𝓝𝓸𝓾𝓿𝓮𝓪𝓾 𝓭𝓮́𝓹𝓪𝓻𝓽

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« 𝚂𝚞𝚒𝚜 𝚝𝚘𝚗 𝚒𝚗𝚜𝚝𝚒𝚗𝚌𝚝, 𝚌𝚊𝚛 𝚜𝚎𝚞𝚕 𝚕𝚞𝚒 𝚝'𝚎́𝚙𝚊𝚛𝚐𝚗𝚎𝚛𝚊 𝚍𝚞 𝚌𝚑𝚊𝚐𝚛𝚒𝚗. »

- 𝚂𝚘𝚗𝚒𝚊 𝙻𝚊𝚑𝚜𝚊𝚒𝚗𝚒
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𝐀𝐭𝐡𝐞́𝐧𝐚

Je suis arrivé à Chicago il y a maintenant six mois, après un périple de deux ans à travers les États-Unis. Finalement, j'ai pris la décision de m'installer ici. Pourquoi cette ville m'attirait-elle autant ? Je n'en ai aucune idée, mais j'ai choisi de suivre mon instinct. J'ai trouvé un petit appartement en ville. Dormir dans un lit m'a pris du temps. Il m'arrive encore de m'allonger par terre, comme avant. Les vieilles habitudes ne disparaissent pas d'un coup de baguette magique.

Actuellement, je travaille dans un petit café « Le Rick's Café ». Le travail n'est ni exigeant ni particulièrement amusant. Mon emménagement m'a permis de mener au mieux une existence normale, seulement, je m'ennuie des distractions de mon ancienne vie. Lorsqu'on y est habitué dès l'enfance, il est difficile de s'en défaire. J'ai tout de même réussi à me faire une nouvelle amie, Ophélia. Ma toute première, à vrai dire.

Oui, à vingt-deux ans, je n'en avais encore jamais eu. Je n'ai pas grandi dans un environnement normal. Là d'où je viens, c'était chacun pour soi.

Aujourd'hui, la journée semble ordinaire. Pourtant, il me manque quelque chose, un je-ne-sais-quoi pour combler ce vide qui grandit chaque jour dans mon esprit, et ce, depuis huit longues années. Je pousse un soupir, réalisant une fois de plus la médiocrité de ma vie, même si ce n'est pas une révélation. En voyant l'expression sur le visage d'Ophélia, qui s'approche, je devine déjà qu'elle a une idée en tête qui ne va probablement pas me plaire.

– Ce soir, on sort en boîte de nuit! Tu n'as pas le droit de me dire non Athéna ! Six mois que tu es arrivé et tu n'es nullement sortie de chez toi ! m'informe-t-elle.

En y repensant, il est vrai que je n'ai pas quitté mon appartement en soirée, depuis mon arrivée ici. Sortir pourrait finalement me faire du bien.

– Bon, d'accord

Ma pote esquisse un large sourire et pousse des petits cris hystériques, comme si elle venait de gagner à la loterie, ce qui me fait pouffer de rire.

À la fin de notre service, je rentre chez moi pour prendre une douche et me relaxer. J'essaie de me détendre au maximum avant l'arrivée de ma folle copine. Une fois prête, je me regarde dans le miroir. L'image me plaît. Je suis habillée d'une robe noire avec une fente sur la cuisse gauche qui remonte jusqu'à ma hanche, accompagnée de talons hauts noirs et d'un maquillage léger. Je me sens belle malgré les cicatrices qui parsèment mon dos. On m'a toujours dit que j'étais d'une beauté remarquable avec mes longs cheveux blonds, mon visage de poupée, et mes yeux vairons, l'un bleu et l'autre marron. Bien que je les cache désormais avec des lentilles. Il vaut mieux être prudent concernant ma deuxième identité. Personne ne doit me reconnaître, mon destin en dépend.

***

Après qu'Ophélia est venue me chercher, nous arrivons à destination en quinze minutes. Devant la porte de la boîte du nom « UNDERGROUND », une lignée de motos attire mon attention, et j'espère que cela ne présage pas d'ennuis. Bien que je sois préparée, je n'ai aucune envie de mettre ma pote en danger.

La soirée se passe sans encombre. Je m'éclate sur la piste de danse avec Ophélia. Pour une fois, je passe une soirée agréable, loin de mes cauchemars. Soudain, deux mains se posent sur mes hanches, et je sais que la soirée va se compliquer. Je me retourne pour faire face à l'individu qui a osé poser ses sales mains sur moi. Il porte une chemise moulante, de couleur vive, ouverte sur le col pour montrer un pendentif en argent. Ses cheveux sont coiffés avec du gel. Il a un pantalon slim en jean foncé accompagné de chaussures élégantes, mais voyantes. Sur ses poignets, on peut voir plusieurs bracelets, peut-être en métal, et une montre. Il a un sourire un peu trop confiant, et son regard est insistant.

– Ne me touche pas, pestè-je d'une voix froide.

– Allez, poupée, tu fais la salope sur la piste depuis le début de la soirée.

Comment faire vriller mon cerveau en trente secondes ?

Mon poing agit avant même que je ne finisse de réfléchir. Crochet du droit, genou dans les couilles, l'homme est au sol, hurlant de douleur. Bien fait pour lui. Il faut que les mecs comprennent que quand on dit non, c'est non ! Il est temps que ces connards apprennent le consentement. La réaction de mon amie, qui a été témoin de toute la scène, oscille entre rire et surprise face à mes coups. Il est vrai que je possède une grande force pour mon gabarit.

Toutefois, elle est le résultat de mon passé. Ces souvenirs que j'aimerais tant oublier et qui reste toujours présent en moi. Après cette altercation, nous décidons de rentrer à l'appartement. Finalement, en y repensant, c'était une bonne soirée. Un peu de piquant m'a fait du bien.

Si seulement il avait su à qui il venait de s'en prendre, ce petit con...

La SerpentaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant