Dark Promises : Callum

Vers un troisième round

Callum

Alors que j'arrive à la moitié des escaliers, une porte s'ouvre et Rita apparait en bas de ceux-ci, avec des vêtements que je reconnais pour être ceux d'une femme.

— Monsieur Callum, j'ai préparé ceci pour mademoiselle, dit-elle tout simplement et je passe la main dans mes cheveux me rendant compte qu'elle a vraiment un don pour apparaitre quand il faut.

— Merci Rita, fais-je en redescendant les escaliers pour les prendre. Mais je vois que son regard se pose sur l'appareil photo, comprenant certainement ce qui se passe.

— Je pense que je dois me faire pardonner, dis-je en regardant l'appareil photo à mon tour.

— Vu l'heure, vous ne pensez pas qu'un bon petit-déjeuner serait un bon moment à partager, et en profiter pour s'excuser.

— Un déjeuner ?

— Monsieur Callum, il est presque six heures du matin, me fait-elle remarquer en regardant ma bouteille de Rhum que j'ai en mains.

— Effectivement, elle a certainement faim, répondé-je en passant ma main dans mes cheveux me rendant compte que moi aussi j'ai un creux.

Je suis Rita vers la cuisine, où je remets la bouteille de Rhum dans l'armoire, avant de m'assoir sur le tabouret en face de l'ilot, l'appareil photo toujours en main. Rita sort quelques œufs et du bacon du frigo, avant de commencer à s'atteler dans la cuisine. Elle se met comme toujours, en ma compagnie seulement, à chantonner une chanson espagnole qu'elle seule comprend. Mais comme à chaque fois, j'ai l'impression d'être plus serein dans ses moments-là.

— Rita, tu penses que les gens peuvent changer ? lui demandé-je en posant l'appareil photo sur l'ilot.

— Vous en êtes la preuve vivante tous les jours, Monsieur Callum, me répond-elle en souriant.

— Je ne pense pas que tu sois objective, lui fais-je remarquer tandis qu'elle prépare des tasses sur un plateau.

— Le fait de vous voir avec cet appareil photo est déjà une preuve en soi. Me fait-elle remarquer et je serre les dents en acquiesçant.

Elle sait aussi bien que moi, ce que représente cet appareil photo. Un souvenir de mon père, parmi tant d'autres... puisque c'est à cause de lui que j'aime la photographie... mais aussi le souvenir de Mellyssandre qui ne veut pas me quitter. J'expire un bon coup en m'affalant sur l'ilot.

— Aujourd'hui, je dois aller à une séance avec Bryan, lui expliqué-je.

— Donc, vous vous êtes entrainé sur mademoiselle ? affirme-t-elle.

— Pas vraiment, murmuré-je.

— Je pense que mademoiselle, serait heureuse de faire le model pour vous, sourit-elle en cassant les œufs dans la poêle.

— Je ne compte pas l'utiliser comme model ! lâché-je froidement en me redressant.

— Et pourquoi donc Monsieur Callum ?

— Je ne veux pas refaire les mêmes erreurs, murmuré-je en jouant avec l'appareil photo.

— Mais Mademoiselle Gaby...

— Gabriella, la coupé-je.

— Pardon Monsieur Callum, s'excuse-t-elle.

— Mademoiselle Gabriella est une jeune femme magnifique, qui semble très photogénique, fait-elle comme si j'avais besoin qu'elle me le dise.

Je le sais pour l'avoir vu moi-même, la façon dont elle sourit ou qu'elle se mord la lèvre. Elle ne se rend pas compte qu'elle a un potentiel incroyable en elle. Et la façon dont elle me regarde, les yeux plein de désirs. Elle en ferait tourner des têtes...