Gabriella

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Gaby

Je suis totalement terrifiée en avançant vers ce lit, qui me semble ressembler aux gorges de l'enfer, avec le diable trônant en plein milieu de celui-ci, attendant de me faire connaître les pires tourments de l'enfer. Je serre mes bras contre ma poitrine en essayant de continuer à respirer, tandis que je m'assois dos à lui sur le bord du lit. Je ne veux pas être là, je ne veux pas faire ça. Tout ce que je veux, c'est partir d'ici et ne plus jamais revenir. Je ne veux pas qu'il pose ses mains, que j'ai pensé pendant un instant, si douces et belles quand nous étions si proche dans la cuisine. Mon dieu, comment vais-je pouvoir survivre à ce qui m'attend maintenant ? Jamais, je n'aurais dû croire un seul instant qu'il ne me ferait rien. Il fait partie de ce genre de mecs, comme on voit dans les films, qui s'amusent à faire du mal aux autres, sans penser un seul instant aux sentiments de ceux-ci. Le genre d'enfoiré qui ne pense qu'à son plaisir personnel, et qui aime voir la souffrance dans les yeux des personnes qu'il fait souffrir. Je frissonne tandis que je peux le sentir bouger derrière moi, et je sursaute en sentant sa main se poser sur mon épaule.

— Allonge-toi, me dit-il simplement et je m'exécute comme si je n'étais rien d'autre qu'un robot qui ne faisait qu'obéir à ses moindres paroles. Mais ai-je le choix ? J'ai fait la promesse de faire tout ce qu'il voudrait, ne pensant pas un seul instant, aux conséquences de mes paroles que je vais payer maintenant. Je ferme les yeux et je sens qu'il s'appuie à côté de moi, mais il ne me touche pas encore et je me crispe en me demandant à quoi il pense. Certainement un genre de dégout à l'idée de me toucher, moi la vachette. S'il pouvait seulement abandonner cette idée de me faire quoi que ce soit, et se tenir à me faire faire n'importe quelle tâche. Si seulement, il pouvait juste se contenter de ce que je peux faire... et non de ce qu'il s'imagine que je puisse faire.

— Détends-toi, dit-il doucement et je sens son souffle à côté de mon oreille me faisant tressaillir totalement.

Il est vraiment sérieux ?! Il va vraiment le faire ! Non, il blague n'est-ce pas ? Il essaye de me traumatiser à sa façon et au dernier moment, il va se mettre à rire, en me traitant de vachette et qu'il faudrait être fou pour toucher un corps comme le mien. Oui, il va me faire peur jusqu'au dernier moment, mais il ne me touchera pas. Oui, il n'est pas inconscient au point de se sentir contraint de me toucher, et de se rabaisser à ça, alors qu'il a certainement d'autres filles bien plus appétissantes que moi à se mettre sous la dent. Je me convaincs de cela, pendant quoi trois seconde, quand j'ouvre les yeux de terreur, en sentant quelque chose d'humide toucher mon oreille. Mais alors que j'ai les yeux ouverts, le reflet dans les miroirs me pousse à les refermer aussi vite en le voyant torse nu si près de moi.

— Je ne vais pas te faire de mal, souffle-t-il dans mon oreille avant de poser sa main sur mon ventre.

Je me mords, instinctivement, l'intérieur de ma lèvre m'abstenant de me mettre à hurler. Sa main sur mon ventre, glisse doucement sous mon T-Shirt et le contact de ses doigts chauds sur ma peau nue me fait trembler de plus belle.

— Gabriella, je ne te ferai pas de mal, murmure-t-il avant de quitter mon oreille et j'ouvre à nouveau les yeux ahurie.

Mon regard se porte non sur le miroir... mais son visage et son regard posé au-dessus du mien.

— Tu... Tu viens de m'appeler Gabriella ? lui demandé-je d'une voix transpirant la peur et la surprise.

— C'est bien ton prénom, sourit-il.

Attends, c'est quoi ça ?! Il m'appelle par mon prénom et il me sourit. Non pas un sourire qui semblerait vicieux, narquois, ni même glacial comme j'y ai droit depuis notre rencontre... Mais un sourire qui parait tellement sincère, que lorsque ses lèvres se posent sur les miennes, une sensation étrange m'envahit là où sa main est posée. Une sorte de chaleur et de sensation étrange emplit mon ventre, tandis que sa langue vient à la conquête de la mienne. Mais il y a quelque chose d'étrange qui se passe avec ce baiser, il n'a rien avoir avec celui que nous avons eu tout à l'heure. Il n'est pas rempli de colère, ni de rage. Il... Oui, il ressemble à celui que nous avons échangés hier au karaoké... Il y a quelque chose qui me semble tellement doux, que je me perds un instant dans ce baiser, ne pensant plus à la situation dans laquelle je me trouve. Je ne pense plus qu'à ce baiser que nous échangeons et à la douceur que je ressens dans celui-ci. J'ai l'impression d'embrasser un nuage, un nuage bien plaisant qui a une odeur de cannelle, de vanille sur un fond de réglisse en étant à la fois épicé. Toutes des odeurs qui émanent de lui et qui semblent me submerger. Il quitte ma bouche doucement et il descend ses lèvres dans mon cou, qu'il embrasse d'une façon, que je qualifierais de tendre. J'entrouvre mes lèvres, sentant un sentiment étrange monter de plus en plus en moi. Je me sens totalement crispée, mais à la fois tellement détendue, que je réagis à sa main qui monte vers ma poitrine... que quand celle-ci caresse le bonnet de mon sein et je me crispe à nouveau.

Dark Promises : CallumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant