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Juliette Hildegarde est l'arme redoutable de Chéret & Associés, une société privée de limiers chargée de détruire la réputation et la vie de tous ceux qui échappent aux mains de la Justice. Seulement, quand so...
Bonne lecture, et n'hésitez pas à balancer la musique avec, c'est vraiment elle qui a inspiré un moment du chapitre ! 💜
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La musique battait son plein. Quelques notes légères de piano s'envolaient. Une chaleur écrasante survolait la piste de danse. Mais je continuai de me trémousser avec autant de sensualité que possible, juste pour les beaux yeux de mon génie. Il parlait toujours avec Isïa, et s'agitait tout en me lançant des regards brûlants de temps à autre. Ce n'était pas très poli de ma part de le divertir alors qu'il était en pleine conversation, mais c'était plus fort que moi. J'avais besoin d'occuper une partie de ses pensées, encore plus alors qu'il parlait à son ex de toxico et qu'il était entouré de sa petite meute de lapinou en chaleur. Je glissais la ceinture en soie entre mes doigts, levai les bras au-dessus de la tête et les paupières closes, me laissais volontiers portée par la chanson qu'interprétait la chanteuse. Les bouts de la ceinture me caressaient la nuque, et je frissonnai en imaginant les doigts de Damen faire de même. C'est ce moment que ma mémoire choisit pour me rappeler à quel point il était doué de ses mains. Je me souvenais très bien de la moiteur de sa langue contre mon sexe brûlant, de ses lèvres gourmandes qui me dévoraient avec passion, de son regard affamé qui me pénétrait avec la même intensité que son majeur... Un doigt si long, si dur, qu'il m'avait presque obstrué les voies respiratoires en s'insinuant à l'intérieur de moi.
Le son changeait quand je retrouvais mes esprits. Le monde était identique, à la même place. Isïa larmoyait encore et Damen... Damen était figé, dans ma direction. Il se trouvait à des mètres de moi, mais lorsque mes yeux accrochèrent les siens, je sus qu'il avait capté toutes mes dernières pensées, comme si je les lui avais envoyées d'une façon ou d'une autre.
Nous étions foutrement connectés.
Nous ne respirions quasiment plus, foudroyés par un désir à son paroxysme.
Mon corps entier se transformait, s'étirait pour recevoir chaque particule émise par le sien. Une électricité dangereuse, chargée en phéromones circulait entre nous. Quel séisme c'était de désirer autant quelqu'un ! Mes jambes en tremblaient. Jamais je n'avais été prise d'un tel vertige d'amour. Je fermais les yeux en me sentant basculer. La ceinture glissa dans mes mains et elle n'eut point le temps de rejoindre le sol que Damen l'attrapait du bout de ses doigts, et m'enlaçait férocement de ses grands bras. Il était tout contre moi. Brûlant, ardent...une sérénité calme, une agitation dissimulée, une catastrophe de type volcan. Ma Tempête préférée, c'était celle-là.
— Damen...
Mon cerveau avait été mis sans dessus dessous par Storm, et ma pauvre voix en ressortait modifiée. Elle était aussi chevrotante que je ne l'étais. Un sacré bordel.
Je m'accrochai à ses épaules tandis qu'il basculait nos deux corps au rythme de la musique. Il enfouit son nez dans mon cou et huma mon odeur, s'en réjouit d'un grognement bestial. La simple vibration que cela déclencha en lui, me retourna avec force. Frustrée, je retins avec beaucoup de peine un couinement, plantais mes ongles dans sa chair, mes dents dans ma lèvre.
