Chapitre 11

265 18 0
                                    

"-Donne lui ça, ça va faire baisser la fièvre.

Je grogne. Je ne veux pas que le matelot me touche mais je n'ai plus une force pour me battre ou quoi que ce soit d'autre. J'avale le breuvage et il repose ma tête sur la couchette. C'est dégoûtant.

-Ca va faire mal mais je dois retirer la balle et brûler les chaires pour désinfecter la plaie. M'explique le médecin, monsieur Cartis.

Je l'entends marcher dans la pièce et allumer le feu à l'aide du pirate mais je garde les yeux fermées. Je ne peux pas avoir plus mal. Il me prévient qu'il commence le travail, il ne faut pas longtemps au docteur pour extraire le plomb de mon mollet, c'est très douloureux mais je me contente de serrer les poings en serrant les dents. J'ai eu plus mal quand elle a traversé ma peau. Un hurlement à me brise la voix sort de ma bouche quand le métal brûlant entre dans ma plaie. Je pense que même les abysses doivent m'entendre. Mon hurlement ne s'arrête pas, je sens la chaleur dans tout mon corps, l'odeur de chairs brûlés. Je peine à respirer. Et je pense maintenant connaître la pire douleur physique imaginable. Mais je ne m'évanoui pas. A ma plus grande surprise je reste consciente mais toutes les recoin de peaux sues. Docteur Cartis retire enfin la barre de fer et je repose l'arrière de ma tête contre la couchette la respiration étatique. Tout est flou, tout bouge, je ne comprends plus rien. Je m'entends geindre. J'ai chaud. J'ai mal. Je transpire à grosses gouttes.

-Il faut lui enlever ses vêtements que je soigne ses plaies.

Je secoue vivement la tête répétant "non" en boucle. Et quand le matelots me touche, je hurle de toutes mes forces me débattant, lui criant de ne pas me toucher mais il est bien plus fort que moi. Quand ses mains attroupe mon pantalon, ma tête part en arrière touchent son nez. Il me retourne et me gifle. Je me remets à crier en me débattant.
Je ne veux pas qu'on me touche !

La porte s'ouvre dans un fracas et le matelot me lâche enfin. Je fais les cent pas et j'entends sa voix. Il demande ce qu'il se passe et je n'arrête pas de répéter que je ne veux pas qu'on me touche, qu'on me déshabille. Je ne sais même pas comment j'arrive à marcher. Je ne ressens plus rien. J'ai seulement extrêmement chaud.

-Personne ne l'a déshabille. Ordonne le capitaine. Comment peux telle marcher ?!
-Elle délire. La fièvre doit être très haute.

Je me met à tirer mes cheveux en couinant. Je ne veux pas qu'on me touche ! Je veux rentrer chez moi !

-Fait quelque chose !
-Il faut attendre que la fièvre baisse. Je lui est donné le remède, il faut attendre un peu. Quand l'adrénaline va descendre, la douleur va revenir et la faire revenir.

Ce dernier fait quelques pas vers moi mais je lui crie de rester loin de moi en reculant jusqu'à un coin de la pièce. Je me laisse tomber au sol et entoure mes genoux de mes bras cachant mon visage. Le capitaine demande aux hommes de partir. Je l'entends soupiré avant qu'il n'avance jusqu'à moi pour s'accroupir. Je ne veux pas le regarder. Il est le responsable de tout ça. Lui seul est responsable.

-Tu devrais aller t'allonger et te reposer.
-Laisse moi.
-Non. Je vais t'attacher pour être sûr que tu ne t'enlève pas la vie.

Je ricane.

-Tu disais vouloir me voir morte.
-Charlotte...

Je tourne la tête. Il a soupiré mon prénom avec un émotion que je ne lui connais pas. Désespéré ? Non.
Il cherche quelque chose dans mes yeux.
À cette instant il n'ait plus furieux contre moi.
Il soupire et se remet sur ses pieds. Il me tend sa main, j'hésite mais je fini par la prendre mais toutes mes forces m'ont quitter. Seth me rattrape avant de me porter jusqu'à un lit de l'infirmerie. La fatigue me tombe dessus soudainement. Ses mains s'activent pour attacher un de mes poigné au dessus de ma tête avant de s'asseoir au le bord du lit. Sa main écarte délicatement la chemise qui me couvre qui n'est rien d'autre que la sienne. Il regarde la plaie à mon omoplate qu'il m'a infliger.

-Ce n'est pas infecté.

Il vérifie aussi celle de ma cuisse et fait le même constat.

-Que tu le veuilles ou non Charlotte. Tu as confiance en moi. N'essaie plus de t'échapper, je serais moins gentil.

Un petit sourire prend place sur ma bouche.

-Gentil ? J'articule difficilement.
-J'ai étais très gentil, il y a deux jours. La prochaine fois je te couperai les pieds, tu ne pourras plus t'échapper.
-Je serai inutile dans ce cas...
-Ma vengeance sera toujours assouvie.

Il me couvre d'une couverture pile au moment où le froid me prend par surprise. Le revers de sa main touche mon front et je ferme les yeux à son contact.

-Dort tant que tu peux."

Je n'avais pas compris sa phrase jusqu'à ce que des hallucinations me sortent de mon sommeil à répétition. Je me suis battue toute la nuit contre je ne sais quoi, criant et le pleurant. Je sentais le médecin humidifier mon visage avec un linge. Je le sentais lui aussi. Voulait il me voir mourir ?

Quand je me réveille au matin complètement épuisée mais la fièvre est tombée. Je mets un moment pour m'asseoir sur le lit douloureuse de chaques membres de mon corps. Je panique quand je remarque qu'on m'a changé.

"-C'est le capitaine qui s'est permis de te changer après avoir nettoyé tes blessures.

J'ai la tête qui tourne quand je la tourne vivement vers le médecin qui écrit sur un cahier assit à son bureau.
Je me sent soulagé alors que ça ne devrait pas. Aucun homme mis à part mon mari ne devrait pouvoir me voir nue.

-Boit le contenu du gobelet ça aidera à faire partir la douleur et rallonge toi pour dormir encore un peu."

J'obei.
Le breuvage est ignoble ! Mais je le bois avant de me rallonger et de rabattre la couverture sur mon corps. Je cherche des solutions mais je n'en trouve pas. Je cherche une fin à tout ce cirque mais mis à part ma mort de ma propre main ce qui est pêchée et que l'armée du royaume vienne à la rescousse je ne vois pas d'autres solutions. Je dois obéir au capitaine et ne plus essayer de m'enfuir. Mon corps ne résistera pas à une autre bataille perdu d'avance contre lui.
Ou puis-je espérer une bataille et que je sombre avec le navire et l'équipage ? Je ne sais que très bien que si je retourne au royaume où est ma place, personne ne voudra de ma main et je serai une défaite aux yeux de mes parents et je serai puni pour avoir laissé un pirate me souillé. A leurs yeux et ceux des autres je serai réellement la putain du célèbre capitaine Pirs. Le suis-je réellement ?

Pirate de cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant