Dark Promises : Callum

Une erreur amère

Gaby

Je reste prostrée contre le mur des toilettes ne sachant pas quoi faire d'autre, puisqu'il a quitté la pièce depuis un moment maintenant, et que connaissant ce genre de mec, pour en avoir eu dans mon lycée précédent, il est très bien parti rejoindre le cours sans se soucier un instant de moi. Je n'ai donc pas le choix, il va bien falloir que je me décide à sortir d'ici dans cette tenue. Au pire, je me rendrai à la salle de gymnastique, il y a bien des vêtements qui ont dû oublier et qu'ils gardent pour dépanner les élèves qui oublient de prendre leurs affaires. Je passe ma main dans mes cheveux les essorant une dernière fois avant de me lever. Je ne vais quand même pas attendre la fin des cours pour sortir... Je me lève et je me tiens au mur pendant une bonne seconde, essayant de retrouver le contrôle de mon corps qui tremble à nouveau, et je me dirige vers la porte. Je pose ma main sur la poignée de celle-ci en inspirant un bon coup.

— Allez courage Gaby, m'encouragé-je.

Et au moment où je m'apprête à ouvrir la porte, celle-ci s'entrouvre me poussant à reculer.

— Désolé, il y avait le pion, me fait-il en passant la main dans ses cheveux tout en refermant la porte.

Je le regarde totalement hébétée, j'étais certaine qu'il ne reviendrait pas et pourtant... il a tenu sa promesse.

— Qu'est-ce que tu regardes comme ça ?! me lance-t-il avec un air de dédain.

— Une promesse est une promesse non ?! continue-t-il en me lançant des vêtements que j'attrape par réflex sans le lâcher du regard.

Est-ce que je l'ai mal jugé ?

— Grouille ! On va finir par avoir des emmerdes ! râle-t-il voyant que je ne bouge pas et je me tourne pour m'habiller.

Ce qui est un peu débile puisqu'il me voit en petite tenue depuis tout à l'heure.

— J'espère que tu as du déo dans ton sac. Ils étaient dans la poubelle plus loin, me fait-il remarquer.

Je me baisse pour ramasser mon sac et mon portable qui trainent au sol depuis tout à l'heure, tout en me pinçant les lèvres, cherchant comment je peux le remercier. Après tout, il a beau avoir des allures d'enfoiré... il m'a quand même aidée.

— Bon, on y va ! lance-t-il trépignant d'impatience.

— Oui. Répondé-je en mettant mon déodorant dans mon sac ainsi que mon portable dans la poche de mon jeans.

Il me jette un regard dédaigneux avant de se retourner et d'ouvrir la porte.

— Merci, murmuré-je sentant que si je ne le dis pas maintenant... je ne lui dirai jamais.

— Ne me remercie pas, me fait-il en se retournant tout sourire, ce n'était pas gratuit je te rappelle !

Je tressaille sur le coup, alors qu'il sort de la pièce, et j'ouvre la bouche hébétée, en me souvenant de la dissertation de monsieur Sanchez. Bon d'accord, c'est un vrai connard... mais je peux quand même respirer un peu maintenant. Je le suis jusqu'à la porte de la classe qui est fermée, et il toque après avoir remis sa veste en place.

— Entrez ! crie le professeur à l'intérieur et nous entrons à notre tour.

J'évite de regarder les élèves de la classe, sentant déjà le regard haineux de cette blonde et ses amies sur moi, pendant qu'il explique au professeur que j'ai eu un malaise. Je serre mon sac plus fort contre ma poitrine et il me tape sur l'avant-bras, me forçant à le regarder.

— Mademoiselle, vous êtes certaine que vous allez mieux ? me demande la professeure et j'opine de la tête.

— Bien, allez-vous assoir ! nous dit-elle.