Chapitre 1

627 24 4
                                    


"-Votre promenade a été bonne princesse Charlotte ? Me demande ma dame de compagnie Ivone quand je rentre dans la chambre.
-Oui très, merci. Mère vous a déjà envoyez préparer mes affaires pour le bal ?
-Le début des festivités commence dans quatre heures princesse. Votre bain est prêt, si vous voulez bien.
-Merci.

Dame Ivone m'aide à me déshabiller avant que je n'entre dans l'eau chaude de mon bain. Mes cheveux se font savonner. Je savoure silencieuse cet instant, c'est agréable mais si elle tire trop fort sur mes mèches de cheveux.

-Vous me paraîssez bien songeuse votre Altesse.
-Viendrez-vous avec moi au Royaume du prince André ? Je demande inquiète sans en cacher une once.
-J'ai fait la requête au roi, il va plaidoyer ma cause ce soir auprès du père de votre futur époux.

Je pose ma main sur la sienne, reconnessante. Je ne désire pas la forcer à me suivre dans cette nouvelle aventure mais le fait qu'elle ait fait la demande elle même me touche. J'aurai besoin de quelqu'un à qui me cramponner et elle est la meilleure personne pour ça depuis que je suis enfant. Elle a toujours été plus présente que ma propre mère, cette dernière est trop concentrée sur mon frère aîné, futur roi du royaume D'Aster quand père périra. C'est une tâche importante d'élever un roi.
Moi, princesse Charlotte je suis voué à n'être qu'un contrat de mariage pour unir deux royaumes et apaiser une guerre. J'aurais voulu naître homme pour être plus libre.

Père à toujours était tendre avec moi comparé à mère qui est froide comme de la glace. Père a choisi Prince André car il a réputation d'être gentil avec les femmes. C'est vrai. Nous nous sommes rencontrées plusieurs fois, il est gentil mais d'un ennui, sans grande conversation. Mais je préfère celà qu'un homme violent et ivrogne. En espérant qu'il est ce qu'il prétend être et qu'il ne me battra pas à la moindre occasion.

Je retiens un gémissement de frustration quand ma dame de compagnie tire trop fort sur les ficelles de mon corset qui m'empêche presque de respirer. Je déteste les corsets qui me forcent à me tenir droite comme un piquet pour pouvoir respirer un temps soit peu. C'est pénible même avec l'âge. Elle m'aide à enfiler deux jupons pour supporter le poids de ma robe après avoir mit des collents et des chaussettes en soie. Ma robe est de couleur bleu ciel, couvrant mes bras et mon décolleté bateau qui ne laisse rien apparaître. Ivone m'aide à mettre mes souliers qui portes eux aussi des nœuds de soie. Elles sont arrivées d'Italie ce matin même. Ensuite mes cheveux longs sont relevés dans un chignon sophistiqué  que je serais point refaire. Mon teint est blanchi, mes pommettes et mes lèvres charnues sont colorés de rouges et mes cils s'assombrissent. J'aurais préféré rester dans mon lit avec un bouquin plutôt que d'inciter au premier balle de la saison. Le beau temps revient petit à petit. La neige a fondu et les fleurs reviennent.

-Vous êtes éblouissante mademoiselle.

Je lui souris sincèrement avant de la quitter pour rejoindre ma famille. Mon frère se fait attendre comme à son habitude, sûrement cacher derrière une porte avec une dame de la cour. Cette pensée me donne de mauvais frissons : c'est dégoûtant.

Il daigne enfin nous rejoindre, mère l'embrasse chaleureusement alors que j'aurai pris un gifle si je n'aurais eu qu'une minute de retard. Nous suivons la garde royale jusqu'à la plus grande salle du palais. Notre table en hauteur domine toute l'assemblée.

"-Sa majesté le roi Henry et sa femme, Reine Anne. Annonce l'annonceur faisant taire l'assemblée.

Père et Mère avancent jusqu'à leurs sièges pendant que tous les sujets font la révérence.

-Sa majesté prince Charles.

De nouveau ils font la révérence alors qu'il daigne à peine jeté un regard sur la salle prennant sa place à côté de notre géniteur.

-Sa majesté princesse Charlotte."

Je m'avance faisant moi aussi une révérence puis prend place à côté de ma génitrice.

Des amuses bouches nous sont amenés mais je n'ai pas le droit dans mangé. Mère m'interdit de manger le soir depuis enfant. Je ne peux pas grossir, je serai indésirable et ridicule aux yeux des nobles. Les seules fois ou je peux souper le soir, c'est quand père désire avoir un tête à tête avec sa fille. Mais c'est rare. Mon regard est très vite attiré par la mer à travers les vitres. Elle m'a toujours terrifié comme fasciné. Malheureusement, je n'ai jamais eu le droit d'aller la voir de près.

"-Mère ? J'apelle quand je crois voir une rapide lumière apparaître sur l'eau.
-Taisez-vous donc et souriez."

Je ne dis rien de plus ne voulant pas attiser sa foudre. Après tout mon imagination me joue sûrement un tout. Et si j'ai vraiment vu quelque chose, la garde de nuit aussi.

"-Puis-je me permettre d'enlever un instant votre fille pour une danse ? Quémande le prince André.
-Oui sûr. Sourit ma mère."

J'ai l'habitude qu'on ne me demande jamais mon avis. Ma vie est ainsi faite, être jolie et polie. Je ne décide de rien et fais tous ce qu'on me demande. Je me lève avec grâce et la main du prince m'aide à descendre les escaliers et nous guide au milieu de la foule sous leurs sourires. Ce n'est un secret pour personne qu'il est mon futur époux. Les préparatifs ont déjà commencé. Je suis en âge de me marier depuis une année déjà et lui depuis quelques années. Il est plus âgé que moi. Il a même servi au combat. Mais celons les rumeurs,il n'était pas très doué et préféré regarder les combats de loin. Peu importe.

Sa main glisse dans ma mienne et l'autre rejoint le haut de mon dos, commencant un valse. Des mouvements que je connais sur le bout des doigts. Je fais de la danse depuis que je sais marché. Une bonne noble sait dansé, surtout une princesse. Interdiction de marcher sur les pieds. Ça serait me ridiculiser.

"-J'ai une requête pince André.
-Tout ce que vous voudrez.
-J'aimerai que ma dame de compagnie m'accompagne s'il vous plaît.

Il me lance un sourire avant de me faire tourner et rejoindre notre position initiale.

-Nous nous sommes entretenus avec votre père, il nous a aussi fait cette requête. Le roi semble soucieux que sa fille ai ce qu'elle désir. Mais ne vous accablé pas, nous sommes d'accord.
-Je vous en remercie.
-Mais dans les premiers jours, elle ne serait pas utile.
-Pourquoi donc ? J'ose demandé.
-Nous seront au lit. Mon serviteur seul pourras entrer pour nous servir les repas.

Je baisse les yeux, ne voulant pas affronter son regard brillant. Je ne suis pas sôte, j'espérai qu'il ne voudrait pas consommer notre mariage toute suite mais cette espoir vient d'être anéanti.

-Allons prendre l'air.

Il ne me demande pas mon avis et m'entraîne à l'extérieur. L'air est frais. Mes mains agrippent la balustrade pour regarder la mer. Et si je sauter ?

-Je dois vous avouer une chose ?

Je lui fais un nouveau face.

-J'ai des goûts assez particulier et j'aime partager ma couches avec plusieurs personnes."

Je ravale ma salive, comprenant les informations. Je ne veux point être partagé. Ses yeux s'ouvrent en grand alors qu'une lame lui transperce le ventre. Je recule d'un pas effrayé mais aucun son ne sort de ma bouche, paralysé par la peur. L'homme qui l'a transpercé de son épée la rétire et laisse tomber le corps de mon futur époux à mes pieds pendant que mon futur époux gazouille essayant de parler.

Pirate de cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant