Chapitre 8 : Une équipe provisoire

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   Nous étions tous les quatre en ligne, redoutant l'instant qui allait succédait à celui que nous étions en train de vivre. La maman Lézard arrivait, juste devant nous, les pattes avant en l'air comme un cheval mécontent près à galoper à toute vitesse, la seule différence était qu'elle était prête à nous manger. Gaël chargea le premier, son arme en l'air, pour frapper la bête au ventre. Seulement, quand il arriva à sa hauteur souhaité, l'immense Lézard retomba sur ses pattes, enfermant Gaël. Cela me surprenait tellement que je restais abasourdie, incapable de bouger. Gaël ne réapparaissait pas. C'est Arthur qui réagissait le premier et courut vers la créature avec un cri de guerre, le couteau en main. Mais le Lézard ne le laissa pas approcher et lui offrait un coup de patte qui projeta notre ami contre un des murs de cet égout. L'adolescent n'avait même pas le temps de se relever que Nathan courait déjà en direction de l'animal, évitant son coup de patte en se baissant et réussi à atteindre le corps du Lézard plus près que son prédécesseur. La bête baissa la tête à la hauteur du jeune homme qui fit un arc de cercle, tenant toujours son arme tranchante, la blessant ainsi au nez. Une entaille s'était créée et le fait de perdre quelques gouttes de sang mis en rogne l'animal qui souleva ne nouvelle fois ses pattes avant. Gaël en profita pour s'échapper et je constatais qu'il avait lui aussi tailladait le corps de l'ennemi mais au ventre.

   Le regard de l'énorme Lézard était dur et cruel quand il revint à notre hauteur. Arthur revint vers nous en boitant. Nathan lui demanda s'il allait bien et il lui assurait que oui.

-Tu devrais reculer, intervient Gaël.

-Certainement pas, répliqua celui-ci.

-Nous sommes une équipe, rappela le garçon aux cheveux blond.

-Oui et moi...

-Pour ce combat, complétais-je avant qu'il n'est pu rétorquer quelque chose d'autre.

   Gaël se ravisa de tous commentaires et souffla un bon coup :

-Bon alors, il faudrait en finir avec cette bête.

   Nathan me regarda et hocha la tête, Arthur tourna son couteau dans sa main avant de le serrer plus fort et Gaël contracta sa mâchoire : nous étions prêts.

   Le reptile commença à s'avancer et je m'écriais :

-Déploiement !

   Tout le monde compris et se mit en reculant en différents endroit, de sorte à encercler le Lézard. Je me retrouvais derrière lui, me baissant à chaque fois qu'elle faisait un va et vient avec sa queue. Un petit sourire naquit sur mes lèvres : la queue de cette maman Lézard continuait à se balancer. Plus pour longtemps...

   Je fus la première à charger et abattit ma lame sur la peau froide de la bête : ses écailles étaient résistantes mais au bout de deux autres coups je réussis à l'entailler plus que ce que je n'en aurais cru. Mais cela aurait été trop facile : le Lézard se retourna, de sorte à ce que je n'avais plus son derrière mais sa tête. Je ne me dégonflais cependant pas et plongea mon arme dans son œil : je venais tout simplement de le rendre aveugle d'un côté. Je sentais mon couteau pénétré dans l'étrange matière de son œil et en le ressortant la lame était enduite de sang, lui-même recouvert d'une matière gluante et translucide. L'animal laissa échapper un long et terrible gémissement de souffrance.

   Arthur, qui était en face de la queue du Lézard, frappa à son tour deux coups d'affiler, rendant plus profonde encore la blessure. Un cri jaillit de la gorge du reptile qui dévia la trajectoire de sa mâchoire mais Gaël avait déjà continué à blesser la créature. Elle se retourna une nouvelle fois et ce fut au tour de Nathan d'infliger à la créature au sang froid, la continuité de sa blessure. Sa queue était presque coupé entièrement, et alors que la maman Lézard fit un tour complet sur elle-même, je levais mes bras et les abaissaient avec une telle force que je ne comprenais pas comment j'avais fait. Mon arme toucha la peau du Lézard pile au moment où sa queue arrivait à ma hauteur, ainsi je réussi à finir le travail ! Le Lézard venait d'être privé de son œil gauche et de sa queue. Même si cette dernière allait repousser, l'animal pris la fuite. Il courut vers un autre couloir et j'étais certaine de ne pas être prête à le revoir !

   Toute l'équipe, toujours en cercle, s'échangea un regard. Je regardais Gaël qui leva sa main, paume tourné vers le sol, et qui me lança :

-Ne crois pas que ça change quelque chose.

   Je ne répondis rien et haussa les épaules. Mon regard fut attiré par quelque chose se trouvant au sol. Un objet ayant appartenu à la maman Lézard : son œil rouge. Je m'accroupissais pour le regarder de plus près mais il se mit à se dissoudre, devenant liquide et se confondant entièrement avec l'eau des égouts. Arthur, qui avait vu comme moi, me fit un regard qui voulait dire qu'il était aussi étonné que moi.

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