Chapitre 16

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Après avoir laissé exprimer ses émotions à travers ses larmes, Valeria fit une technique de respiration trois fois avant de revenir à l'intérieur du bâtiment le cœur lourd et d'attendre de nouveau en salle d'attente. Mais au même moment où elle posa ses fesses dans un des nombreux fauteuils que la pièce occupait, un médecin fit son entrée. A peine que le prénom et le nom de son oncle aient franchis la barrière des lèvres du médecin qu'elle bondit de son siège avant de se précipiter vers lui.

Ce dernier n'eût guère le temps d'ouvrir la bouche que Valeria l'assaillait de questions concernant l'état de santé de Thomas.

- Comment va-t-il docteur ? Il va s'en sortir ? Il est vivant ?

Le médecin l'a coupa rapidement et Valeria se tut, même si l'envie lui en prenait de lui poser tout un tas de questions.

- Calmez-vous mademoiselle.

Elle passa ses mains sur son visage avant de souffler et de se confondre en de nombreuses excuses.

- Je suis désolée. Pardon. Mais s'il vous plaît... dites-moi, comment va-t-il ? reprit-elle plus calmement.

- Vous n'avez plus a vous faire du souci, nous l'avons placé dans un coma artificiel.

Valeria fronça les sourcils.

- Qu'est-ce que cela veut dire ?

- Cela signifie que votre oncle va rester dans un temps de longue durée endormie. En attendant, je pense que vous devriez rentrer chez vous. Avez-vous besoin d'appeler quelqu'un ? Un membre de votre famille, peut-être ? Votre mère par exemple ?

À la mention de cette dernière, le regard de Valeria s'assombrit brusquement. Puis elle releva la tête avant de lui répondre avec froideur :

- Pas la peine. Elle est morte !

L'expression du médecin se tordit en tristesse.

- Oh je... je suis navré, je-

- Puis-je aller voir mon oncle ? le coupa-t-elle brusquement pour changer de sujet.

- Il serait préférable que vous reveniez demain.

- Mais...

- À tête reposée, l'interrompit-il avec douceur mais aussi avec fermeté. Deux policiers vous attendent pour vous ramener chez vous.

Valeria capitula finalement et quitta la salle d'attente où effectivement deux policiers l'attendaient.

Durant le trajet, personne ne pipa mot, jusqu'à ce que l'un des deux policiers décidèrent d'engager la conversation en jetant brièvement un coup d'œil dans le rétroviseur en direction de la jeune fille.

- Vous n'êtes pas d'ici mademoiselle, je me trompe ?

Pour réponse, elle haussa les épaules.

- D'après toi, elle joue à la muette ? demanda le policier qui avait voulu faire la conversation en se tournant vers son collègue qui fixait la route droit devant lui.

- On dirait bien, répondit-il en haussant les épaules.

Il jeta un autre coup d'œil au rétroviseur où cette fois-ci, il croisa le regard froid de Valeria, alors il s'empressa pour - un agent de l'ordre - de détourner le sien sur la route mal éclairer, comme si cela l'avais mis mal à l'aise.

- Ils font des économies d'électricité ici ou quoi ? murmura la jeune fille en observant le paysage par la vitre alors qu'ils approchaient à grands pas de chez elle.

- Il faut croire qu'elle a une langue enfin de compte... marmonna l'un des deux agents qui fit du moins lâcher un petit rire a son collègue auquel Valeria eût dû mal a distinguer si c'était le conducteur ou celui assis dans le siège passager qui venait de parler, même si elle s'en fichait pas mal de leurs remarques a tout les deux.

Death-Blood 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant