Prologue

177 13 10
                                    

   Mes yeux fixaient les stations qui défilaient. Je devrais bientôt descendre et rejoindre mes parents. Le métro filait à vive allure sous un tunnel. Je regardais furtivement autour de moi : il y avait un groupe d'homme qui discutaient bruyamment dans une langue étrangère, un jeune adulte avec son casque sur les oreilles et sa tête enfouie dans ses mains pour s'isoler du monde et d'autres personnes qui lisaient, discutaient, étaient sur leur portable ou perdu dans leurs pensées. J'étais debout malgré les places libres, me tenant d'une main à la barre. Le crissement des rails me fit lever la tête et estomper mes pensées : le tram ralentissait dans le tunnel. Une vitre était ouverte, j'y regardais en m'approchant et y aperçu vaguement à cause de la rapidité, une silhouette sur le mur, qui ressemblait à un lézard mais complètement noir avec une peau luisante et des yeux rouges. Je secouais la tête : j'avais sûrement dû rêver ! Soudain les lumières se mirent à clignoter et le véhicule s'arrêta complètement. Certaines personnes se levèrent pour voir ce qu'il se passait. Une voix retentit soudainement dans tout l'appareil, grinçante, mystérieuse et profonde à la place de la voix habituellement douce. Et ce qu'elle disait ? Elle ne faisait que rire d'un ton diabolique et psychopathe. Le tram se mit à tanguer dangereusement et je faillis tomber sur le sol n'ayant pas le temps de me retenir. Toutes les lumières s'éteignirent d'un seul coup ! Des cris résonnèrent de partout ! Mon souffle devint irrégulier, mon cœur battait la chamade et mes jambes tremblaient légèrement. Le brouhaha m'entourait, je ne trouvais plus rien à m'accrocher à cause de l'obscurité ainsi je finis par tomber. Ma tête heurta violemment le sol et je me suis sentis prise de nausée. Tout continuait de bouger ! Mes paupières finir par se fermer et un noir plus profond que l'obscurité du tram m'entourait, rendant tout encore plus incompréhensible. Mes pensées disparurent d'un seul coup alors que je glissais. Le tumulte ne cessait pas et je me sentis plonger dans l'abîme de mon inconscient.

La CatastropheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant