Lost

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28 Ap BY, Hosnian Prime

Point de vue de Nelanahe

Après avoir quitté la salle, on traversa de nouveau un long couloir et encore un autre. C'était interminable. Mais ces couloirs comportaient des baies vitrées qui laissaient apercevoir Hosnian Prime. J'ignorai l'heure depuis un bon bout de temps. Mais le soleil rougeoyant s'étendant sur les gratte-ciels m'indiquait la fin de la journée. On était venus me chercher ce matin, la journée n'en avait pas fini.

Je me retrouvais en détention provisoire, je ne savais pas quand j'allais voir de nouveau la lumière du jour. Alors j'en profitai, l'horizon m'invitait à le rejoindre au-delà de la vitre.

Je ralentissais le pas du mieux que je pus pour continuer à admirer la ville, mais mes cerbères m'amenèrent avec force dans une nouvelle salle. Très austère, elle contenait une table avec des baquets vides et au fond s'étendait un paravent.

Mes geôliers me tournèrent vers mon commandant, qui était rentré dans la pièce avec nous. Cette fois, celui-ci me faisait face et me scrutait.

Un regard que je soutiens, il ne m'avait jamais été d'aucun secours, ne m'avait pas défendu. N'avait jamais démenti. J'étais déjà contrariée par ses paroles car il s'apprêtait visiblement à me parler.

- On m'a informé que vous seriez transférée à Castilon dès ce soir.

- Si tôt ? M'exclamai-je, énervée. Je représente vraiment une menace majeure, semble-t-il.

- Ce sont les ordres que j'ai reçus. On va vous confisquer vos effets personnels que vous placerez dans le baquet, ils vous seront rendus en cas de remise en liberté.

Mon pouls s'accéléra et une peur panique s'empara de moi. Le collier de maman !

Je ne désirais pas leur laisser, hors de question. C'est tout ce qu'il me restait. Tandis qu'ils me montrèrent un uniforme - blouse de détenue gris morne-,  je sentais la présence du pendentif à mon cou. Je priais pour que personne ne l'ait remarqué, bien qu'il soit dissimulé sous ma veste et mes longs cheveux. Je ne voulais pas le perdre.

Comment allais-je faire pour le cacher sous ce col rond de cet uniforme déshumanisant ? Je trouverais bien, advienne que pourra.

Mon responsable continua, ne faisant pas à attention à ma peur. Il désigna la belle tenue grise qui m'attendait, qu'ils décidèrent d'assortir avec de jolies bottes de sécurité noirs. Classique tendance.

- Nous allons vous laisser vous changer derrière le paravent. Nous allons enlever vos menottes, mais nous resterons dans la salle. M'informa mon supérieur, intimant par la main l'exécution de son ordre.

Faux espoir, je masqua une grimace derrière un visage impassible. En réalité, je me demandais quand pouvoir m"échapper, car c'était maintenant une réalité que je voulais connaitre. J'avais du mal à voir le bout du chemin, et la Nouvelle République resserrait la vis à chaque fois sur ma situation.

Je tendis avec joie les bras vers le brute qui disposait des clés, pour que celui-ci me décharge de ces entraves ambulantes. Mes poignets en rêvaient et le froid de l'acier n'apaisait plus mes rougeurs aux mains.

Un clic de libération s'entendit comme le seul bruit que j'ai pu apprécier depuis ce matin. Une fois retirées, je me massai les poignets avec soulagement. 

Mon supérieur m'observait, est-ce une lueur lubrique que j'apercevais dans son œillade ? Ça me dégoutait encore plus. Le comble, c'était nos flirts une semaine de cela. Blast, je ne voulais que fuir cet endroit.

Future Heroes (Star Wars)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant