[⚠️ Attention mention de violence physique]
A minuit, Innie m'a réveillé. Je m'étais assoupi devant un film idiot ou une série je me souviens plus. Rien n'est plus confortable que le corps de Innie devant la télé. Je pensais avoir le droit à un réveil en douceur mais Innie était stressé, il fallait qu'on aille chez Changbin et rapidement. Apparemment, Chan avait des ennuis.
***
Une claque. Littéralement une claque en pleine figure. En franchissant la porte de sa maison alors qu'il venait à peine de quitter son petit ami sur le trottoir à quelques mètres de là, encore tout euphorique après une dernière étreinte, il entrait chez lui et s'était pris une si violente gifle qu'il en sentit le sang pulser alors que la tête venait de cogner le bois de la porte.
Les veines avaient surement éclaté sous l'impact et il ne tarderait pas à avoir un bel hématome. Il fallait dire que la main robuste de son père avait de quoi faire quelques dégâts. En tant que charpentier, une chevalière en argent sur l'annuaire, il était certain d'en avoir la trace sur le coin supérieur de la pommette droite, si elle n'était pas fendue. La douleur était vive et aucun mot ne franchissait ses lèvres alors qu'il levait enfin ses yeux sur le visage rouge et plein de rage de l'homme qui partageait son ADN.Le torse soulevé par les respirations lourdes, les dents serrées, des mots se bloquaient dans sa gorge et bientôt il ne pourrait les retenir alors que Chan apportait simplement sa main à sa joue endolorie.
« Espèce de sale pédale, sors de ma maison... », il grinça serrant à nouveau le poing.
A bien le regarder, Bang Chan avait du mal à saisir la ressemblance. Pourtant, tout le monde lui disait qu'il était quasi-identique mais plus il observait ses traits, plus ils lui semblaient déformés. Comme un miroir brisé dont le visage était découpé par morceaux. Sa beauté jadis, elle était morte en même temps que son cœur, ne restait plus que la vraie nature de son âme putride qui ressortait par tous les pores de sa peau. Il avait entrainé sa femme dans sa chute, détruit sa famille et maintenant il frappait son fils, qu'il considérait à jamais comme l'échec de par son existence. Sa nature. Ce qu'il ne contrôlait pas, il ne pouvait le supporter.
Au bout du couloir, dans l'embrasure des persiennes qui menaient à la salle à manger, Bang Chan voyait la silhouette de sa mère, se tenant à la porte, le regard vitreux par l'alcool et les lèvres closes. Il n'arrivait pas à savoir si c'était de la tristesse ou juste sa dépression habituelle qu'il voyait dans ses yeux. Il était surpris d'en sentir encore de la peine, d'être encore blessé par les deux personnes qui auraient dû le protéger. Il y avait douleur de sa joue, elle était immuable, mais celle dans sa poitrine, elle était lancinante et lui brûlait la gorge.
« Chan ? »
La voix de Lucas sortit Bang Chan de son apparente indifférence fasse à l'effroyable réalité. Il se redressa vivement, le voyant en haut des escaliers et alors qu'il voyait son petit frère écarquiller les yeux à mesure qu'il devait se rendre compte de la situation et peut-être même de la marque qui meurtrissait son visage, il sentit le danger changer de cible. Son père pivota et Bang Chan n'eut que le reflexe de le pousser contre le mur. L'homme d'une quarantaine d'année avait été pris par surprise mais ce simple geste avait suffit à faire lâcher toutes ses retenues. Dans un mélange de cris de stupeur, de sa mère d'abord puis des hurlements de son frère qui dévalait les escaliers, il se sentit projeter de l'autre côté par l'homme qu'il avait essayé d'arrêter. Son corps percuta douloureusement le mur et l'obligea à lâcher sa prise sur ses épaules, rapidement des mains se posèrent sur son cou pour l'encercler puis une nouvelle gifle, de tout son poids lui dévissa la tête et lui coupa l'intérieur de la joue dans l'élan.
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LES DIEUX DE L'OLYMPE [Skz Fanfic / TERMINEE]
FanfictionLES DIEUX DE L'OLYMPE - Ou comment je me suis mis dans la m**de ! Je savais bien que j'allais payer le fait d'avoir oublié mes lunettes. J'aimerai savoir quel Dieu j'ai pu offenser pour qu'on s'en prenne à moi comme ça... Ce n'était ni la rentrée...