𝓐𝓵𝓲𝓬𝓮

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« Il n'y a pas de revoir pour nous. Peu importe où tu es,
tu seras toujours dans mon cœur. »
- Gandhi
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Athéna / La Serpenta

Ma tête me tourne, j'ai l'impression que je vais perdre la tête d'une seconde à l'autre. Je dois me reprendre, ce n'est pas l'endroit pour me laisser aller dans la folie. Je culpabiliserai plus tard face à cet atroce mensonge qui me ronge depuis neuf ans... Je dois la sortir d'ici de toute urgence.

- J'ai besoin d'une partie de l'équipe immédiatement dans l'aile B, face aux cellules. Emporter un découpeur à métal. MAGNEZ-VOUS
BORDEL, JE PERDS LE CONTRÔLE LÀ. Je leur crie dessus, mais je ne gère plus rien, la panique m'a envahi.

Cinq minutes se sont écoulées depuis, lorsque je vois mes amis arriver avec cinq autres agents. Arrivé face à moi, encore dans l'incompréhension totale, je leur pointe la cage face à moi.

- Oh, merde, c'est ton portrait craché. S'exclame Gabriel.

- Salut, je m'appelle Eden. Je suis un ami de ta maman. Recule le plus possible au fond, on va briser les barreaux, mais je veux éviter
que tu sois blessée.

Heureusement que mon ami a réussi à sortir de son état de choc rapidement, car je suis à deux doigts de dégoupiller. C'est un cauchemar.
Après plus de dix minutes, ma fille est enfin libre et cours jusqu'à mes bras. Aucun mouvement de recul ou de crispation de mon corps, ce qui est impressionnant, mais en même temps, elle est une partie de moi, la chair de mon sang.

- Tu m'as manqué, maman. Me souffle Alice au creux de mon oreille.

J'ai le goût de pleurer ma vie. Mon rayon de soleil est en vie. La moitié de mon cœur se réchauffe à son contact. C'est surréaliste. Je dois me pincer le bras pour être sûr de ne pas rêver. La douleur est bien réelle. Ma fille est en vie.

- Tu m'as manqué Alice ! Je veux que tu ailles avec mes amis. Je dois te mettre en sécurité pour toujours, mon soleil. Je dois éliminer le monstre. Mais je veux savoir, ils t'ont fait du mal ?

Les yeux de ma fille se remplissent de larmes, j'ai ma réponse. La rage contenue dans mes veines se multiplie puissance dix.

- Ils ont commencé leur initiation sur moi à mes six ans, mais depuis bientôt un an, on changeait toujours d'endroit donc ils ont mis
mon entraînement sur pause.

Sachant qu'elle a maintenant neuf ans, mais que son entraînement a été mis sur pause à l'âge de huit ans, je prie les dieux pour qu'ils n'aient pas abusé d'elle. S'ils n'ont rien changé, à l'âge auquel elle a intégré le réseau, elle aurait dû être rendu à troisième année de sa formation, mais elle en a eu que deux. Donc, elle ne devrait pas être à aller à la branche Sans-âmes. Mon cœur se serre douloureusement juste à demander s'ils ont modifié le programme, mais je dois lui demander.

- Est-ce qu'ils ne t'ont touché sexuellement ? Déjà que je ne me pardonnerai jamais de l'avoir laissé ici, s'ils ont abusé d'elle, je ne répondrai plus de rien.

- Non. Étant donné que j'étais une grande prématurée, ma santé a été longtemps fragile donc ils ont commencé mon entraînement une année en retard à ce qu'il voulait au départ, c'est pour ça que j'ai commencé à six ans. J'étais malade. Me répond, Alice

Mon équipe et moi soufflons tout l'air contenu dans nos poumons appréhendant sa réponse.

- Tu restes en sécurité, ma chérie. Si jamais tu vois ma famille, car oui, tu as des grands-parents et des oncles, fais leur confiance. Il y a aussi Jeffrey, c'est l'amoureux de maman. Tu peux leur faire confiance, tu seras en sécurité.

Je ne lui dis pas que c'est au cas si je ne sortirai pas d'ici vivante. Je ne veux pas qu'elle veuille rester avec moi. J'informe mes amis que si jamais je dépose les armes au combat, de confier Alice à ma famille. Je dois me ressaisir afin de la mettre en sécurité en tuant le monstre. Je me laisse une seule et unique larme couler le long de ma joue, témoignant le bonheur de la voir en vie, en chair et en os. 𝓛𝓪 𝓢𝓮𝓻𝓹𝓮𝓷𝓽𝓪 ayant laissé place à Athéna à la découverte d'Alice, il est temps qu'elle reprenne son rôle.

Dans une entrée fracassante, je pousse la porte la faisant voler en éclat au mur et fais face à celui qui m'a rendu comme je suis présentement.

- Comme ça fait longtemps, mon cher Alessandro. Lui souris-je sadiquement alors que son regard à lui se couvre de peur.

- Tu m'avais promis aucune répercussion si je te laissais partir. M'affirme-t-il avec le peu de confiance qui lui reste. Tant mieux connard.

- Effectivement, je t'avais promis ceci, cependant la donne a changé quand j'ai appris que je n'avais jamais été abandonnée comme tu me l'as de nombreuses fois dite. TU M'AS KIDNAPPÉ À MA FAMILLE, PUTAIN !!!Donc, tu vas mourir. C'est fini, tout le monde est mort. J'ai détruit tout le réseau au travers la planète. Tous y ont trouvé la mort de la main de 𝓛𝓪 𝓢𝓮𝓻𝓹𝓮𝓷𝓽𝓪, le monstre que vous avez brisé pour mieux la mouler à vos exigences, le monstre que VOUS avez créé.

À ce moment, je crois que seul son instinct de survie a pris le dessus. Surtout s'il croit gagner face à moi. Alessandro se rua sur moi, essayant de m'asséner un coup de poing en plein visage. Rapide comme l'éclair, je bloque son attaque avant de lui foutre mon poing aussi fort que possible dans sa tronche, l'envoyant valser contre le mur. Déséquilibré, il recharge contre moi toujours en essayant de me toucher, mais je réussis toujours à le contre-attaquer. Lasse de ce petit numéro, je décide de passer à l'étape deux, ma famille m'attend depuis quelque temps déjà, je n'ai pas que ça à faire jouer avec lui. Je sors une arme alors de ma bottine et je le pointe.

- Échec et mat. On se retrouve en enfer connard.

- Si tu me tues, jamais tu la retrouveras tu en es consciente ?

- Si tu parles d'Alice, elle est déjà en sécurité. Juste pour ça je devrais te faire souffrir de mille et une tortures, malheureusement pour moi et heureusement pour toi, ma fille ainsi que ma famille m'at- tend donc je n'ai pas une minute à perdre. J'ai seulement une ques- tion, pourquoi m'avoir laissé partir alors que vous auriez pu faire pression sur moi, comme ce que vous aviez prévu au départ ?

- Tout simplement, car nous savions qu'un jour, tu reviendrais. On se doutait qu'un jour, que tu découvrirais la vérité. Notre but était
de la conditionner contre toi, afin de voir ta propre chair te planter un couteau en plein cœur. Qu'elle soit tellement pleine de haine en- vers toi, qu'elle n'hésiterait pas une seule seconde à te tuer. À sa naissance, nous t'avons fait croire à sa mort dans le but que tu de- viennes encore plus une machine à tuer et c'est exactement ce qui s'est passé. Tant rempli de douleur que tu ne t'es aperçue de rien. Tu es mon plus beau chef-d'œuvre 𝓛𝓪 𝓢𝓮𝓻𝓹𝓮𝓷𝓽𝓪. Le seul regret que j'ai, c'est de n'avoir pas eu assez de temps pour mieux la former, son âme encore innocente. Chaque soir, je prenais un malin plaisir à lui ra- conter l'abandon de sa chère maman. Lui montrer des photos de toi, en ville, à vivre pleinement alors que sa fille était enfermée avec les monstres.

Je l'écoute me parler encore et encore, dans un état second. Je me disais aussi qu'il avait été trop gentil, de me laisser un collier avec ses cendres. Tout était prévu, que je garde cette douleur en permanence, me rappeler que je n'ai pas pu sauver ma fille. Trop déboussolée, j'ai laissé ma concentration m'échapper. J'ai été trop discrète. Je n'avais pas vu qu'il en a profité sortir une arme. Un millième de seconde de trop, je n'ai pas été assez rapide. Deux coups de feu partent. Un au milieu de son front, l'autre au milieu de mon thorax.

La SerpentaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant