La Création toute entière est enveloppée d'une lumière aveuglante. Les Limbes et le monde des vivants se mélangent l'espace d'un instant. Le continuum espace-temps est détruit sous le poids du plus grand des changements... L'unification de tout. Perdu dans un néant infini parsemé de verre brisé, Haruo se réveille d'un profond sommeil. Quand il regarde le monde autour de lui, le jeune homme se rend compte que sa vue est revenue à la normale ; plus de picotements dans les yeux ou de migraines atroces. Tyrant et Pseudomonarchia ont disparu, tout comme ses blessures.
Haruo, surpris : (Encore ?)
Cet endroit ressemble au pseudo-espace créé par le Monarque au moment de l'accident de métro. Tout est vide : pas de lumière, pas de bruit, pas de vent, pas de chaleur ou de fraîcheur... Juste une étendue sans fin.
Haruo : (Je dois trouver un moyen de sortir d'ici. Les autres ont besoin de moi.)
Le garçon avance sans vraiment savoir où il va. Ses pas n'émettent aucun écho, le sol sous ses pieds n'a aucune texture et est horriblement régulier - parfois, il a l'impression de ne même pas avancer. Les yeux d'Haruo se posent sur les morceaux de verre qui flottent ici et là, tous aussi perdus et sans but que lui. L'un d'entre eux montre un moment passé à la Pizzeria avec Miyuki, un autre montre son arrivée à Shihoma et ainsi de suite. Chaque morceau de verre représente un passage de sa vie. A force d'avancer, Haruo finit par tomber sur quelque chose d'inattendu : une simple porte en verre. Il inspecte la porte avec attention et remarque qu'elle s'effrite au fil du temps - quelque chose d'anormal pour du verre. Le lycéen tourne lentement la poignée et passe de l'autre côté. Ses yeux sont aveuglés par un énième flash de lumière. Quand il abaisse sa main de devant ses yeux, Haruo voit au loin la silhouette de sa cousine. Rassuré, il la rejoint sans réfléchir.
Miyuki ? : T'en as mis du temps.
Elle se retourne et croise les bras, l'air contrarié.
Haruo, intrigué : Comment ça ?
Miyuki ? : Ca fait combien de temps que tu restes enfermé dans ta bulle ?
Haruo détourne le regard, l'air honteux.
Haruo : Eh bien... Ca fait longtemps. Très longtemps.
Miyuki ? : Je t'ai promis de te protéger, tu te souviens ?
Il acquiesce d'un mouvement de tête.
Miyuki ? : Ecoute. Aujourd'hui, faut que tu me renvoies l'ascenseur.
Haruo, perdu : Je ne comprends pas...
Elle s'avance vers lui et tape gentiment du poing sur son épaule en souriant.
Miyuki ? : Tu peux nous sauver, moi et les autres. Mais pour ça, tu dois quitter cet endroit, briser la coquille dans laquelle tu t'es enfermé par le passé.
Haruo chasse les souvenirs de son passé qui envahissent son esprit. Les sirènes, l'incendie et le bruit des battements de son cœur étouffant jusqu'à ses pensées.
Miyuki ? : Redeviens le cousin maladroit et aimant que j'ai connu étant gamine. Ne laisse pas le Monarque te dicter comment vivre ta vie.
Les mots de sa cousine restent ancrés dans sa tête. "Le Monarque". Depuis le début, Pseudomonarchia le suit à la trace : il communique avec lui par télépathie, s'infiltre dans ses pensées et souvenirs au point de peut-être pouvoir les manipuler, les modifier... Son cœur se resserre dans sa poitrine. Le corps de Miyuki s'effrite petit à petit, exactement comme la porte.
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S O U L S T R U C T U R E
Ficção GeralHaruo Arisato, 20 ans, vient de perdre ses parents dans un terrible accident. Il emménage chez son oncle et commence une nouvelle vie... Mais à quel prix ? Son ordalie commence dans cette ville à l'air tranquille, alternant entre les Limbes de ce mo...