9. Ultimatum et delirium

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Un seul mot : unique

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Un seul mot : unique.

Dégageant une force impressionnante qui ne pouvait que chambouler. Totalement mystique à l'inverse de ses semblables, Damen Storm rendait le naturel insignifiant, c'était une constatation évidente.

Il était assis à l'autre bout de la table. Entouré de son chef de campagne, Lucien – l'homme au regard le plus méprisant et déterminé que je connaissais – et de son père Nicholas Storm, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, mais dont les muscles étaient beaucoup moins développés et le regard beaucoup moins inflexible.

Son frère Gayle et sa mère Elaine Rouberaix-Storm étaient également présents. Tous deux élancés et gracieux, avec ces mêmes traits élégants et ces prunelles claires. La génitrice de cette famille devait être plus que fière de ce qu'elle avait créé. D'après ce que j'avais lu, elle avait tendance à surprotéger sa petite tribu avec excès. C'était elle qui, derrière ses beaux sourires cérémonieux et ses silences diplomates, menait la barque des Storm.

Mère protectrice, père puissant, Damen avait tous les ingrédients d'une assurance qui le conduisait à être aujourd'hui un homme de pouvoir.

Parmi toute la petite armée présente, je reconnus le visage d'Olivia Rachum. Adossée contre sa chaise, elle semblait plus concernée par son téléphone portable que par ce rassemblement. Il ne lui manquait plus qu'un chewing-gum en bouche pour nous faire preuve d'une insolence absolue.

— Des retardataires, grinçait Lucien qui avait les bras croisés, une posture qui en disait long sur son envie de se trouver ici.

— Veuillez nous excuser, répondit Matis. Nous avons été pris par le temps.

Sa réponse amena le regard pénétrant de Damen de ma personne à la sienne. Il le dévisagea ouvertement, les yeux rétrécis par l'analyse silencieuse qu'il effectuait dans sa tête, les prunelles perçantes comme jamais, et je ne pouvais m'empêcher de penser à quel point il était beau et intriguant.

Gwendoline se leva pour m'accueillir et pivota discrètement vers moi pour me gronder entre ses dents.

— Où étais-tu ?

— Avec Clara.

Elle soupira et retrouva sa place face à Damen. Je pris le siège de libre à côté d'elle. L'équipe qu'elle avait mis sur le dossier était au complet, stylos en mains et ordinateurs ouverts pour noter tout ce qui allait se dérouler. Tout était si symétrique et ordonné, ça différait de nos réunions habituelles.

— Où en étions-nous ? reprit Nicholas de manière courtoise et posée.

Tout l'inverse de son fils, pensai-je en observant ce dernier qui n'avait pas l'air de vouloir lâcher Matis.

Est-ce qu'il le connaissait ?

— Nous étions en train de vous exprimer en toute clarté l'objet de notre travail, indiqua Gwendoline, crispée par une irritation contenue. Et vous avez demandé, par souci de transparence, à ce que chacune des personnes ici, susceptibles d'enquêter sur Damen Storm, se présente et vous explique point par point en quoi consiste son poste. Ai-je omis un détail ?

Before StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant