Gaby
Je ne fais plus aucun mouvement et c'est à peine si je me permets de respirer, alors que je me rends compte que je me suis blottie contre lui ... et non lui qui est venu contre moi. En jetant un coup d'œil, nous sommes bien près de la table de nuit où se trouve son réveil et son bracelet en cuir. Je ferme les yeux espérant que ceci est un cauchemar et que je vais me réveiller. Je compte jusqu'à vingt, comme lorsque je me réveille après un cauchemar et j'ouvre à nouveau les yeux pour apercevoir que rien n'a changé... je suis toujours contre lui. Mon dieu, Gaby qu'est-ce que tu fais bordel ?! Je n'ose même pas humidifier mes lèvres, de peur qu'il ne se réveille et se délecte que je sois si près de lui. Comment est-ce que j'ai pu dormir contre lui ? Contre ce salopard ! Contre ce corps que j'ai interdit de me toucher ! Mon dieu, et s'il se réveille ? Je me mords la lèvre à cette possibilité, qui me fait avoir un tremblement et je ferme les yeux à nouveau, priant qu'il ne s'est pas réveillé quand il se met à bouger. Je m'apprête à sauter du lit pour du bon cette fois-ci, quand il se tourne face à moi, me faisant glisser sur le matelas. Ce qui devrait me rassurer, mais ce n'est pas du tout cela parce que je me retrouve face à son visage de démon.
"N'ouvre pas les yeux " Le supplié-je en fermant à nouveau les miens, bien décidée à essayer de reculer maintenant de lui. J'attends encore quelques secondes les yeux fermés avant de les ouvrir à nouveau, tout en déglutissant enfin et j'entrouvre un peu la bouche. Ce visage endormi n'a rien à voir avec celui qui me vient à l'esprit quand je ferme les yeux de peur quand j'entends sa voix. Ses mèches de cheveux qui sont plus longues que je n'avais fait attention, lui arrivent presque jusqu'au nez, cachant la moitié de son visage.
Mais là, ce que je regarde, c'est son menton qui habituellement est crispé quand il est face à moi, et qui ne l'est pas du tout à cet instant. C'est dingue en le regardant de si près, il n'est pas aussi carré que je pensais, mais honnêtement... l'ai-je déjà vraiment regardé de face ? Je ferme à nouveau les yeux, en me disant que je ferais mieux de reculer avant qu'il ne me touche, quand il marmonne et je me fige en sentant sa tête bouger.
"Non, non ! Gaby, il faut que tu bouges !" Mais il n'y a pas moyen, je suis totalement prostrée, et quand je tente à nouveau d'ouvrir les yeux pour me motiver à faire en mouvement, son visage a un peu reculé me donnant une merveilleuse vue. Ses mèches se sont laissées allées un peu sur le côté du lit, et je peux apercevoir ses yeux clos ainsi que son nez qui me parait tellement fin. Ce mec a beau être le pire des salops, il a un magnifique visage quand il dort et je me surprends à ne plus penser à me sauver à l'autre bout du lit. Je suis là en train de le regarder quand il fait bouger ses lèvres, faisant apparaitre un peu sa langue pour la passer doucement sur sa lèvre inférieure. Son souffle me parvient, mais contre toute attente, celui-ci ne sent pas le tabac froid, ni l'alcool ne me faisant pas retrousser le nez.
Je continue à regarder cette bouche, oubliant totalement les circonstances qui font que je suis dans ce lit. Je me mords la lèvre en me rappelant le baiser que nous avons échangé au karaoké. Pourquoi ce mec passe à un tel sentiment en moi à celui le plus détestable ? Est-ce que Rita aurait raison sur son compte ? Non, ce mec est une vraie pourriture ! Elle ne se souvient que de ce petit garçon qui courait dans sa cuisine... Moi, ce que je me souviendrai de lui c'est la peur qu'il m'inspire... La peur... Mais là pour l'instant, je n'en ai pourtant aucune...
Je suis totalement sous le charme de Callum !
— Puis-je te conseiller de reculer ? murmure-t-il contre toute attente et je me fige totalement en le fixant.
Depuis quand il est réveillé ?!
Callum
"Putain, j'ai chaud !" Je m'apprête à enlever ce foutu drap, quand je me rends compte que ce n'est pas cela qui me donne chaud, mais... Non, mais c'est une blague ?!
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Dark Promises : Callum
RomansaCallum est un bad boys... il n'a aucune pitié pour qui se dresse sur son chemin. Cet étudiant de dix-sept ans est un diable sous toutes les coutures, chaque respiration de ce monstre, me fait tressaillir comme jamais. Je suis entrée dans ce nouveau...