C'est quoi ton problème ? Il me fit face et son audace me fit sourire.

- Hazal m'a tout expliqué. Il eut un air étonné et détourna les yeux vers son casier.

Ça t'arrive souvent de coincer une fille et de l'embrasser de force ? Il restait silencieux et immobile.

Je ne pouvais pas le frapper.

J'avais promis.

Je ne pouvais pas...

Je ne pensais pas que le grand James Richard puisse être un pervers psychopathe ! C'est classe, vraiment ! Il me regarda enfin. Tu attires Hazal dehors, loin des regards, et tu l'embrasses de force ! Ma voix sortait avec rage, mes poings étaient serrés au maximum. T'as perdu ta langue ? Il continuait de me fixer mais son silence était insupportable. Je voulais tellement lui en mettre une dans la figure !

- Je n'aurais pas dû l'embrasser contre sa volonté... Je ne m'attendais pas à cette phrase. Il se redressa, se mettant droit et relevant la tête. Frappe-moi si tu veux, je le mérite de toute façon.

- Qu'est-ce que t'es con ! Crois-moi j'ai bien envie de t'exploser la figure !

- Qu'on en finisse alors. Il s'avança vers moi et je ne pus m'empêcher de le repousser brutalement contre les casiers.

- Ne me cherche pas ! Comment il pouvait rester là, à attendre que je le frappe ? Il était bien con de rester là, et je ne savais pas comment défouler ma colère sans le frapper !

Alors je levai le poing.

Il ne cligna même pas des yeux ce gros con !

Finalement, ma main heurta le casier juste à coté de sa mâchoire. Enervé je martelai une fois de plus le métal, et le son lui fit fermer les yeux. J'attrapai alors le col de sa veste en le tirant vers le haut, son livre tomba au sol.