"-Quand toucherons-nous terre ? Je demande au capitaine tout en prenant le risque de le rejoindre à la barre.
Il m'évite depuis une semaine, depuis l'acte intime qu'il sait passer entre nous. J'ai l'impression que dès qu'il se passe quelque chose entre nous, c'est comme si j'étais porteuse de la peste par la suite.
-Nous avons été retardés avec l'arrêt pour le ravitaillement et le mauvais temps des derniers jours. Dans six jours nous arriverons.
-Comment s'appelle votre terre ?
Il me regarde enfin, un instant et j'ose me rapprocher d'un pas timide.
-Puis-je ? Je demande en montrant la barre d'une main voyant qu'il ne prend pas la peine de me répondre.
Il semble hésiter un instant avant de me laisser la place. Je prends la place du capitaine toute existé je dois avouer. Je ne pensais pas qu'il allait accepter. Qui aurais cru voir un jour une princesse naviguer un bateau pirate ?
-Pourquoi me fuis-tu ?
Il lève un sourcils mais ne me réponds toujours pas. Ces pas l'amènent derrière moi, ses mains trouvent les miennes pour m'aider à la navigation.
-Je ne te fuis pas. Je fuis mes envies.
Mes joues rougissent et son bassin se colle au mien.
-Mon équipage t'apprécie.
-Je dois avouer que je m'entends bien avec eux. Ils sont gentils.
Je l'entends rigoler et répété "gentils".
Je soupire et ose enfin poser la question qui me brûle les lèvres.
-Ais-je mal fais quelque chose ? Je t'es fais mal ?
-Quoi ?
-Quand toi et moi...On..
Il rigole encore et je me sent blessé qu'il se moque de ma personne ainsi. Je lâche du gouvernail pour partir mais il m'attrape pour me coller à la barre, dos au bois. Son sourire stupide est encore collé à son visage. Je croise les bras contre ma poitrine.
-Non, c'était vraiment parfait pour une première. Mais j'ai envie de bien plus. M'avoir t'il. Toute entière. Mais je n'ai pas la place pour des larmes et des caprices de femme amoureuse parce que nous baiserions ensemble. Tu es ma prisonnière rien d'autre. J'ai agi par pulsions et je n'ai pas réfléchi même si c'était beaucoup plus qu'agréable. Et que j'imagine plusieurs fois par nuit ta bouche chérir mon sexe et jouir sur ton visage ou mieux : sur tes seins.
Mes yeux s'ouvrent en grand à ses mots crus et tout le sang que je possède est monter à mon visage.
-Alors qui vas fuir qui maintenant ? J'ai pleins d'autres scénettes à te compter si tu le souhaite. Tellement de scénarios jouent dans ma tête qui m'empêchent de dormir la nuit.
J'aimerai fuir oui, mais je suis coincé entre la barre et son corps qu'il a collé au mien s'en vraiment sent rendre compte, j'ai l'impression. Happé par ses envies. Des yeux noirs, noircit de désirs scrute chaque détails de mon visage.
-Bateau...
-Bateau ? Il répète ne comprennant pas.
D'un mouvement de tête je désigne la mer derrière son épaule. Au même moment où il émet un juron la cloche sonne quatre fois. Seulement quatre fois.
Bateau ennemi en approche.
-Bordel ! Où est le timonier ?!
Ce dernier arrive essoufflé et prend la barre après que le capitaine ne m'est attrapé le bras pour laisser la place.
-Fait demi-tour, qu'il ne nous rentre pas dedans pas grâce à la vitesse.
-Bien capitaine !
Il obéit virant de bord.
On va l'affrontement.
-Pourquoi ne pas éviter la bataille ?
-J'aurais voulu l'éviter mais lui, nous suivra jusqu'au combat. M'explique t'il en mettant son chapeau sur ma tête, brayant des ordres.
-Qui est il ?
-Capitaine Vipaz.
Je blanchis.
Je vais mourir.
On vas mourir.
Son pire ennemie attaque le navire déjà affaibli.
-Simon ! Enfermez vous dans la cabine. Ils vont visé les calles pour nous couler .
-Bien mon capitaine !
Il me retourne vers lui, le regard avec une expression que je ne connais pas avant de me collé un baiser comme si c'était le dernier. "Sage" ordonne t'il avant de me pousser vers Simon qui attend. Je reste bouche bée et laisse mon ami nous enfermé dans la cabine du capitaine avec une impression de déjà vu mais avec le chauve en plus.
-On vas mourir ?
-J'espère pas.
Il se dirige à la fenêtre gauche. Je fais de même. On va avoir un choc frontal. Violent.
Il m'ordonne de me mettre sous le bureau pour éviter de me prendre quelque chose sur la tête, j'optempére. Le choc entre les deux bateaux est si violent que notre navire recule. Les cris de guerre se font directement entendre. Les bateaux sont face à face , impossible d'utiliser les canons pour le moment mais ont sens déjà que le navire pivote doucement. Ce n'est qu'une question de temps avant le bombardement.
J'entends soudainement une voix glacial hurler "trouver la princesse" ils viennent pour moi ! J'attrape une épée, attrape la dague qui est posé sur le bureau pour la coincé dans mon pantalon et me place dernière Simon qui est prêt à tué quiconque passera la porte.
-Qu'est ce que tu fais ? Tu veux me tuer pour les rejoindre ?
-Non, je vais me battre à tes côtés mon ami."
Il semble surpris mais fini par me sourire. Je sais que je suis fichu si un matelot veux me tuer sauf qu'ils veulent sûrement m'échanger contre de l'or. Ils ont besoin de moi en vie.
La porte fini par cédés et Simon charge. Il faut qu'on sorte d'ici ! Ils vont nous accablés. Le chauve à la même pensée que moi car il m'ordonne de le suivre de près. Il cherche un endroit où me cacher. Le premier boulet de canon part me faisant tomber par-dessus la balustrade sur la partie inférieure du bateau, un étage au dessus. Les pirates du navire forme directement un bouclier de protection autour de moi. Les cris et le sang gicle de partout sur le navire tremblant face aux assauts qu'il prend et qu'il donne.
"Elle est là !"
Je prends une bonne respiration, lèvent mon épée en me remettant sur pieds. L'adrénaline ne me fait pas sentir de douleur due à ma chute. Si je survis j'aurai le corps complètement endolorie demain.
Je vais devoir me servir des quelques leçons que l'équipage m'a enseigné. Si j'ai des enfants un jour peut importe le sexe je leur apprendrait à se battre. De ne pas se sentir faible.
Le pirate devant moi se fait abattre et je ne peux m'empêcher de crier quand l'ennemi apparaît devant moi le visage en sang tout sourire. Ma lame s'abat sur le haut son crâne entrant dans sa boîte crânienne, m'eclaboussant de son sang au passage. J'ai envie de vomir ! Je la retire et le bouclier ce réforme devant moi.
J'ai tué quelqu'un !
J'ai pris la vie d'un homme !
Seigneur, pardonnez-moi !
Je dois me cacher, Simon avait raison ! Je me faufile sur le côté, mauvaise idée ! Un homme arrive sur le côté en même temps que moi. Il ralenti tout content de sa trouvaille alors que mon regard désespéré doit se lire à des kilomètres. Je lève mon épée prête à le battre, il rigole avant de claquer sa lame contre la mienne le faisant tomber mais dans un cri de guerre qui le surprend je le pousse pour qu'il passe par dessus bord et reprend mon épée avant de me cacher dans un renfoncement du navire, arme levé contre moi.
Une main attrape mon vêtement me tirant par le haut pour me jeter sur le sol. Simon apparaît derrière lui, lui tranchant la gorge. La bataille fait rage avec tellement de barbarie.
Alors que je me lève mon élan est coupé par un épée qui traverse le ventre de mon ami me laissant sans voix. Il tombe au sol et je me précipite à son chevet sans me soucier de la guerre autour de nous. Je n'ai à peine le temps de le toucher qu'on me rattrape violement une nouvelle fois.
