Chapitre 20

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"-Plus fort !

Je crie laissant abattre ma lame contre la sienne. Mais en un instant elle vole à un mètre de nous. Je grogne frustré.

-Je su me battre à l'épée avant même de marcher. Tu ne pourras pas me battre facilement.
-Ça fait des semaines, des mois que j'apprends et je n'arrive toujours pas à te porter un coup déstabilisant !
-Peut-être mais tu apprends vite, ça viendra soit patiente.

Je regarde la brune me faire un sourire encourageant alors que je suis désespérée par mon niveau de combat. Je sais que je ne progresse pas. Eve m'attrape par le bras comme elle a coutume de le faire et m'entraîne dans la maison. Je m'assois pendant qu'elle nous serre de l'eau. Je passe dans mes cheveux humides de sueur ma main dégagent ma vue. Ma crinière à pousser descendant sous mes épaules maintenant.

-Viens tu avec nous chercher les vivres pour cette hiver ?
-Oui ! Maman a enfin accepté que je monte sur le bateau ! Elle devrait ce remettre de deux jours de voyage. Puis nous n'allons pas en terre inconnu. Ce sont nos alliers. J'ai si hâte !
-Pourquoi ne pas se faire livrer les cargaisons ?
-Personne ne connais l'existence de cette île. Nous faisons tout pour la garder secrète. Il serait bien trop facile de nous encercler.
-C'est pour ça que c'est autant protéger ?
-Excat. Et qu'on n'a des bateaux de chaque côté de l'île toujours prêt à amaré si nous devons fuirs.
- Ce n'est pas angoissent ?
-Non, on est prêt à cette éventualité. Ça arrivera forcément un jour.

__

-Les filles ! On se retourne vers la voix aiguë de sa mère. Ça ne me dérange pas que vous restiez avec moi mais le bateau remonte l'encre !

Nous attrapons notre sac respectifs. Olga serre si fort sa fille dans ses bras qu'elle l'étouffe presque.

-Reviens moi en un seul morceau ma fille.
-Promis !

Elle lâche sa fille pour me prendre dans ses bras. Je met quelques secondes à répondre à son étreinte, perturbé. Je vais pleurer.

- Tu ne nous accompagne pas ?
-Non sinon je vais aussi monter à bord. Qui nourrirai le monstre si je ne reste pas hein ? Vous êtes grandes. Aller filez avec que je ne change d'avis !"

Nous l'a saluons une dernière fois avant de sortir de la maison prenant le chemin du bateau. L'air commence à se faire plus frais. Ça me fait drôle de me dire que ça fait des mois que je suis ici sur cette île paradisiaque.
Que je suis libre.
Je travaille avec les habitants, j'apprends à me battre, mange avec eux. J'aime vraiment être ici. Et j'aime plus que tout partager régulièrement la couche avec le capitaine Pirs. Il me donne l'impression d'être importante. Il me fait découvrir énormément de choses dans toutes catégories confondues et je me fais peur quand mes pensées dérapent le concernant. Surtout quand il m'a fait valser l'autre soir. La première fois que je le voyais danser, un sourire extraordinaire scotché sur son doux visage. J'ai bien cru que mon cœur ne tiendrait pas.

"- Qu'est ce qu'il te fait sourire comme ça ?
-Oh rien. Dit moi, c'est souvent que les femmes embarquent ?
-Sûr les petits voyages oui.
-Et les longs ?
-Non, les femmes préfèrent rester avec les enfants. Si le bateau ne revenait pas ça laisserait les enfants orphelins. Ça serait tragique. Puis c'est les femmes qui font vivre cette île ! Déclare-t-elle en montant sur le bateau.

Je la suis en rigolant. C'est vrai que les femmes tiennent tête aux hommes avec orgeuille. Jamais ça ne se serait passé comme ça au château. Les femmes doivent sourire et se taire sous peine d'être puni. Ici elles ont du respect et leurs paroles comptent. Elles sont importantes. Je suis importante.
Un chapeau atterrit sur ma tête.

-Le soleil n'est pas menaçant mon capitaine.

Il me renvoie mon sourire, effleure ma joue avant de rejoindre la barre. Le bateau commence à avancer lentement, Eve s'accroche à la balustrade secouant la main dans la direction de son frère.

Pirate de cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant