Chapitre 1: cauchemar

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8 ans plus tôt à l'Orphelinat.

TOC ! TOC ! TOC !

- Entrez !

- Monsieur ? Dis-je en passant la tête dans l'entrebâillement de la porte.

- Oh ! mais serait-ce notre petite Maria Sanchez ? dit-il en se levant de sa chaise. Entre je t'en prie.

- Merci ! lui répondis-je en entrant d'un pas hésitant dans le bureau du directeur.

- Que me vaut ta visite ? souhaites-tu me parler de quelque chose ? As-tu un problème ? Me dit-il en s'asseyant et en m'incitant à faire de même.

- Eh bien ...

- Rien de grave j'espère ?

- C'est à propos de quelqu'un... c'est à propos d'Harès en particulier.

- Oh ! Tu es venue m'annoncer que tu es en couple avec Harès, c'est ça ?

- Non ce n'est pas ça. En fait Harès me ...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'Harès surgit sans frapper dans le bureau et lance à la volée,

- Mon amour tu es là ? Je te cherchais partout ! J'espère que tu n'as pas oublié que l'on fête mon anniversaire aujourd'hui, mais aussi nos 12 années d'orphelinat. Je serais très déçu si tu avais oublié.

- N-non !!! Bien sûr que non !!! Bafouillais-je !

- GENIAL ! Alors, si vous le permettez, Monsieur, je vous emprunte ma copine pour cette soirée car nous avons un anniversaire à fêter.

- Mais je vous en prie les jeunes. Passez une agréable soirée, et encore joyeux anniversaire Harès.

- Merci monsieur. Bonne soirée.

Harès me traine en dehors du bureau du directeur et ma conscience me dit alors, Mon dieu ! Qu'ai-je fait ? Pourquoi aller parler au directeur ? Je suis vraiment trop conne ! Maintenant Harès va s'en prendre à moi. De plus, il a l'air très en colère. Cette fois-ci c'est la fin, il va me TUER !

A mon plus grand regret, le bureau du directeur se trouvait au fond du couloir au dernier étage de l'orphelinat, histoire de ne pas être dérangé par le bruit. L'orphelinat était un ancien château réhabilité après la première guerre mondiale qui avait fait de telles ravages, qu'elle y avait laissé un grand nombre d'orphelins. Sur les longs murs du couloir on y voyait les photos, de l'aménagement du château en orphelinat mais aussi les photos des enfants ainsi que leurs noms. Je sortis soudain de mes pensées et faillis tomber à cause d'une marche plus haute que l'autre dans l'escalier du deuxième étage.

- PUTAIN ! fais attention ! gronda Harès.

- D-désolé ! m'écriais-je en me rattrapant de justesse à la rampe.

Il serra alors un peu plus mon poignet et nous reprîmes la marche. J'avais du mal à suivre et le vieux parquet des escaliers ne m'aidait pas. On continua à arpenter les longs couloirs dont j'avais l'impression que je n'en verrais jamais la fin. Et je ne m'en plaignit pas, sachant pertinemment ce qu'il m'attendait au bout. Débouchant enfin dans l'escalier séparant le 1er étage du rez-de-chaussée Harès me cria :

- Fait attention cette fois-ci ! Je ne veux pas mourir par ta faute, me dit-il en me tirant brutalement par le bras.

Une fois arrivé en bas, je m'attendais à ce qu'on empreinte la porte d'entrée principale, mais à la place, on se dirigea vers la cuisine où se trouvait la porte de sortie des employés. Il sorti un trousseau de sa poche, chercha une clé, l'inséra et la tourna dans la serrure qui ouvrit la porte. Il me projeta violemment alors dehors et referma sèchement la porte derrière lui. Je trébuchai et m'écroulai. Il m'empoigna alors les cheveux pour me relever et m'attrapa par le bras pour m'emmener jusqu'au fond du jardin où se trouvait une petite résidence secondaire, petit bâtiment en ruine qui servait autrefois aux domestiques et inutilisé depuis plusieurs années. La bâtisse était devenue tellement dangereuse que le directeur en avait interdit l'accès. Endroit parfait pour y dissimuler les cris et les souffrances. Devant la porte il repris alors son trousseau et ouvrit la vieille porte en bois dans un état de délabrement avancé. Il l'a poussa avec difficulté, me poussa sauvagement à l'intérieur tant et si bien que j'atterri de justesse aux pieds de l'escalier. Je le vis fermer la porte à clés et se retourner vers moi avec un visage effrayant.

SignatureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant