𝓛'𝓱𝓲𝓼𝓽𝓸𝓲𝓻𝓮 𝓭𝓮 𝓛𝓪 𝓢𝓮𝓻𝓹𝓮𝓷𝓽𝓪

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" Comme vous l'avez probablement saisi, le réseau Oscar enlève des enfants à leur famille. J'ai été l'un de ses enfants. J'ai été enlevé à ma famille pendant les heures de classe à l'âge de cinq ans. À partir de ce moment, ma vie a été une véritable descente aux enfers. Le réseau Oscar nous vend au réseau Côme dès l'âge de cinq ans. Avant tout, j'ai appris qu'avant de nous vendre au nouveau réseau, il nous injecte un sérum, le sérum WA5679, qui a pour but de nous faire perdre la mémoire afin de mieux nous 'mouler­' selon eux.

Le réseau Côme se partage en plusieurs branches au travers plusieurs continents. Le premier, c'est comme si on était dans un camp militaire. Chaque minute est programmée à l'avance. C'est là où ils commencent notre formation. Dès ma première année, j'ai été initié à la discipline et j'ai exécuté tous les ordres qui nous étaient donnés. On nous dit que nos parents nous ont abandonnés ici sans un regard en arrière. Même si on ne se souvenait pas de nos parents, on était conscients qu'on avait une famille avant, restait plus qu'à savoir si notre envoi ici était volontaire ou non. Si nous nous rebellions, ils nous corrigeaient à coups de poing. Je me souviens encore ne pas avoir été très commode à cet âge. Pourtant, au fil des semaines, j'ai, heureusement ou malheureusement, commencé à renoncer à me rebeller pour vivre. Afin que les enfants se rebelle le moins, des nôtres arrivées, nous avons des dortoirs, sans lit. Si nous étions assez sages, sans aucun rébellions depuis plusieurs semaines, on avait accès au dortoir avec des lits. La moindre petite rébellions nous faisait changer de dortoir. Ce n'était pas le luxe, les lits, mais c'était plus confortable que le ciment. C'étais comme ça dans chaque branche, chaque réseau.

La deuxième année, à l'âge de mes six ans, on nous déplace au centre sportif. Viens l'entraînement au corps à corps, du matin au soir. On nous fait apprendre le corps humain de A à Z afin de mieux porter nos coups vers la mort. Comme meilleur apprentissage, ils nous fracturent tous les os du corps durant l'année. Ce fut très douloureux, physiquement et mentalement. J'ai, a âge de six ans, eu pour la première fois envie de mourir.

La troisième année, on change d'endroit et on se retrouve au centre d'armurerie. On commence l'entraînement avec des armes. Couteaux, fusils, tous les moyens de se défendre. Nous sommes déjà en train de devenir des machines à tuer sans même sans douter. Ils nous apprennent tout ce qui a savoir pour éventuellement réussir à tuer.

Maintenant, à l'âge de mes huit ans, ça se corse. La quatrième année est la pire. Nous sommes désormais au centre Sans-Âme. À cet âge-là, ils brisent notre âme et ne laissent que de la haine se répandre dans nos veines. On abuse de notre corps sans notre consentement. Ils nous violent à tout moment de la journée. Pour évacuer notre trop-plein de rage, on continue l'entraînement, mais les coups sont de plus en plus durs au fil du temps. On y apprend aussi la torture, à l'exécuter et à la subir. À partir de cet âge-là, de nombreux enfants ont mis fin à leurs jours. Je n'ai aucune idée de ce qu'ils ont vu dans mon regard plus, je grandissais, mais je sais avoir morflé beaucoup plus que certains, et oh que nous morflions tous.

À l'âge de mes neuf ans, je n'avais plus aucune joie de vivre. J'en voulais à la terre entière de me faire vivre ça. Ma haine était à son maximum. C'est à cette age-là que j'ai commis mon premier meurtre. Ça restera gravé dans ma mémoire à tout jamais. Je me rappelle encore la haine que j'ai ressentie à ce moment précis. On allait encore abuser de mon corps. Sans me contrôler, j'ai brisé la nuque de mon abuseur. Les jours qui ont suivi, par la suite, j'ai été torturé par les autres enfants restants, sous l'ordre des gardes, et j'ai été encore et encore abusé. Je n'ai plus eu accès au dortoir avec lits.

La SerpentaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant