39. L'Himéros Club (partie 2)

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Il y a quelque chose de particulier avec les tempêtes... Vous avez beau calculer leur intensité, prévoir leur trajectoire, deviner où est-ce qu'elles vont frapper, combien de victimes elles vont faire... Vous n'arriverez jamais, jamais à les stopper 》Juliette.


Je n'y parvenais pas

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Je n'y parvenais pas.

Au fond de moi, je savais que je ne devais pas faire ça, que les médias n'attendaient qu'un faux pas de ma part pour me descendre, que mon équipe de communicant passerait des nuits blanches à effacer les meurtrissures de mes doigts et toutes celles que je n'avais pas anticipé alors que mon corps se jetait sur Maxime Rodoc.

Je savais qu'il y avait une explication à tout ça. À lui, entièrement nu, les mains ouvertes et couvertes de miettes en plastique. À elle auprès de lui, dans une robe en dentelle mystérieuse qui cachait un déshabillé outrageusement provoquant, les cheveux vaporeusement rebelles, les joues roses, le regard brillant...

Mais toute la part rationnelle de ma personne s'était évanouie dès l'instant où j'avais appris qu'elle était à l'Himéros Club, dans ce lieu de débauche qui contrastait avec toute la pureté dont était faite cette femme.

Je refusais qu'elle soit salie par la noirceur qui m'entourait, ni qu'elle apprenne toutes les choses inimaginables que j'avais pu expérimenter ici et que ça ne l'en dégoûte de moi à tout jamais.

— Damen, non ! cria-t-elle.

Trop tard. Mon poing fusa et s'écrasa sans pitié sur le visage de Maxime. Je sentis le craquement des os qui composaient sa mâchoire. Je voyais rouge comme le sang un instant, puis bleu hématome celui d'après, gris orageux juste avant, et noir ténébreux pour terminer. Il n'y avait plus qu'une petite case dans mon cerveau qui m'ordonnait d'achever cette larve de Rodoc. Qu'il me fasse du mal à moi, d'accord.

Mais pas touche à mon chaton.

Pas regarder.

Pas respirer.

— Damen ! Stop !

Juliette... J'entendais sa voix au loin. Comme si elle était à l'autre bout d'un tunnel.

— Monsieur Storm, me suppliait Rodoc, me rappelant qu'il était encore vivant. Je...

Je le martelais de mon poing droit. Ses mains essayaient de se protéger, mais mes coups parvenaient à viser sa bouche, son œil, son ventre, tout ce qui l'empêcherait de manifester un souffle de vie.

— Pardon, larmoyait Rodoc. Je vous jure que...

Boucle-la, enflure !

— Eh ! Le génie ! Arrête ! Arrête-toi tu vas...

Une main ferme me saisit l'épaule. D'un cri de rage et d'un coup de bras je repoussai cette personne qui voulait intervenir. Probablement Mickey ou 300. Je ne savais pas, putain. Tout ce que je savais, c'était que je voulais le faire disparaître pour avoir levé le petit doigt sur Juliette.

Before StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant