Chapitre 27

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Elena

Cal m'a plongée dans l'extase jusqu'à l'aube. À peine remis de nos orgasmes que ses mains repartaient à la conquête de mon corps. Jamais un homme ne m'a autant fait vibrer que lui. Son regard fébrile attentif à mes moindres réactions, son corps qui se meuve en moi, sa bouche sensuelle qui me dévore avec ardeur... tout en lui me fait perdre les pédales. Je le sais, je l'ai dans la peau et j'en veux plus. Lorsque je me réveille le lendemain, je suis recroquevillée entre ses bras qui m'enserrent comme s'il avait peur que je m'enfuie. Je me retourne doucement pour pouvoir le contempler. Il a l'air si paisible. Je ne sais pas ce qui l'a occupé tout le week-end et mon cœur se déchire à l'idée qu'il s'acharne pour retrouver Célia. J'ai la désagréable impression de ne pas pouvoir lui rendre la pareille mais je me promets d'être là le jour où il en aura besoin.

-Ne me regarde pas comme ça, Bébé, je pourrai croire que tu en redemandes, marmonne-t-il, les paupières toujours closes.

-Rien ne t'échappe, n'est-ce pas ? dis-je en éclatant de rire.

-Absolument rien quand il s'agit de toi, affirme-t-il en se positionnant au-dessus de moi et en m'embrassant.

Je sens ses mains remonter lentement mes cuisses mais je le retiens.

-Il faut qu'on se lève, je suis censée être chez mes parents dans une heure et toi chez ta famille.

-Ça nous laisse bien une demi-heure, maugrée-t-il en couvrant mon cou de baisers.

Je laisse échapper un nouveau rire avant de lentement succomber aux fourmillements qui envahissent de nouveau mon entre-jambe. Cet homme m'a rendue nympho. Je n'ai aucunement envie de sortir du lit, ni de le quitter, ne serait-ce qu'une heure. Me vient alors une idée mais je ne sais pas trop comment il va réagir, si bien que j'hésite une seconde avant de me lancer.

-Tu veux nous rejoindre pour le café ?

Cal se fige avant de braquer ses yeux dans les miens.

-Plus que tout au monde, Bébé, souffle-t-il, mais une autre fois, je crois qu'il est important que vous soyez en famille aujourd'hui.

Je ne sais pas exactement ce qu'il sous-entend et c'est l'âme en peine que je me rends chez mes parents sans lui. Comme d'habitude, la table est déjà dressée. Ma mère m'accueille en train d'ajuster une de ses boucles d'oreille.

-Ton père est dans son bureau, il avait un appel urgent. Installe-toi à la table, je dois juste finir de me préparer.

Je me dirige vers la table à manger d'où émane une odeur délicieuse de bœuf rôti quand la sonnette retentit.

-Chérie, tu peux ouvrir ? m'interpelle ma mère depuis l'étage.

Je me dirige vers la porte d'entrée en me demandant qui peut bien sonner chez mes parents un dimanche midi et lorsque j'ouvre, une jeune femme d'une trentaine d'années est postée là, la tête baissée, entourée des deux vigils de mon père qui surveillent l'entrée. Je la détaille une seconde, puis lorsqu'elle plonge ses yeux noisette dans les miens, je n'ai plus de doute et mon cœur explose.

-Célia ?

-Salut P'tit Colibri, me souffle-t-elle.

La seconde suivante, je tombe dans ses bras. Je ne peux pas le croire. Je ne peux pas croire que ma grande sœur, que je cherchais vainement depuis toutes ces années, soit aujourd'hui en face de moi. Je prends son visage en coupe pour mieux l'examiner et m'assurer que je ne rêve pas. Son visage paraît plus terne, son regard empli de désarroi. Que lui était-il arrivé ? Pourquoi avait-elle disparu aussi longtemps ? Nous pleurons et rions toutes les deux. Les mots me manquent pour lui exprimer toute ma joie et je sens bien qu'elle est dans le même état. Alors nous nous contentons de nous étreindre avec ardeur.

Intrusion [Dark romance stalker]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant