La Serpenta

𝓞𝓹𝓮́𝓻𝓪𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓥𝓮𝓷𝓰𝓮𝓪𝓷𝓬𝓮

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« 𝖩'𝖺𝗂 𝖿𝖺𝗂𝗅𝗅𝗂 𝖻𝖺𝗂𝗌𝗌𝖾𝗋 𝗅𝖾𝗌 𝖻𝗋𝖺𝗌 𝖻𝗂𝖾𝗇 𝖽𝖾𝗌 𝖿𝗈𝗂𝗌,
𝗆𝖺𝗂𝗌 𝗂𝗅 𝗒 𝖺 𝗍𝗈𝗎𝗃𝗈𝗎𝗋𝗌 𝖼𝖾𝗍𝗍𝖾 𝗉𝖾𝗍𝗂𝗍𝖾 𝗏𝗈𝗂𝗑 𝗊𝗎𝗂 𝗆𝖾 𝖼𝗁𝗎𝖼𝗁𝗈𝗍𝖾 :
" 𝖭𝖾 𝗅𝖺̂𝖼𝗁𝖾 𝗉𝖺𝗌, 𝗍𝗎 𝗒 𝖺𝗋𝗋𝗂𝗏𝖾𝗋𝖺𝗌. " »

- 𝖨𝗇𝖼𝗈𝗇𝗇𝗎
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Athéna / La Serpenta

Ça fait maintenant une semaine que j'ai quitté ma famille pour exercer la vengeance de ma vie. Je n'ai aucune idée de comment ils ont réagi face à ma troisième identité, mais c'est le cadet de mes soucis actuellement. Je dois rester concentré pour ne pas terminer entre quatre planches dans une boîte.

En ce moment, nous sommes dans le bureau du FBI en train de repasser en boucle le plan avec les agents d'Interpol. Lorsque j'ai pris la décision d'impliquer Interpol, au départ, c'était simplement parce que le réseau César se trouvait sur un autre continent. Que ce soit la Russie, l'Australie ou même le Canada, le dernier réseau se déplace si souvent que je m'attendais à avoir besoin d'une plus grande étendue de recherches.

En y repensant, je réalise que je ne m'aurais jamais imaginé pouvoir leur venir en aide un jour.

Flashback quelques mois plus tôt ;

J'ai découvert ma véritable identité il y a maintenant deux semaines. Mon vrai nom est Luna Brown. Deux semaines que je trouve en rond dans ma villa. Deux semaines que je me demande que faire. Malgré tout, je sais qu'une part de moi souhaite me venger d'avoir été séparé de ma famille. Il est temps de mettre un terme à tout ce cauchemar. Une fois pour toutes. Mais je vais avoir besoin d'aide, car même si j'ai des contacts, là, je me lance dans une mission carrément au-delà de mes moyens et au bord du suicide.

Une semaine après, je me retrouve dans les locaux du FBI avec l'agent Gabriel du FBI et l'agent Eden de la brigade d'Interpol. Avant de venir ici, j'ai fait de nombreuses recherches sur eux. Je ne suis pas folle, il fallait bien que je m'assure de parler aux bonnes personnes. On trouve des agents corrompus partout.

- Pourriez-vous nous expliquer pourquoi vous nous avez fait venir, mademoiselle ? Me demande Eden

- J'ai des informations pour vous. Ce n'est pas pour rien que je vous ai ciblé. Je vais avoir besoin de personnes qui ne craignent pas de se mouiller dans une haute organisation et qui ne soit pas corrompue.

- Expliquez nous ! Me dit Gabriel, sceptique

C'est alors que je me suis mis à leur expliquer mon histoire de A à Z. Bien que cela soit douloureux, je me dois de les informer du début à la fin de mon enfer, pour qu'il puisse me comprendre en ayant toutes les cartes en main. Aucun d'entre eux ne prononce un mot. À la fin, les deux agents me regardent, les larmes aux yeux et déglutissent avec difficulté. Je leur expose maintenant ma stratégie de vengeance. De plus, un grand nombre d'enfants retrouveront leur famille, ce qui sera bon pour leur carrière même si ce n'est pas l'objectif principal.

En quittant le bâtiment, je me sens sereine pour la première fois de ma vie face à l'avenir. Les mois à venir seront sombres, mais libérateurs.

Fin du flashback

Ça nous aura finalement pris trois mois et demi pour enfin réussir à les localiser. Je commençais à désespérer sérieusement. Mon copain me manque, ma famille me manque. Je ne peux pas leur envoyer de messages pour les rassurer, au cas où mon téléphone serait sous écoute. Pendant ce temps, j'ai pu enregistrer les séquences de mon enfer pour que, une fois le tout fini, tout le monde puisse saisir l'ampleur du réseau et de mon enfer. Pour que les familles ayant perdu leurs enfants puissent comprendre à quel point leur enfant fut courageux au cours des jours ou années qui ont suivi leur enlèvement et avec ma famille, ils sauront enfin l'enfer qu'a été mon enfance et je n'aurais pas besoin de leur raconter en face-à-face. Cela dépasse ma capacité psychologique. Avec mes séquences, j'ai pu former un enregistrement complet qui sera diffusé une fois le tout terminé. C'est Eden et Gabriel, mes nouveaux amis, qui l'ont récupéré. Au fil des jours, une véritable amitié est née entre nous, malgré l'atrocité dont je suis capable, et qu'eux sont des agents de la paix. Je savais que je visais juste lorsque j'ai pris contact avec eux.

On les a finalement localisés au Brésil, bordel. Je crois qu'ils ont eu vent de mes derniers exploits et qu'ils ont commencé à prendre peur au fait que leur tour approche, car aucune des anciennes planques n'est utilisée. Et avec leurs méthodes de disparition, ils sont forts, très forts. Rien ne peut m'échapper. Il leur a fallu une petite erreur et BOUM, je l'ai repéré. J'ai presque envie d'en verser une larme, mais je me retiens, j'ai quand même ma réputation à garder intacte. Déjà que Gabriel et Eden m'ont remonté les bretelles face au massacre que j'ai exercé avec les anciens réseaux. Ils ont été choqués. Bah quoi ? On m'avait demandé de libérer les enfants et en échanger, j'avais carte blanche pour les gardiens de leur enfer. C'est ce que j'ai fait, avec une petite touche de 𝓛𝓪 𝓢𝓮𝓻𝓹𝓮𝓷𝓽𝓪.

Nous sommes une vingtaine à prendre notre envol vers le Brésil. C'est la plus grande intervention effectuée depuis toujours. Ça peut paraître peu pour le nombre d'agents à nous accompagner, mais nous devons rester dans la plus grande discrétion afin de ne pas nous faire repérer et qu'ils mettent les voiles. Ça serait un échec dur à encaisser après tous ces mois, loin de ma famille. Il n'y a pas de place pour l'échec. Le plan de vol a été camouflé des radars grâce à Interpol.

C'est la première fois que je mets un pied dans une planque classée secrète défense par Interpol. C'est vraiment impressionnant. Nous sommes dans un abri sous terre au milieu d'un champ. Personne ne pourrait se douter qu'un tel endroit se trouve sous leur pied en marchant dans le champ. Même moi qui ai appris à bien repérer les choses depuis mon jeune âge, je ne l'ai pas repéré à notre arrivée. Mais c'est ce qui est bien, ils ne nous verront pas arriver au cours des prochains jours. Pour l'instant, après plus de dix heures de vol, il est temps que chacun se repose pour être le plus opérationnel possible dans les prochains jours.

Tic-Tac...

L'heure tourne...

Leur fin approche