Mon cœur ne sait plus comment battre. Je relève doucement les yeux sur le meurtrier et mes larmes j'ahisse, l'estomac aux bords des lèvres.
Mon heure est arrivée.
Je suis paralysé par la peur. Je n'ai jamais appris quoi faire dans cette situation. De son index orné d'une grosse bague en or, il me fait signe de me taire et attrape violemment mon bras toute en rangeant son épée ensanglanté qu'il a préalablement essuyé sur ma robe. Je n'ai même plus de voix. Un arme sur ma tempe et un bras qui entoure mon ventre, il m'oblige à avancer. Je ne résiste pas, trop tétanisé. Je l'entends grogné avant qu'il ne m'arrache mes jupons me faisant crier retrouvant soudainement ma voix. Sa main se plaque immédiatement sur ma bouche bloquant le son. J'imagine le pire mais il recommence sa marche à pas rapide.
Il faut que je gagne du temps pour qu'ils trouvent le corps du prince André et partent à ma recherche. Alors qu'on traverse le bureau par lequel il est sûrement entré, j'attrape le tisonnier et le frappe au genou. Le pirate me lâche et je lui fais face les mains tremblantes, la peur au ventre. Découvrent un courage que je ne connais pas.
"-Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
Il se remet difficilement sur ses pieds. Je pense que l'homme aura un sacré bleu à l'articulation. Je prends le temps de le détailler. Chemise blanche ouverte, couverte d'une veste noir et d'un pantalon droit de la même couleur. Sa musculature est impressionnante, digne d'un grand lutteur. Ses cheveux brun sont attachés dans un chignon brouillon sur le dessus de ta tête. Ses doigts sont entourés de gros anneaux d'or sûrement volés.
L'homme me surprend, claque son épée sur le tisonnier qui tombe quelques mètres en arrière. Je recule, fesses contre le bureau. Son sourire est effrayant. Je couine quand il se colle à mon corps en prenant mon visage en coupe dans une de ses mains. Je suis surprise que son haleine ne sente pas le poisson pourris bien au contraire.
"-Je suis ton pire cauchemar ma jolie. Il chuchote à mon oreille me faisant frissonner.
-Tuez moi sur le champ alors.
-Hum, j'ai besoin de toi pour le moment.
De sa poche il sort une corde avec laquelle il emprisonne mes poignées avant de détacher le bandana de son poignet et de me bâillonner avec. J'entends la voix de mon père raisonner au loin. Un crit étouffer sort d'entre mes lèvres. Le pirate me gifle si fort qu'il est obligé de me retenir pour ne pas que je ne tombe. Le brun nous dirige vers la fenêtre. Je n'avais pas remarqué la corde accrochée. Il regarde en bas puis m'entraîne avec lui. Je manque de m'évanouir à la vue de la meute de pirates qui nous attendent en bas. Ses muscles me portent sur le bord de la fenêtre sans difficultés, son corps me serre au sien d'un bras. Je n'ai jamais étais aussi proche d'un homme ! Il me hisse avec facilité déconcertante sur son épaule et descend en rappel, un main sur mes fesses.
Le cloche résonne enfin dans tous le royaume qui indique une attaque. Les pirates ne feront jamais face. Ils seront toujours en infériorité sur terre. Ils se mettent à courir jusqu'au port. Leur bateau est caché par les épaisseurs des arbres sur le côté port abandonné car trop difficile à amaré. Père qui voulait les faires coupés ça lui donnera une bonne raison de le faire.
"-ARRETEZ VOUS !
Les pirates s'arrêtent en rigolant et se retourne face aux soldats.
-Deposez la princesse.
Le pirate me lâche me faisant tomber de sa hauteur. Je me redresse comme je peux dû à la douleur de la chute. Le brun se baisse à ma hauteur, le revolver sur ma tempe.
-Vous ne sortirez pas d'ici vivant. Annonce mon frère arrivant avecmon père sur les talons.
-Elle n'ont plus dans ce cas.
Son bras m'entoure mon coup et je vois flou dû à mes pleurs. Il me force à me relever me couper presque la respiration.
-Que voulez-vous ?!
-Le vérité !
-Nous n'en savons pas plus que vous capitaine Pirs.
Je tressaille à entendre le nom du célèbre capitaine qui pille et tue à tours de bras. Surnommé le monstre des mers. Assoiffé de sang depuis la mort de ses parents, le meurtre de ses parents.
-Dans ces cas-là, je l'amène avec moi. On va s'amuser un peu le temps que vous trouverez l'assassin de mes parents. Ricane t'il en me léchant la joue.
Je retiens mon envie de vomir et supplie mon père du regard. Mais il a l'air démuni de solution.
-Ce qu'on va faire c'est qu'avec mes hommes ont va rejoindre le navire et que vous allez sagement ranger vos armes. Sinon, je l'égorge comme un porc, compris ?
Les hommes de ma famille semblent hésiter. Tuer le capitaine Pirs résoudrait bien des problèmes.
-Baissez vos armes.
Les soldats obéissent mais je préfèrerais mourir que de rester avec des pirates sanguinaires. Dieu seul sait ce qu'ils me réservent.
-Sache décision mon roi. Ricane froidement le capitaine."
Il me sers contre lui m'obligeant à reculer en marche arrière toujours l'arme sur ma tempe.
Je plante mes talons dans sol quand je l'entends monter sur la planche en bois qui nous amène au bateau. Son biceps m'empêche de respirer un instant mais je résiste, mes cris sont étouffés par le bandana. Il s'agace et me soulève une nouvelle fois pour le mettre sur son épaule. J'ai le sentiment de fin quand il pénètre dans son navire tous les pirates crient de joie alors que je crie de terreur.
"-Larguer les amarres, toutes voiles dehors !
Tout le monde s'active sur le pont.
Ses pas nous amènent sur la proue qui est la partie avant du bateau. Le sourire fière, il nargue la garde royale me dépose sur le sol.
Il faut avoir du cran pour faire ce qu'il vient de faire. C'était une mission suicide. D'autant plus qu'il a tué un prince. Il vient de de mettre deux royaumes puissants à dos.
Monsieur Pirs me tire violemment par le bras me l'arrachachant presque. Les pirates rigolent et leurs regards sur ma personne me donnent même envie de vomir. Un prend même la liberté de me pincer le derrière. Ce qui me donne pour réflexe de me coller à mon kidnappeur qui se retourne étonné. Mon agresseur rigole.
"-Bah alors ma jolie, faut pas avoir peur comme ça. Il rigole me donnant la chair de poule.
Il essaye une nouvelle fois de me toucher intimement mais son capitaine lui tape sur la main.
-Pas de ça dans navire. TOUT LE MONDE A COMPRIS ?
-OUI CAPITAINE !
-Tu étais déjà à deux tonneaux de faire échouer notre quête avec ta lanterne Balourd ! Garde tes mains pour toi.
-Je pensais seulement qu'on pourrait un peu s'amuser avec elle.
-Et un peu de respect pour toi même idiot et attend qu'on amarre si tu ne veux pas que je te coupe les mains. Maintenant au travail !
-Oui mon capitaine !
Le matelot repart et je me retrouve une nouvelle fois tiré par le bras. Il ouvre une porte et la puanteur qui en dégage me donne des hauts de cœur. Il retire mon bâillon et me jette s'en scrupules avec les poules.
-Reste bien sage princesse."
Je me contente de hocher la tête vivement de haute en bas. Il me scrute un instant avant de partir me laissant seule. Avec les poules.
Le bateau se mouve. Je déteste cette sensation. J'entends le commandant de bord tonitruer ses ordres et les matelots s'acharner au travail. Je ne sais pas si je dois essayer de dénouer la corde autour de mes poignets. Quelle punition me donnera-t-il si je le fais ?
Il a pour réputation d'être impitoyable depuis le décès de ses parents. Je sais juste qu'ils étaient invités en pour parler il y a des années de ça et qu'ils ont été retrouvés morts empoisonnés. Je n'étais qu'une enfant à cette époque là, c'est mon frère qui m'a raconté l'événement. Le coupable n'a jamais été trouvé. Mais je spécule qu'il n'a jamais été recherché. Depuis les pirates essaient de piller et couler tous les navigateurs royaux. Obligeant les nobles à faire naviguer plusieurs bateaux ensemble pour être en plus grand nombre.
Je gémis de douleur quand ma tête cogne contre le grillage, m'abimant au passage. Ma tempe saigne et la robe se retrouve couverte de fientes de poules dues à la glissade quand la bateau à virée de bord. J'ai envie de vomir. Mes larmes ne cessent de couler et le confort du palais me manque déjà.
