Callum
Je rentre dans la cuisine et mon regard se porte vers le mur, où j'ai envoyé valser son plat tout à l'heure. Je me dirige vers le frigo où je sors un Despérados, et mon regard se pose sur la boîte d'œufs qu'il y en haut de celui-ci. Je souffle un bon coup en fermant le frigo, et j'ouvre ma Despérados avant d'en boire une bonne gorgée. Elle semblait vraiment hors-d 'elle quand je l'ai trouvée sur la route... et que dire de la terreur qu'elle avait dans le regard. Je pense que personne ne m'a jamais regardé avec tant de terreur dans les yeux jusque maintenant, malgré tout ce que j'ai déjà fait subir à certaines personnes, ou alors... cela ne me touchait pas. Je manque de cracher ma gorgée de Despérados, en me rendant compte de ce que je viens de dire. Moi, touché ?! Mon dieu mon pauvre Callum, tu deviens cinglé.
— Monsieur Callum, fait Roger en entrant dans la cuisine avec un sac bleu ciel de marque Eastpak que je reconnais être celui de Gabriella.
— Je me suis permis de le sortir de votre voiture, m'explique-t-il.
— Pose-le sur la table. Je lui amènerai quand Rita aura fini avec elle, l'informé-je.
— Bien Monsieur, répond-il en posant le sac sur la table.
— Monsieur Callum, puis-je vous demander comment va la demoiselle ? me demande-t-il d'un air ennuyé et je comprends qu'il s'en veut de l'avoir laissée partir ainsi.
— Elle dort, dis-je en portant une nouvelle fois la bouteille à ma bouche.
— Je suis content que la demoiselle se porte bien, dit-il soulagé et j'acquiesce.
Roger me salue et il sort de la cuisine, me laissant avec le sac de Gabriella et je m'avance vers celui-ci. Je pose ma main sur son sac, en me disant que je devrais peut-être envoyer un message à sa sœur, pour lui dire qu'elle ne rentrera pas ce soir.
— Qu'est-ce que tu racontes ?! M'exclamé-je à moi-même ahuri de m'inquiéter de ce genre de choses.
Comme si j'en avais quelque chose à foutre que sa famille s'inquiète pour elle ?! Pourtant, malgré ce que je suis en train de dire, ma main est déjà dans son sac, où je trouve son portable et mes doigts tapotent déjà un message pour sa sœur.
La porte s'ouvre à nouveau et je balance le portable de Gabriella dans le sac, comme si j'avais fait une connerie, et que je ne voulais pas être pris. Je vois le regard de Rita se porter sur le sac avant de revenir vers moi et d'avancer dans la cuisine.
— Mademoiselle est changée, Monsieur Callum, me dit-elle simplement en avançant vers l'ilot de la cuisine.
— Merci Rita.
— Vous aviez dit avoir faim, Monsieur Callum. Voulez-vous que je vous prépare quelque chose à manger ? me demande-t-elle tandis que je reviens pour m'assoir sur le tabouret devant l'ilot.
— Non. Je n'ai pas faim.
— Monsieur Callum veut peut-être que je prépare quelque chose pour la demoiselle, quand elle se réveillera ? me demande-t-elle et je porte mon regard sur l'endroit où se trouve le four.
Le souvenir de cet après-midi... de son visage souriant et de ses yeux illuminés devant celui-ci, s'impose à moi et j'esquisse un sourire.
— Peux-tu juste m'aider ? lui demandé-je en descendant du tabouret pour la rejoindre derrière et ouvrir le frigo où je sors des œufs, du bacon et une pâte.
Gaby
Je frotte ma bouche qui parait tellement sèche, avant d'essayer d'attraper ma licorne... mais j'ai l'impression que le lit est plus qu'immense. Je me tourne en m'enroulant dans la couette, mais alors que je suis censée être contre le mur... je ne le sens pas. J'essaie d'ouvrir les yeux, mais ceux-ci ont vraiment du mal et je sors la main de sous la couette, que je tiens, pour chercher après la corde qui ferme la lampe. Tout cela en pensant avoir oublié de la fermer en entrant dans le lit. Ma main touche quelque chose de froid et de dure. C'est quoi ce bordel encore ?! Je finis par me forcer à ouvrir les yeux, et mon reflet apparait dans le miroir qui se trouve au-dessus de moi. Je fais cligner mes yeux plusieurs fois, croyant avoir une hallucination, mais cela ne disparait pas. Ce sont bien mes cheveux ébouriffés qui se trouvent devant moi, ainsi que mon regard...
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Dark Promises : Callum
RomanceCallum est un bad boys... il n'a aucune pitié pour qui se dresse sur son chemin. Cet étudiant de dix-sept ans est un diable sous toutes les coutures, chaque respiration de ce monstre, me fait tressaillir comme jamais. Je suis entrée dans ce nouveau...