5 - Holly

561 29 3
                                    

Cela fait maintenant quelque temps que je travaille sur les dossiers de la responsable et même quand je viens dans son bureau, elle ne bronche pas et me répond assez poliment. Elle s'est calmée avec moi et ne me prend plus de haut quand j'arrive. On se respecte mutuellement.

Serait-il possible qu'elle est un cœur et qu'il est en train de me montrer, non ce n'est pas possible, elle ne peut pas être comme ça. Un dragon reste un dragon.

Je fais des heures le soir pour l'aider, je trouve que c'est vraiment intéressant mes nouvelles taches alors je m'y mets à fond. J'ai envie de toujours faire mieux et essayer de comprendre plus de chose, ce qu'elle m'explique m'intéresse et me motive.

J'avoue que j'ai des fois les yeux baladeurs sur son corps et j'essai aussi de voir si elle a d'autre expression que ce qu'elle nous montre chaque jour, mais impossible, elle est fermée.

Un soir, j'étais seule dans le pole quand j'entends un bruit dans le bureau de ma responsable. Je m'avance tout doucement quand j'entends ses mots.

-Y'a quelqu'un.

J'ouvre la porte en grand et je la vois les yeux mi ouvert en train de me regarder ou il essai de me voir, je ne sais pas trop. Elle a l'air perdue et pas bien du tout. 

-Pouvez-vous m'aider, j'ai une migraine terrible et je n'ai plus de mes médicaments sur moi.

-Oui.

Je me mets de son côté de bureau et mets ma main sur son dos et l'autre devant elle pour qu'elle se redresse un peu. Je sens ses os, on voit qu'elle ne mange pas beaucoup et en y repensant, je ne l'ai jamais vue aller déjeuner ou prendre un truc.

Mademoiselle Jiolle se mets sur le dossier du siège et la laisse tranquille pour qu'elle respire tout doucement. Elle n'a l'air pas bien du tout, elle est blanche et à dû mal a ouvrir les yeux. Je dois faire quelque chose.

-Vous avez besoin de quoi ?

-Allez voir mon père, il me garde mes médicaments quand j'en ai besoin.

-Je peux vous laisser comme ça un moment, vous êtes trop affaiblie.

Elle essai de me regarder mais elle n'y arrive pas, elle n'est vraiment pas bien, je doute que ce soit seulement la migraine. On voit bien qu'elle ne prend pas soin d'elle, et elle a besoin de plus que de cachet.

-Reste éveillé, j'arrive.

Je cours dans les couloirs jusqu'au bureau de son père qui est encore là et surpris de me voir entrer sans toquer ou même m'annoncer.

-Votre fille, je lui dis essoufflée, ... elle a besoin de ses médicaments.

-Ho, elle a encore ses migraines, me dit-il sans être agité.

Il doit la connaitre bien pour qu'il ne panique pas comme moi. Il me donne les cachets et me demande de prendre soin de sa fille. Ce que je vais faire car je ne veux plus la voir comme ça, elle a besoin qu'on prenne soin d'elle.

Je repars du bureau et je me remets à courir jusqu'à elle. J'arrive à son bureau, elle a la tête dans ses mains à respirer tranquillement et essai de faire passer son mal par des massages sur ses tempes.

-J'ai ce qu'il faut, je vous le donne tout de suite. 

Je vois un verre et une bouteille d'eau sur le meuble, je lui sers un grand verre d'eau et lui donne avec le cachet.

Elle met le cachet dans sa bouche et boit une gorgé d'eau.

-Buvez tout, je lui demande.

-Non, sa ira.

-J'ai dit toute l'eau.

Elle exécute ma demande mais je sais qu'elle est réticente, et elle n'a pas les armes pour me refuser. Je vais la soigner comme il faut, je peux bien faire ça.

Je vais chercher ma chaise pour la mettre à côté d'elle, je lui tourne son fauteuil et me met en fasse d'elle. 

-Retirez vos mains de votre front, je lui demande tout bas.

Elle me fait un petit bruit affirmation et je pose mes mains sur ses tempes pour lui masser tranquillement, elle se laisse faire les yeux fermés. Je regarde le moindre détail de son visage et de ses lèvres. La douceur de ses cheveux, sa peau douce qui se laisse faire à mes gestes.

On reste un bon moment comme ça, et j'entends sa satisfaction de mon massage, elle fait des petit bruit et cela m'amuse de la voir ainsi. Je peux voir que son visage est maigre et qu'il lui manque quelque kilo.

Je descends mon regard sur sa poitrine qui gonfle et redescends, on voit ses os même pas de chair ou de graisse. Elle a un ventre plat, des jambes fines, une silhouette très mince, je vois qu'elle n'est pas bien.

En remontant mes yeux sur son visage, je vois son regard se fixer sur moi et elle a dût remarquée que je la reluquais ce que je n'aurais pas dût faire, mais j'étais trop tenter de la regarder d'aussi près.

Elle reste silencieuse et ne fait que de me regarder dans les yeux, je lui masse encore en attendant qu'elle me dise si je dois arrêter.

Nous restons un moment comme ça jusqu'à ce que j'entends un bruit dans le couloir.

-Ca va mieux ? je lui dis.

-Oui merci.

Je retire les mains de sa chevelure et ne sachant plus quoi faire, je reste assise un moment voir si elle va bien.

-Je vais y aller.

Son père vient d'arriver dans le bureau et regarde sa fille. Il n'a pas l'air de bonne humeur et surtout il a le regard noir sur sa fille. Je viens de voir la ressemblance qu'il a avec elle. Leur yeux de mécontentement, ils ont les même.

-Bonne soirée, je leur dis et je m'en vais.

Je fais en sorte de ne pas entendre leur conversation, son père est là pour elle maintenant.

___

En rentrant, je me suis demandée toute la soirée ce que je pouvais faire pour elle et l'aider pour qu'elle aille mieux et je suis sûr qu'elle a besoin de manger un peu plus, elle est trop maigre.

Je me demande si je ne devrais pas lui faire un ti repas pour le midi, qu'elle se sente mieux. Heureusement que j'étais encore là à ce moment là, mais si elle aurait été seule comment elle aurait fait. Il faut peut-être que je la surveille, mais qu'est ce que je pense, elle n'a besoin de personne et encore moins de moi.

En cuisinant ma gamelle de demain, je sors un autre tupperware et met une portion pour peut-être ma responsable, enfin je ne sais pas. Je ne vais pas quand même lui préparer ses repas tous les jours, je deviens folle. Elle a besoin qu'on s'occupe d'elle car elle ne le fait pas.

Ce que je fais faire pour elle, je n'aurais pas de retour de sa part, mais je ne peux pas la laisser comme ça, elle a besoin de reprendre de force. 

-Qu'est-ce que tu en penses Harry ?

Harry me regarde assis sur le comptoir et comme si il comprenait, vient de faire une caresse à mon bras.

-Je dois le faire ? tu es d'accord.

Il miaule et se remet assis pendant que je cuisine, et que je fais mes gamelles. 

****

Dernier chapitre que je mets pour ce week-end 

Merci encore de le suivre.

Holly et CassandraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant