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Maryon bailla comme un lion en entrant dans la chambre de Matis

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Maryon bailla comme un lion en entrant dans la chambre de Matis. J'étais assise en tailleur, face aux tableaux de toutes nos recherches. Cela faisait une semaine que nous étions bloqués dans une impasse, nous n'avancions plus du tout, et avec mon colocataire, nous commencions tout simplement à désespérer d'un jour trouver la réponse à toutes ces questions.

— Ça fait des heures que tu regardes ce truc. Ça va finir par t'avaler.

Elle s'assit auprès de moi et regarda les diverses informations que nous avions recueillies. Elle ne devait pas forcément tout comprendre, et je finissais par croire que c'était mon cas également. J'avais manqué quelque chose. Quoi ? Où ? Comment ?

— Pourquoi tu n'as jamais demandé à Damen de t'éclairer sur...tout ça ?

Elle désigna le "tout ça" d'un geste vague de la main.

— La dernière fille qui en a su plus qu'elle ne devait a été assassinée, Mar.

Ses yeux s'écarquillèrent. Je levai les épaules. Je pouvais comprendre que Damen souhaitait me protéger en me dissimulant la vérité. Mais j'estimais que j'étais trop impliquée pour ne pas avoir le droit de la connaître. Et cette croisade dans laquelle je m'étais lancée était ma façon de lui faire comprendre que je me battais pour, qu'il le veuille ou non.

— Damen ne veut pas que le même sort m'arrive.

— Moi aussi ! s'écria-t-elle. Juliette, tu ne m'avais pas parlé de ça !

Oh non. À présent, elle allait arrêter de m'aider elle aussi.

— Mar... lui dis-je sur un ton plus grave que je ne l'aurais voulu. Ne préfères-tu pas savoir la raison pour laquelle tu pourrais mourir ? Plutôt que de craindre de mourir et d'ignorer pourquoi ?

Elle resta me regarder dans les yeux. Sa main s'empara de la mienne et elle la pressa.

— C'est tout toi, ça. La vérité coûte que coûte.

Elle fit la moue avant de passer ses bras autour de moi et de m'enlacer.

— Fais attention à toi. Tu es ce que j'ai de plus chère au monde, Jul. Grand-père et grand-mère ne me le pardonneraient pas si jamais il t'arrivait quelque chose de mal. Je leur ai promis de prendre soin de toi.

— Tu le fais déjà mieux que personne.

Je me levai et elle m'imita.

— Tu ne te prépares pas pour la réception du Regain Républicain ?

Une grimace déforma mon visage, ce fut plus fort que moi :

— Tu veux dire la candidature déguisée de mon géniteur ? Si... J'attendais que mon vernis sèche.

J'agitais sous son nez mes ongles rouge passion qui se mariaient parfaitement avec ma robe bleue nuit incrustée de broderies choisi pour l'occasion. Elle était à la fois sobre et élégante, cintrée à la taille et descendant jusqu'en haut des chevilles. La jupe évasée était faite de soie et recouverte par un voile de tulle plissé. Avec ça, j'avais choisi de porter les jolies sandales à talon que Damen maudissait, ainsi que le chapeau anglais qu'il m'avait offert. Tel le brassard de ma loyauté qu'il pensait égarée.

Before StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant