Chapitre 12

55 9 9
                                    

Le fils de la directrice se tenait a quelques mètres d'elle et après avoir brièvement croisé son regard, l'un comme l'autre s'était détourné. D'ailleurs, que faisait le fils de la directrice ici ? Pas qu'elle s'en souciait... mais elle trouvait qu'il n'avait pas le profil d'un rat de bibliothèque. Alors elle ne comprit pas sa présence en ce lieu.

- Va aider Raphaël et ensuite, vous pourrez vous occuper de ses deux autres chariots, dicta le bibliothécaire d'une voix douce en les montrant du doigt.

Valeria opina de la tête auquel monsieur BAILEY lui rendit un sourire avant de tourner les talons et de retourner sur la mezzanine.

Cependant, la jeune fille ne bougea pas ou plutôt... ses pieds refusèrent d'avancer comme si savoir Raphaël approximatif d'elle était une menace. Pourtant, il n'y avait aucune raison qu'il soit un danger, n'est-ce pas ?

- Tu vas rester figer comme une statue ou t'a l'intention un jour de bouger ton cul ? maugréa le jeune homme avec une pointe d'agacement sans lui adresser le moindre regard.

La jeune fille sortit de ses songes avec brusquerie avant de secouer la tête et de chasser ses mauvaises pensées qui commençait à envahir son esprit. Elle força sur ses jambes et s'approcha du chariot en gardant une bonne distance avec le brun. Elle prit un livre au hasard entre ses mains et lu le titre « la promesse de l'aube », elle fronça les sourcils avant de jeter un œil derrière la couverture du livre où était inscrite la date : « 26 avril 1973 ».

- Tu es du genre « amour dramatique ? »

Surprise, Valeria tourne la tête vers le jeune homme qui continua son occupation toujours sans aucun regard dans sa direction.

- Peut-être, lui répondit-elle en restant vague. Et toi ?

Il haussa les épaules.

- Je ne suis pas du genre à lire, dit-il sans en dire plus.

- Dans ce cas... que fais-tu ici ?

- Je suis consigner. Et je n'ai pas d'autres choix que de rester ici.

- Laisse-moi deviner... hum, tu as fait une connerie ?

- On peut dire ça... oui.

- Quel genre... ?

- J'ai incendier une salle de classe.

La jeune fille se figea et Raphaël partit dans un grand éclat de rire.

- Je plaisante.

La jeune fille se détendit mais elle garda tout de même un œil méfiant envers lui.

- Au fait... je tenais a te remercier pour ce que tu as fait pour mon a... Nicolas, rectifia-t-elle. Le garçon qui se fais-

- Torturer par ce connard de STONES et de sa bande d'imbéciles arrogants ? termina-t-il en la coupant brusquement. Je vais dire un truc... en règle générale, je n'interfère pas dans les histoires de cet emmerdeur et de sa bande.

La jeune fille se retourna vers lui les yeux écarquillés de stupeur.

- Tu veux dire que-

- Ce n'est pas la première fois que j'assiste aux actes de tortures que fait subir STONES à l'intello du lycée. Et en temps normal, je ne m'en préoccupe pas de ce qu'il peut lui arriver.

Si Valeria en était scotchée de terreur face aux propos de Raphaël, elle en fut totalement scandalisée. Comment pouvait-il se montrer si insensible ? Se pouvait-il qu'il ne soit doté d'aucune humanité ? Elle eut un doute. Pour quelles raisons sinon se serait-il alors interposé la fois précédente où Nicolas s'était fait une fois de plus embêter par STONES et sa bande pendant la pause de midi ? Ça n'a pas de sens. Voulait-il cette fois-ci avoir bonne conscience ? Le fait d'être témoin qu'une victime soit seul face a ses bourreaux lui a-t-il déclenché un semblant de compassion dans son cœur ? S'en aurait-il voulu s'il était arrivé malheur a Nicolas sans son intervention ? Pleins de questions qui mitraillaient le crâne de la jeune fille.

Death-Blood 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant