Intrusion [Dark romance stalker]

Chapitre 26

Cal

Je me réveille le lendemain par les vibrations rageuses de mon portable contre la table de nuit. Ma sœur est en train de m'appeler. Je m'empresse de me lever et me faufile hors de la chambre pour ne pas réveiller Elena qui dort encore. 

-Ouai, frérot, je t'appelle au sujet de Johnson.

-Tu l'as trouvé ?

-Ouai, il se fait appeler Trapman maintenant, il bosse à New-York, dans un fast-food de la 5ème Avenue.

-Ok, envoie-moi l'adresse, je m'y rends tout de suite. D'autres détails sur lui ?

-Non, il vit seul, ce type est un no-life. Il sort jamais et passe son temps sur Pornhub ou à gamer.

-Et pas de trace de Célia ?

-Non mais je continue, tout ce que je peux te dire, c'est qu'elle ne se trouve pas dans 13 États.

-Ok...

-Bon, tu nous la présentes quand ? ajoute Fiona.

Je m'empresse de raccrocher avant de m'habiller puis je dépose un baiser sur le front d'Elena qui émerge doucement.

-Je reviens ce soir, j'ai un truc à régler, lui dis-je.

-Ok, soupire-t-elle avant de se retourner sur son oreiller et se rendormir.

Je prends le premier avion pour New-York et ratterris cinq heures plus tard à JFK avant de louer une voiture pour me rendre directement à son adresse. J'ai eu le temps de réfléchir à comment lui faire cracher le morceau jusqu'à me rabattre à mon plan initial : je m'incruste chez lui avant de le puncher jusqu'à ce qu'il craque. En pratique, ça marche plutôt bien. Arrivé devant sa porte, je sors mon passe-partout pour me faufiler dans son appartement miteux.

Je passe toutes ses affaires en revue, ses tiroirs, sa penderie, son matelas jusqu'à enfin trouver une photo sous son oreiller, une photo de lui plus jeune, en compagnie d'une fille que je reconnais tout de suite comme étant Célia. J'entends la serrure s'ouvrir et m'empresse de me cacher dans son armoire en la laissant entrebâillée. Johnson a pris en carrure et ses cheveux sont nettement plus longs. Il déboule dans sa chambre avant de s'allonger à plat ventre sur son lit. Il défile des vidéos sur son portable puis place sa main sous son oreiller, certainement à la recherche de la photo que je tiens toujours dans ma main. Il se redresse et soulève son oreiller, l'air incrédule. Je sors alors discrètement de ma cachette et lui balance un :

-C'est ça que tu cherches ?

Johnson bondit et me regarde, hébété. Effet que je déclenche systématiquement lorsque je porte mon masque.

-Qu'est-ce que...

Je ne lui laisse pas le temps de protester que je l'agrippe à la gorge avant de le plaquer violemment contre le mur. Il ne se débat pas, sûrement trop flippé de me voir.

-Je vais pas y aller par quatre chemins, Bobby, dis-moi où est Célia et peut-être que je t'épargnerai.

Je distingue une lueur de défi dans ses yeux et je devine tout de suite qu'il va avoir besoin d'un peu plus de persuasion. Je lui envoie un premier coup de poing dans le foie qui lui coupe le souffle et le plie en deux.

-Ce n'est qu'un avant-goût, Bobby. Je te conseille de t'épargner plus de souffrance.

Le jeune homme me fixe, le visage enragé. Je connais cette expression, celui d'un homme déterminé.

-Je ne vous révélerai jamais où elle se trouve, siffle-t-il.

Je l'agrippe par le col de son tee-shirt et le plaque de nouveau contre le mur.