12. Bienvenue dans la famille (partie 2)

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(bon, vous avez gagné. Giulia redevient Juliette 😂 Ciao, bye)

   

La semaine touchait à sa fin quand je pris conscience du contrat moral que j'avais passé avec Damen Storm

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La semaine touchait à sa fin quand je pris conscience du contrat moral que j'avais passé avec Damen Storm.

Je devais partir au travail, mais j'étais figée, face à la matinale sur la chaîne d'info. Ma cousine et ses collègues débattaient autour d'une table des votes récents qui avaient eu lieu à l'Assemblée Nationale. Je les écoutais religieusement, un mug brûlant entre les mains qui m'échauffait autant que leur discussion. Sur le moment, je n'avais pas réalisé l'impact de ce qui s'était passé. Mais à entendre les discours et à voir la une des journaux ces derniers jours, c'était comme si un raz-de-marée était passé sur le pays entier.

"La MES se rallie aux Engagés", offrant à Damen des milliers de nouveaux soutiens.

"Le Président Meunier perd sa symbolique majorité", retirant à ce dernier son pouvoir. Comme Damen me l'avait expliqué, c'était cette majorité qui faisait la loi dans le pays, et à présent, elle était de son côté à lui. Pas dans celui du président. Ce qui faisait de Damen Storm une entité capable aujourd'hui de faire la pluie et le beau-temps.

Tout ça me ramenait à une phrase qu'avait prononcé Nicholas Storm lors de notre réunion de confrontation.

« Quand il était là-bas, le pouvoir était du côté du président et la peur du côté de mon fils, Gwendoline. Aujourd'hui, le pouvoir et la peur changent de camp ». C'était littéralement ça. Damen Storm était en train de brouiller les lignes et de saper le Pouvoir.

— Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, déclamait Maryon en jetant un coup d'oeil sur ses fiches, stylo levé pour sa prise de parole, mais c'est la première fois dans l'histoire de la cinquième République qu'un candidat qui est hors système, dynamite le bloc présidentiel et renverse la première force politique.

— Et attention ! renchérit un de ses collègues. Il n'est même pas encore officiellement candidat ! Là-dessus, son équipe de communication reste très secrète.

— Rien ne filtre de ce côté-ci, acquiesça ma cousine. On voit très bien qu'il tient à garder le contrôle sur l'ensemble de son image. On le connaît notamment pour sa capacité à compartimenter et là, c'est ce qu'il fait avec son début de campagne. Il décide quoi dire, à qui le dire et quand le dire. Sa réputation est la pièce angulaire de son pouvoir. Elle est très élaborée et propre, et ça lui ressemble.

Je souris, fière de Mar et de son expertise. Elle était à une table, entourée de journalistes masculins, mais c'était elle qui s'imposait et qui brillait. Pas étonnant que la production la voulait en tête d'affiche. Je me rappelai que nous devions avoir une discussion à ce propos d'ailleurs et le notai dans un coin de ma tête.

— La question que tout le monde se pose maintenant, c'est : est-ce qu'on peut parler de campagne s'il n'est pas officiellement candidat ? demanda l'animateur.

Before StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant