Chapitre 3 : Nouvelle rencontre

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   J'étais assise sur le matelas que l'on m'avait accordé. Si j'avais dormie aussi longtemps c'était pour une raison et une seule : la morsure. Je soulevais délicatement mes manches : rien ; je fis pareil avec mon pantalon et je découvris que c'était ma jambe gauche qui avait été mordu, au mollet. Je n'avais rien sentie depuis mon réveil ! Je distinguais les traces de dents tranchantes qui avaient rendus ma peau rougit. J'avais dû perdre un peu de sang : et ça ne m'avait même pas réveillée ! Un souvenir me revint en mémoire, celui du reptile sur le mur du métro, j'avais vu un Lézard... Je revoyais le cadavre du jeune adulte que j'avais fait tomber, il avait des yeux marron mais il était mort... Le Lézard avait dû le mordre trop profondément et il avait succombé... Je secouais la tête et redescendis ma jambe de pantalon.

   Mon regard alla sur le corps de Nathan : il avait lui aussi été mordu... Je m'approchais doucement, mes cheveux chatouillant doucement son visage sans le faire exprès. Il changea de position et son maillot se souleva doucement. J'entraperçus la morsure sur sa côte gauche. Il ne s'en était peut-être pas rendu compte, tout comme moi, trop accaparé par la faim, la soif, la désolation et ce que l'on avait perdu plutôt que sur une blessure qui ne faisait pas même souffrir. On avait eu de la chance de ne pas avoir servi de repas aux Lézards !

   Je me recouchais sur mon lit, une main sous ma tête, sans pour autant réussir à m'endormir. Je ne voulais qu'une chose : vérifier si mes parents étaient bien vivants. Je n'avais envie de voir la suite de cette histoire rien que pour ça !

   Une heure plus tard environ, Gaël était venu nous chercher : c'était l'heure du repas. Il nous appris ainsi que plusieurs règle avait été mise en place, notamment l'heure des repas, les tâches à faire (ménagères, les rondes et des entraînements pour se défendre), d'autres également mais celle qui m'avait frappé était l'interdiction de sortir. Là je m'arrêtais en chemin pour lui expliquer :

-En parlant de ça... je pourrais sortir ce soir ou demain ?

-Pour quoi faire ? , se hérissa-t-il.

-Je voudrais partir à la recherche de mes parents.

-Ça ne sert à rien, je te l'ai dit : tout le monde en surface à disparus.

-Mais...

   Il se tourna vers moi, le regard dur et impénétrable :

-C'est mort je te dis, pas la peine de forcer.

   Je le regardais droit dans les yeux et il reprit sa route vers un réfectoire assez grand où tout le monde se réunissait pour manger. Nathan me regarda droit dans les yeux. Je m'avançais vers lui d'un regard insondable et il déposa son bras sur mes épaules. En nous dirigeant lentement vers les autres il me rassura :

-Ne t'en fait pas, nous trouverons un moyen de le convaincre.

   J'étais déterminée à ne pas laisser tomber !


   Nous nous asseyons à l'écart des autres. Nathan me fit doucement remarquer que ce n'était pas comme ça que nous allions nous intégrer et je lui répondis, peut-être un peu trop fort de sorte à faire tourner vers nous quelques regards surpris :

-Mais je n'ai pas envie de m'intégrer !

   Et je repris plus doucement une fois la curiosité générale passée :

-Je veux retrouver mes parents !

-Je comprends, mais il va falloir la joué rusé si tu veux partir en toute légalité.

   Je ne répondis rien et commençais à manger ce que l'on m'avait mis dans les mains : des raviolis en conserve. Je déglutissais sans faire attention au goût, perdue dans mes pensées...c'était décidé ! J'allais...

La CatastropheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant