Chapitre 10

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Thomas sortit brusquement de son sommeil quand un cri strident vint le sortir de sa rêverie. Alarmé par les cris persistant, il bondit de son lit, sortit de sa chambre et accourra vers l'endroit d'où les hurlements provenaient. La chambre de Valeria. Très inquiet, il ouvrit la porte à la volée avant d'allumer la lumière et de découvrir une silhouette féminine se débattre dans les draps en hurlant et murmurant des mots incompréhensibles.

Thomas s'approcha prudemment du lit avant de poser sa main sur l'une des épaules de la jeune fille afin de la remuer doucement pour la réveiller.

- Valeria. Valeria, réveille-toi.

Désespérer de la voir dans un tel état de panique avec le visage baigner de larmes, Thomas la secoua un peu plus vivement. Il cria le prénom de la jeune fille à répétition jusqu'à ce que soudain, au plus grand soulagement de Thomas, sa nièce ouvrit brusquement les yeux. Mais avant même qu'il ait pu ouvrir la bouche pour l'a rassurer, une douleur se fit sentir sur sa joue. Valeria venait de lui donner une gifle. Thomas se tourna lentement vers sa nièce, les yeux écarquillés par son geste.

- Mais enfin ! Je peux savoir ce qui te prends ? s'exclama-t-il, choqué.

- Qu'est-ce qu'il me prends ? répéta la jeune fille outrée. C'est toi qui fait irruption dans ma chambre au beau milieu de la nuit et tu ose me demander ce qu'il me prends ?!

Thomas ferma une demi-seconde les yeux en poussant un soupir tout en massant sa joue endolori avant de les rouvrir et de raconter pourquoi il avait fait irruption dans sa chambre après avoir entendu les hurlements de la jeune fille depuis la sienne.

- Appart que tu est fait un cauchemar. Le fait qu'il y est un intrus qui soit entré par effraction m'a tout de même effleurer l'esprit pendant un quart de seconde. Mais bon, vu que tu es réveillée maintenant et qu'il n'y avais pas l'ombre d'un intrus, je pense que je peux maintenant retourner me coucher. Oh et, fit-il avant de quitter la pièce. Soit pas étonner si dans quelques heures, je soit d'une humeur massacrante.

Sur ce, il quitta la pièce en claquant la porte derrière lui.

La jeune fille attendit que les pas de Thomas soient assez éloignés de sa chambre pour enfin, laisser sa tête retomber sur l'oreiller.

C'était encore ce même cauchemar ! Quand cette même scène cessera-t-elle de la hantée ? Que faut-il faire pour que ce cauchemar qui l'a hante toute les nuits s'arrête pour de bon ? La mort ? En effet, des idées noires avaient plusieurs fois traverser l'esprit de la jeune fille. Mais était-ce une solution pour autant ? Et Thomas dans tout ça ? Devrait-elle lui en parler ?

Soudain, la jeune fille se redressa et secoua vigoureusement la tête d'un geste négatif. Hors de question qu'il l'a prenne, pensa-t-elle. Il l'a forcerait ensuite a coup sûr qu'elle aille consulter un psychologue. Et pour elle, c'était inenvisageable.

Quelques heures passèrent sans que Valeria ne retrouve le sommeil après une énième nuit catastrophique. Elle décida d'éteindre son réveil et de se lever pour un premier temps : tirer ses rideaux pour laisser place au... quoi ? C'était une blague ? Du moins, c'est ce que la jeune fille espérait sur le coup. Pas l'ombre d'un rayon de soleil. Elle faisait face a un temps nuageux, encore... ce n'était pas possible ! Elle n'avais jamais vu ça ! Il était vrai que le temps à New York pouvait paraître également nuageux pendant une semaine, mais il laissait place au soleil un minimum. Pourtant, la jeune fille quand elle tapait "météo" sur la barre de recherche de son téléphone avec l'aide de sa localisation, elle trouva afficher "temps ensoleillé" sur Death-Blood. Elle trouva cela vraiment de plus en plus étrange. Elle espéra que dans la journée le temps s'améliorerait.

Pour s'occuper l'esprit, elle décida de se préparer pour aller au lycée. Elle se doucha, se sécha, s'habilla d'un jean slim, un débardeur noir et d'une paire de bottes. Elle pesa le pour et le contre mais opta pour la première option en choisissant de camoufler les cernes qui se dessinaient autour de ses yeux. Elle ne voulait pas non plus avoir une tête de déterrer pour aller en cours. Une fois ceci fait, elle sortit de sa salle de bain attenante à sa chambre avant de dévaler les marches de l'escalier grinçant sous son poids et de se diriger vers la cuisine sans adresser ni un regard, ni une parole a Thomas qui lui, était pencher sur un journal sur le plan de travail avec une tasse de café à la main. Lui aussi n'adressa pas non plus un regard, ni un bonjour a sa nièce qui avait pris l'habitude de l'entendre la saluer le matin. Mais sans qu'elle ne sache pourquoi, le fait de se sentir ignorer par Thomas lui fit ressentir une douloureuse pointe au cœur. Mais il ne devait certainement pas compter sur elle pour faire le premier pas, car elle avait un caractère bien trop trempé pour s'excuser.

Le petit déjeuner se passa dans un silence de mort qui, dans un premier temps, ne parut presque pas déranger Thomas qui continua a boire son café tranquille, ni sa nièce qui de toute façon, été une tombe de nature. Mais très vite se sentant observer, la jeune fille se retourna et vit que Thomas s'empressa de retourner a son journal, pris en flagrant délit de l'observer. Sans qu'elle en soit consciente ou pas, les lèvres de Valeria s'étirèrent en un sourire. Un sourire qui soit, voulait dire qu'elle savais qu'il ne pourrais pas être fâcher longtemps contre elle ou il n'était vraiment pas doué pour garder le silence aussi longtemps et qu'il était a un cheveu de briser le silence qui devais trop peser pour lui, selon la jeune fille.

Dans tout les cas, elle ne se laissa pas le temps de le découvrir car a peine qu'elle engloutit ses deux tartines et son jus d'orange, que la jeune fille enfila sa veste, mis une bretelle de son sac a dos sur une de ses épaules et passa le seuil de la porte d'entrée sans rien dire a Thomas. Alors que ce dernier, elle avais raison, allait visiblement dire quelque chose à la jeune fille. Mais malheureusement, elle ne lui avais pas laisser le temps.

Sur le chemin, Valeria avais pris soin de bien mémoriser le trajet pour se rendre au lycée Moon's School et cette fois-ci, sans l'aide de Thomas. Alors qu'elle marchais, les écouteurs vissés dans les oreilles tout en observant les habitations qui l'entouraient, elle fut stopper dans son élan en entendant des cris larmoyants. Elle regarda autour d'elle pour savoir d'où cela pouvais provenir, jusqu'à ce que ses yeux ne tombent sur un couple de l'autre côté du trottoir, se retenant l'un a l'autre avec visiblement leurs visages baigner de larmes qui faisaient face a deux hommes tournant le dos à la jeune fille, mais qui pu constater au vu de leurs uniformes qu'ils portaient, qu'ils s'agissait de policier.

Tout un tas de questions passèrent dans l'esprit de l'adolescente alors qu'elle ne connaissait même pas ces gens. Mais il ne fallait pas oublier que Valeria avait hériter d'une vilaine curiosité. Alors elle décida de traverser la route et de se retrouver sur l'autre côté du trottoir faisant mine de regarder son téléphone tout en écoutant les bribes de conversation qui, au plus grand soulagement de la jeune fille, était très audible.

« Pouvez-vous répétez, s'il vous plaît, ce qu'il s'est passé ? demanda l'un des policiers, prêt a noter après avoir sortit un bloc-notes et un stylo. »

« Nous avons déjà tout dit a votre collègue ! C'est tout ce que nous savons ! Maintenant, faites votre travail et retrouver-le ! s'énerva l'homme qui tenais fermement sa femme contre lui. »

« Je vous en supplie messieurs... gémit la femme qui avais le maquillage fichu par ses larmes. Retrouver mon fils, retrouver-le, retrouver-le... » répéta-t-elle inlassablement alors que son mari essaya de lui murmurer des mots réconfortant à l'oreille en vain.

Un kidnapping ? Du moins, c'est ce qui traversa l'esprit de la jeune fille pour que ses personnes soient autant dévastés par la disparition de leur enfant. Mais qui pourrais faire une chose pareil, kidnapper un enfant ? Il faut vraiment avoir l'esprit tordu.

Alors que la jeune fille jeta un énième coup d'œil a son téléphone, ses yeux s'agrandirent comme des soucoupes quand elle vit qu'elle allait bientôt être en retard pour sa première heure de cours. Mais alors qu'elle alla pour ré-entamer sa marche, elle se figea dans son élan quand elle entendis l'un des policiers qui s'était éloigner pour parler dans son talkie-walkie, quelque chose de glaçant.

« Nous devons nous rendre chez les DAVIS, fit-il la mine sombre. Leur fils a lui aussi disparu, » ajouta-t-il.

Death-Blood 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant