Chapitre 7

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Valeria et Thomas avais pénétrer la salle de classe où ce dernier alla s'appuyer contre son bureau tandis que sa nièce, toujours les bras croisés, l'observa d'un œil las, attendant qu'il parle puisque c'est lui qui l'avais amener ici pour qu'ils puissent discuter en toute tranquillité sans oreilles indiscrètes pour les écouter.

- Alors ? De quoi voulais-tu qu'on parle ? demanda Valeria d'une voix sèche.

- Je n'apprécie pas trop ta façon de me parler Valeria, commença-t-il.

La jeune fille eu un p'tit rire jaune.

- Tu te fous de moi ?! le coupa-t-elle. Tu m'a fait venir ici seulement pour me dire ça ? C'est bon, j'me casse !

Elle se dirigea vers la porte mais Thomas l'en empêcha en lui barrant le passage.

- Laisse-moi passer ! ronchonna-t-elle en serrant les poings.

- Non.

Valeria essaya de passer mais c'était mal connaître Thomas qui ne se démonta pas. Lassée, la jeune fille croisa de nouveau ses bras sous sa poitrine en le foudroyant du regard.

- Écoute Valeria, je sais que c'est difficile pour toi actuellement et je ne te demande pas d'accepter la situation rapidement. Tu peux prendre tous le temps qu'il te faudra. Mais s'il te plaît, ne m'ignore pas.

- Pourquoi devrais-je t'écouter ?

- Parce que je suis ton oncle et que par ailleurs je-

- J'ai perdu ma mère Thomas ! MA MÈRE ! Tu comprends ça ? Comment je peux accepter une telle situation dis-moi ?! l'interrompit-elle en haussant le ton.

Un silence passa et Valeria eut sa réponse.

- Tu vois ? Tu ne sais pas car tu n'es pas dans la même situation que moi.

- Tu as perdu ta mère et j'en suis profondément désolé pour toi Valeria mais tu oublie que moi aussi je souffre. Moi aussi j'ai perdu une personne qui m'étais cher à mon cœur. Toi quand tu as perdu ta mère, moi j'ai perdu ma grande sœur. Et même si j'avais perdu contact avec elle après toute ses années, il n'empêche pas que je n'ai pas passé un seul jour sans penser a elle... et a toi Valeria.

Ses derniers mots eu l'effet de transpercer le cœur de la jeune fille sans qu'elle le veuille. Une larme coula sur la joue de l'adolescente qu'elle s'empressa d'essuyer rapidement. Alors que Thomas alla pour poursuivre, il s'interrompit dans son élan quand des éclats de voix se font entendre. Valeria et Thomas échangèrent un regard avant que comme l'un et l'autre partagent le même défaut commun : la curiosité, passâmes la porte pour aller voir ce qu'il se passait.

Les éclats de voix à mesure qu'ils approchaient se font de plus en plus proches. Valeria reconnu la voix de cet autre brute de Julien qu'elle avait remis a sa place quand il s'en prenait au pauvre Nicolas ce matin, mais d'autres voix se manifestaient. Mais parmi elles, une voix se fit plus grave et plus froide voir même glacial. Mais elle ne parvenait pas à savoir à qui elle appartenait !

En tournant dans un virage, la jeune fille et son oncle tombèrent sur Nicolas qui, recroquevillé contre le mur avait les mains plaquées sur ses oreilles, les paupières closes. Très vite, ils se précipitèrent sur lui.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? s'exclama le professeur en l'observant dans l'horrible état qu'il était. Vous allez bien jeune homme ?

- Vous voyez bien qu'il ne va pas bien ! s'exclama une voix grave derrière eux.

En se retournant, ils remarquèrent Julien accompagner de ses acolytes, mais une autre personne se distinguait un peu en retrait et quand cette dernière s'avança, Valeria fut frappée par sa beauté. C'était un jeune homme à la carrure imposante, le visage froid comme de la glace, la peau mat mais pâle, les yeux légèrement en amandes sombres, une bouche sensuelle, les cheveux épais mi-long noir corbeau, habillé d'un jean, d'un tee-shirt, des baskets et d'une veste en cuir tout de noir. Ce gars dégageait quelque chose de malsain car des frissons parcourus les bras de l'adolescente.

- Que faites-vous ici monsieur JONES ? s'exclama Thomas en foudroyant le jeune homme qui, fit semblant de ne pas l'avoir remarquer.

- Moi ? Rien. Je passais par-là et j'ai aperçu notre cher capitaine avec ses membres s'en prendre a ce pauvre malheureux apeuré. Donc je me suis dis que j'allais intervenir.

Julien lança un regard noir au jeune homme, qui lui, lui rendis un sourire hypocrite en retour.

- Je vois... quoi qu'il en soit, vous auriez dû appeler un professeur ou votre mère et non pas, cogner monsieur STONE au visage.

À l'entente de cette dernière phrase, Valeria tourna son visage vers le principal bourreau où ornait un bel hématome sur sa joue. Elle ne put s'empêcher de sourire car c'est ce qu'il méritait. Il aura gagné un beau bleu demain matin, pensa-t-elle.

- Éviter de me faire un sermon sur ce qui est bien ou n'est pas bien car j'en ai rien a foutre de ce que vous pensez.

Thomas serra les poings en continuant de foudroyer le jeune homme du regard.

- Quoi qu'il en soit, j'ai fait une bonne action en administrant ce coup. Mais si ça vous dérange tant que ça, allez-y, allez donc vous plaindre à ma chère mère et lui faire perdre de son précieux temps.

Sur ce, il lança un grand sourire hypocrite a Thomas sachant qu'il n'allait rien faire du tout car il avais entièrement raison, ainsi qu'a Julien et ses acolytes qui, le foudroyaient tous du regard avant de lancer un clin d'œil a Valeria qui fronça les sourcils a ce geste et de finir par enfin tourner les talons jusqu'à disparaître de leurs champs de visions.

- Quel connard ce mec, souffla Julien.

Il passe sa main sur sa joue douloureuse en poussant un gémissement de douleur. Pourquoi avait-il fallu que cet abruti le cogne, là où la nouvelle l'avait cogner un peu plus tôt dans la journée ?

Thomas jeta un coup d'œil a sa montre avant de s'exclamer :

- Aller tous à vos classes ! Oh et monsieur STONE, l'interpella-t-il alors que ce dernier allait s'en aller. Vous devriez aller mettre de la glace sur votre hématome.

- Pas besoin. Je survivrais, grommela-t-il.

Julien et ses acolytes partirent avant de se prendre une heure de colle mais ce n'était pas dans l'intention de Valeria qui, au lieu d'écouter Thomas, retourna près de Nicolas qui se balançait d'avant en arrière, les mains toujours coller contre ses oreilles et les paupières closes. Elle devina qu'il devait sans doute faire une crise d'angoisse.

- Je pense qu'il faut l'emmener à l'infirmerie, s'inquiéta la jeune fille.

- Je m'en occupe ! Rejoins la salle et-

- C'est moi qui l'emmène.

- Non !

- Mais-

- Ça suffit Valeria ! C'est moi qui l'emmène et toi, tu vas rejoindre ma salle ! Est-ce que c'est compris ?

Valeria souffla de mécontentement mais capitula. Au moment où Thomas s'en alla, Valeria l'interpella :

- Attend !

Ce dernier souffla avant de se retourner a demi en soutenant le pauvre Nicolas.

- Quoi ? soupira-t-il.

- Qui était le jeune homme avec la veste en cuir noir ?

Thomas se figea. Devait-il répondre ? Après tout pourquoi lui cacher, elle l'apprendra tôt ou tard.

- C'est Raphaël JONES, le fils de la directrice. Maintenant j'y vais et toi rejoint la classe avant que je ne te mets une heure de colle pour retard. Car ce n'est sûrement pas parce qu'on est de la même famille que tu auras des traitements de faveurs.

Sur ce, il tourna les talons avant de disparaître dans un virage en maintenant toujours Nicolas par les épaules.

Ce gars-là est le fils de la directrice ? songea-t-elle étonnée de l'apprendre. Pas étonnant qu'il ait tout l'air du mec qui je-m'en-foutiste quand on est le fils d'une personne haut gradée comme sa mère.

Death-Blood 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant