Chapitre 14

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Il faisait sombre, très sombre, on aurait dit le néant sans aucune porte de sortie comme si on avait beau marcher et encore marcher mais que cela n'aboutissait a rien puisqu'il y avait que de l'obscurité qui entourait cet endroit sans fond. C'est alors qu'elle la vit, une sorte de lumière auquel elle tendit sa main avant de se mettre a courir, mais elle se rendit bien compte qu'elle avait beau y mettre toute sa volonté avec force, elle y parvint pas comme si quelque chose d'invisible l'a retenait par derrière et petit a petit, cette petite lumière se mit a rétrécir alors dans un élan d'un dernier espoir et voulant a tout prix atteindre cette lumière elle tendit sa main. Parce que pour elle, cette lumière était le signe de la délivrance, la liberté.

Mais malheureusement pour son plus grand malheur, c'est le contraire qui arriva..

La petite lumière rétrécit de plus en plus vite jusqu'à disparaître de son champ de vision et très essoufflée a cause de sa course qui n'avait finalement servi a rien, elle arrêta tout mouvement alors que des questions se mit à l'assaillir dans son esprit : 

Pourquoi la lumière ne voulait-elle pas d'elle ? Était-elle condamnée à rester dans le néant, dans l'obscurité ? D'ailleurs, était-elle en Enfer ?

Elle n'eut pas longtemps a s'épancher sur ses questions que très vite, un violent mal de crâne l'a pris soudainement et elle se laissa tomber au sol où elle se roula en boule en posant une main sur sa tempe et de se mettre a hurler a s'en briser les tympans.

Que lui arrivait-il ?

†††††

Valeria papillonna des paupières avant de les ouvrir brusquement voulant se redresser mais cela fit réveiller une atroce douleur qui se propagea dans tout ses membres ce qui l'a fait grimacer. Que s'était-il passé ? se questionna-t-elle avant que quelques bribes de souvenirs n'apparaissent dans son esprit. Mais n'eut pas le temps de se concentrer dessus car en tournant la tête pour regarder du côté de son oncle, un hoquet de choc l'a pris sans qu'elle ne puisse le contrôler.

La tête de Thomas reposait contre le volant, inconscient. Du sang s'écoulait de son nez et de son front.

A cette vision, Valeria en eût les larmes aux yeux en se demandant si c'était le fait de savoir son oncle dans un tel état ou de se savoir malchanceuse en repensant à ce tragique événement qui ne l'avait pas laissé d'autres choix que de quitter New York.

Mais la jeune fille secoua sa tête pour reprendre ses esprits et de prendre son courage à deux mains avant de poser son index et son majeur sur le pouls de son oncle, savoir s'il était toujours en vie. Valeria poussa souffla de soulagement quand elle constata avec bonheur que c'était le cas. Certes faiblement, mais elle sentait son pouls.

C'est avec un effort surhumain et en essayant d'ignorer la douleur que la jeune fille ouvrit sa portière et alors qu'elle y posa seulement un pied, elle s'effondra au sol dans le tas de feuilles mortes. Elle gémissa de douleur en essayant vainement de retenir ses larmes car ce n'était pas le moment de se laisser aller, puis elle essaya de se relever même si elle constata qu'elle s'était peut-être fouler le poignet.

Une fois debout, elle sortit son téléphone de sa poche auquel elle soupira de soulagement en constatant qu'elle avait assez de réseau pour appeler les secours, ce qu'elle fit sans perdre de temps.

« Les urgences, que puis-je pour vous ? » fit une voix féminine à travers le combiné.

« Nous avons eu un accident de voiture ! Il nous faut de l'aide au plus vite ! » paniqua Valeria en parlant très rapidement.

« D'accord mais calmez-vous, mademoiselle. Saurez-vous m'indiquer le lieu de l'accident ? »

Valeria regarda tout autour d'elle, mais à son plus grand désarroi elle ne vit aucune pancarte ou un indice pour indiquer l'endroit où avait eu lieu l'accident.

« Je... je ne sais pas... » répondit-elle sa voix se brisant.

« Ce n'est pas grave. Grâce à votre numéro j'ai pu tracer l'appel, une voiture de police et une ambulance ne devraient plus tarder. »

La jeune fille soupira de soulagement avant de prévenir la dame qu'elle avais au téléphone que son oncle se trouvais dans un sale état et sans savoir que Valeria n'allais aucunement poser la question, la dame au combiné lui donna comme consigne de ne pas bouger le corps et laisser les ambulanciers faire leur travaille.

« Quand est-ce qu'ils seront ici ? » demanda-t-elle avec précipitation.

« Ils ne sont plus très loin de votre position. Vous devez rester calme mademoiselle. »

Au même moment, des sirènes se fit entendre faisant relever les yeux de la jeune fille qui sans remercier son interlocutrice, raccrocha avant de faire de grands gestes avec les bras faisant stopper l'ambulance et une patrouille de police qui s'arrêta a quelques mètres d'elle. Une femme et un homme habillés d'une tenue d'ambulancier sortirent avec tout un arsenal de soins avant de se précipiter vers la voiture où se trouvait Thomas, inconscient. Valeria voulut les suivre mais une main attrapa le bras de la jeune fille et en se retournant, elle constata qu'il s'agissait d'un homme qui ressemblait plus a un garde forestier.

- Rester ici mademoiselle et raconter-moi ce qu'il s'est passé ?!

Valeria hocha la tête avant d'essayer de raconter grâce a quelques bribes de souvenirs ce qu'il s'était passé tout en mentionnant que l'homme inconscient dans la voiture était son tuteur, en gros son oncle.

- Donc si je comprends bien ce que vous me dites... vous avez fait sortir votre oncle de la route, croyant avoir vu quelque chose traverser...

La jeune fille hocha de nouveau la tête en ne quittant pas du regard la voiture où les ambulanciers s'activaient auprès de Thomas.

- Il va s'en sortir.

Le policier ne sut pas si elle essayait de se rassurer ou était-ce une réelle question ! Mais il ne réfléchit pas plus longtemps avant de lui répondre, qu'il fallait attendre le verdict des médecins. Alors que le policier alla pour enchaîner, son collègue qui était resté près de leur voiture de patrouille avait allumé une lampe en jetant un coup d'œil aux arbres, aux buissons aux alentours avant d'entendre quelque chose, comme un craquement. En se retournant, il ne vit rien. Mais un autre craquement se fit entendre et là, il se retourna une nouvelle fois mais rien non plus, mais alors qu'il alla pour rejoindre son collègue pour signifier qu'il n'y avais rien a signaler aux alentours, il entendit un autre craquement et alors qu'il se retourna très rapidement en pointant avec la lumière de sa lampe torche, il se figea en écarquillant les yeux.

- Euh... Shérif ?

- Quoi ? fit son supérieur en question, alors qu'il continua a essayer de rassurer Valeria comme il pouvait.

- V-vous devriez venir voir ça ! Immédiatement.

Le Shérif levant les yeux au ciel en s'excusant auprès de la jeune fille tout en lui intimant de ne pas bouger et parti rejoindre son collègue avant de se figer à son tour.

Valeria intriguée, ne put s'empêcher de laisser sa curiosité prendre le dessus et quitter des yeux Thomas pour s'approcher des deux hommes des forces de l'ordre avant de se stopper quand elle constata qu'ils faisaient face a un jeune homme, qui vu le regard qu'il leur lançait avait l'air terroriser et en panique. Et avant même qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche, le Shérif ayant repris ses esprits, prit son talkie-walkie entre les mains avant de déclarer :

- Ici Shérif WEAVER !

« Shérif WEAVER ? »

- Appelez toute de suite la famille DAVIS et dites-leur de se rendre à l'hôpital de Death-Blood. C'est très urgent. Nous venons de retrouvé leur fils.

« Affirmatif Shérif ! »

Death-Blood 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant