Nous passons par le pont du navire qui est en train d'être nettoyer par l'équipage qui chante à coeur joie une chanson d'amour à la mer. Le capitaine jette un coup d'oeil au timonier qui lui fait signe du pouce. Alors qu'il nous force à avancer dans la cabine qui se trouve sous la barre de bateau.
La cabine du capitaine.
Je suis soudainement prise d'une peur incomparable avant qu'il ne me lâche et me colle un balai dans la main.
"-Astique.
Mes yeux s'ouvrent en grand. Il veut que je fasse du ménage ?
-Tu veux retourner dans la cage aux poules ? Il demande.
-Non, non... C'est juste que...Je ne sais pas faire ce genre de tâche.
-Il va falloir que tu apprennes vite esclave car si tu souhaite tes repas et des nuits aux chauds, ils faut les mériter. Tu n'auras rien sans travail.Il me laisse sans voix, s'asseyant à son bureau. Je reste un instant le balai à la main essayant de me souvenir comment font le personnel du palais mais je n'ai jamais prêté attention à leurs présences. Je le regrette amèrement à cet instant.
-Du bout à l'autre. Il grogne.
Je sursaute et me mouve enfin, commence à faire trainer la tête du balai sur le sol faisant voler les petites saletés. Je manque de tomber me faisant un croche-pied à moi-même. J'ai toujours étais mal à droite
Je le vois du coin de l'oeil caché son sourire moqueur derrière ses doigts et ses grosses bagues en or. Après mon travail mal fait, il m'ordonne de passer la serpillière. Et je me retrouve à la fin coincé dans un coin de la pièce, debout telle une plante.Je le maudis,
je ne veux plus faire de tâches ménagères, ce n'est point mon rôle. Je veux retourner au royaume où se trouve ma place et non avec un équipage de souillons.Je suis vite attiré par le miroir à côté de moi. C'est étrange de me voir avec des cheveux si courts. Depuis enfant je l'ai portée très long. Allant jusqu'au bas du dos. Pour mère s'est le signe d'une beauté exceptionnelle, envoûtante même. Mais pour être honnête je trouve que ça change mon visage enfantin en un visage un peu plus femme.
-Ca te plaît ?
Je sursaute et trouve le capitaine du regard toujours assis à son bureau.
-Je ne suis point habitué.
-Ca repoussera.
-Heureusement !Il lève un sourcils sûrement surpris d'attendre ma voix si assurée.
-Ce n'est pas si désagréable.
-Mère va me tuer.Ses yeux brillent d'une lueur moqueuse.
-C'est ce qu'il t'inquiète le plus ? Demande t'il en laissant tomber son dos sur le dossier de la chaise. Ce qui devrait t'inquièter , c'est que tu es sur le plus grand bateau pirate du siècle avec à son bord le cruel capitaine Pirs et son équipage connu pour sa cruauté légendaire.
Ma peau frissonne de peur. Il a bien raison. Mais je ne sais pas de qui je dois avoir le plus peur entre lui et mère. Surtout que maintenant, c'est sûr qu'elle va vouloir me marier avec le conte DeGringe qui a le double de mon âge et qui est connu pour sa violence envers la gente féminine. Il a déjà demandé plusieurs fois ma main à Père mais heureusement le prince André avait des vues sur ma personne.
-Pourquoi avez abattus le prince André ? Vous vous mettez deux royaumes à deux. Deux rois puissants.
-Le prince libertin ?Mes joues rougissent, gêner. J'espérais qu'il n'ait rien entendu.
-Je n'ai que faire de me faire des rois comme ennemis. Un ennemi de plus ou de moins, je ne tiens pas de compte. Remercie-moi plutôt de t'avoir libéré de ce fardeau.
-Il était le moins pire des choix. Je chuchote tristement malgré moi.
-Qui est l'heureux élu à présent ? J'imagine qu'une main comme la vôtre doit être quémander.
-Conte Degringe.Il grimace, connaissant sûrement l'homme.
-Empoisonne le, c'est courant par chez vous.
Je ne relève pas sa pique et laisse mes yeux vagabonder dans sa cabine. Elle est très simple loin de tout ce que je connais. Une couchette devant sa fenêtre. Une table ainsi que des chaises qui indiquent qu'il ne mange sûrement pas avec le reste de l'équipage. Et enfin son bureau. Au-dessus de lui deux épées sont accrochées en formes de croix. Me donnant une certaine lueur d'espoir.
-Il ne voudra plus de toi.
Je laisse tomber mon regard sur le capitaine, ne comprennent pas.
-Il va sûrement penser que tout l'équipe t'es passé dessus. Qui voudrait d'une princesse impure ?
Mes yeux s'ouvrent en grand face à ses mots crus. Je n'avais pas pensé à cette éventualité.
-Merci pour celà...
-Ne me remercie pas. J'ai appris à respecter les femmes, c'est tout. Je ne suis pas si sauvage que ça.
-Votre réputation pourtant dit que...Il me coupe avec son rire.
-Peu importe ma réputation, princesse. Elle me fait être, encore plus craindre.
-Laisseriez-vous penser que vous êtes d'où comme un agneau alors ?
-Pourquoi joue-tu avec le feu ? Je pourrais te punir pour ce que tu insinus. Et laisser mes hommes faire ce qu'ils veulent de toi sans m'en soucier. J'ai appris à respecter les femmes, pas eux. Alors un conseil princesse ne t'approche pas trop du feu mais ne t'en n'éloigne pas trop n'ont plus.Il sourit fièrement quand il voit que j'ai arrêté de respirer, effrayé par ce qu'il me compte. Entre autres termes, je ne dois faire confiance quà lui même s'il me punit et si je faute il me jette dans la fausse aux lions.
-Dans combien de temps nous toucheront terre ?
-Dans environ 30 jours.Ma peau devient livide.
-Où m'amènez-vous ?
-Sur mes terres.Mon cœur se serre et mes larmes brouillent ma vie. Ils ne pourront jamais venir me secourir... Personne ne sait où se trouve la terre des pirates. C'est l'endroit le mieux caché. Ça fait des années qu'ils cherchent ces terres pour les exterminer.
-Vais-je rentrée un jour au royaume ?
-Oeil pour oeil, dent pour dent.Mes larmes roulent sur les joues. Je ne rentrerai donc jamais chez moi. Il m'a laissé espérer et son sourire fière et moqueur me retourne le ventre.
-Qu'allez-vous donc faire de moi ?
Ma voix tremblante et à peine auditive.
-J'ai besoin d'une esclave."
Ma tête tourne frénétiquement de gauche à droite. Je suis une princesse, je suis de la royauté.