Chapitre 17

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Mes mains s'appuient sur la balustrade regardant la terre qui commence à se dessiner devant nous. Je ne sais pas quoi penser. Que va t'il m'arriver une fois à terre ? Vais -je être privé complètement de liberté ? Est ce qu'on me jettera des tomates pourries à la figure ? J'en frisonne d'avance...

Les quelques jours restants de navigation ont été rudes. La mer était déchaînée alors que la coque du navire est bien trop abîmée. Nous avons écopés jours et nuits l'eau qui rentrer dans les cales. Entre ça et les tâches habituelles à faire, je prié intérieurement pour ne pas entendre la maudite cloche sonner. Je n'ai quasiment pas croisé le capitaine, j'ai dormi à l'infirmerie quand je ne donnais pas un coup de main au matelots. Je suis exténuée mais je ne penser pas à la mort de Simon, préfèrent m'acharner au travail et dormir.

"-Fred ?
-Hum ?

Je regarde l'homme nettoyer le pont alors qu'il pleut. Il va être malade.

-Quand serons-nous à terre ?
-Sûrement en début d'après-midi.
-Merci. "

Il m'envoie un signe de tête et je me dirige vers la barre grimpant les escaliers faisant attention de ne pas glisser sur le bois mouillé.

-Le timonier est encore en fuite ? Je demande moqueuse.
-Non. J'aime seulement naviguer. Et tu ne devrais pas être ici.

Le bout de mes doigts traînent derrière son dos le faisant hausser un sourcils. Mais je ne fais pas duré le contact.

-Que vas t'il m'arriver une fois à terre ?
-Tu finira sûrement attaché à la cave.

Je sens mon visage se décomposer. Je relève les yeux quand il éclate de rire.
Un vrai rire.

-Tu aidera sûrement Olga.
-Olga ?
-Ma dame a tout faire à la maison. Elle fait tout.
-Je vais vivre chez toi ?

Il me jette un coup d'oeil me demandant ou je voudrais aller. Et la réponse qui traverse mon esprit me fait peur " nul part ailleurs". Je frisonne d'effroi.

-Tu me fuis ? Tu préfères dormir à l'infirmerie que de réchauffer ma couche ?
-Je ne pensais pas que tu voudrais de moi...

Il hausse les épaules.

-Tu as bien travaillé avec l'équipage. On dirais presque que tu le fais avec plaisir.
-Je le fais avec bon coeur, effectivement. Ils me donnent l'impression d'être... Utile. Au château, j'avais toujours l'impression de ne servir à rien mais ici je peux aider. Et ils me le rendent bien. Ils m'entours sans que je ne me sente seule alors qu'avant j'étais entouré mais complètement seule.

Quelque chose passe dans ses yeux. Quelque chose de fort, j'ai l'impression.

-Il faudrait t'apprendre à te battre. Je peux continuer le travail de Simon.

Mon cœur se serre quand le prénom de mon ami résonne dans mes oreilles.

-Je pourrais te tuer.
-Où tu pourrais te battre avec nous. Avec moi. Que tu le veuilles ou non, tu as une âme de pirate, princesse.
-Je viendrais donc sur le bateau lors des voyages ? Je ne resterai pas à terre ? Je serais un fardeau pour l'équipage...
-Tu souhaite resté des semaines et des mois seule ? Olga ne vit pas chez moi. Tu ne seras pas un fardeau si tu sais te battre.
-Pourquoi vouloir me garder ?
-Pourquoi pas ? Réponds t'il en haussant les épaules."

Seth est perturbant. Je ne sais jamais sur qu'elle pied danser avec lui. Un coup il me rejette et la fois suivante j'ai l'impression d'être importante à ses yeux. Mais j'ai bien trop peur de la réponse pour poser la question. J'ai déjà trop souffert. Sa main attrape la mienne me faisant tourner sous son bras pour me plaquer contre lui. Je rigole alors qu'il me sourit. Le brun attrape ensuite son chapeau pour le mettre sur ma tête me couvrant de la pluie battente. Pirs observe chaque détails de mon visage me faisant rougir. J'ai comme l'impression qu'il le fait exprès. Ça bouche vient dévorer la mienne sans se soucier de ses matelots sur le pont. Je réponds à son baisé en attrapant l'arrière de sa nuque.
Ce chenapan m'a manqué.

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"-Jeter l'encre !

Le plomb tombe dans l'eau salée, le bruit de la chaîne métallique est assourdissante. Toute l'île est barricadée par des murailles qui ne laissent pas voir l'intérieur. Ça a dû prendre des années de travail. Je regarde les hommes décharger les caisses, tonneaux et autres sur le sable, du haut du navire. La grande porte s'ouvre, des femmes et enfants accourt vers l'équipage. La scène est magnifique à voir. Mais quelque chose me choque : je n'ai jamais vu des femmes aussi peu habillées mises à part à la taverne l'autre fois. Les robes sont courtes, les épaules non couvertes et des décolletés laissent apercevoir le haut de leur poitrine. Et ça ne semble choqué personne ! On l'est auraient insultés de filles de joies au Palais-Royal. Beaucoup me lance des regards curieux. Ils doivent tous savoir qui je suis malgré le grand couvre-chef sur le haut de mon crâne. Leurs maris ont dû leur dire pourquoi ils partaient aussi longtemps en mer.

Le bateau se vide et je n'ose pas descendre. Peur de l'inconnu sûrement. La vie ne sera pas la même sur terre que sur ce bateau. Est ce que le capitaine va reprendre ses esprits et me traiter comme une esclave comme était son plan ? Ou bien me tuer et envoyer ma tête au royaume ? Me vendre à des hommes peu scrupuleux ?

"-Bonjour !

Je sursaute de peur faisant face à une jeune femme habillée d'un pantalon. Une pantalon sur une femme ?!
Elle me sourit de toutes des dents et me montre sa main.

-Je suis Ève, la fille d'Olga.
-Charlotte. Je me présente en lui serrant la main.

C'est étrange comme façon de ce saluer. Elle ziote le chapeau sur ma tête, ses lèvres se serrent essayant de retenir toutes les questions qui lui passent par la tête.

-Tu ne descends pas ?
-A vrai dire, je ne sais point si j'en ai le droit...

Ses sourcils se froncent une nouvelle fois avant qu'elle ne passe son bras dans le mien et me force à la suivre. Je descends les escaliers après elle et quand mes pieds s'ancre dans le sol, j'ai l'impression d'avoir le mal de mer, c'est ironique.

-On dit toujours qu'après un long voyage sur les océans, le retour à terre est difficile.
-Eve ! Que fais-tu avec Charlotte ? Gronde le capitaine vidant un verre d'une traite.
-On n'oublie pas une princesse, idiot !

Mes yeux s'ouvrent d'étonnement. Elle vient d'insulter sûrement le plus au gradé de cette île !

-Je ne l'ai pas oublié petite tête ! Elle est assez grande pour descendre toute seule.
-J'imagine grande brute que tu es, que son voyage à dû être rude et solitaire. Tu aurais pu au moins veillé à ce qu'elle rejoigne la terre ferme sans être terrifiée.

Il me jette un sourire moqueur me faisant rougir.

-Ne t'inquiète pas pour elle, va ! Retourne jouer avec tes poupons !
-Ah ah, très drôle ! Je l'amène avec moi au domaine. Elle a sûrement besoin de manger après avoir été sûrement mal nourrie et maltraitée !"

Sa voix est accusatrice et il rigole.
Cette scène est surréaliste que j'en perds la voix et le cours de mes pensées. Est ce sa petite sœur ? Elle aurait été durement châtiée au château d'oser parler ainsi. C'est si ... Spécial. Je sens que tous les principes qu'on m'a inculpés ne sont pas les mêmes ici.

Pirate de cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant