𝓛𝓮 𝓒𝓸𝓶𝓫𝓪𝓽

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Athéna / La Serpenta

Les gardes postés à l'extérieur tombent tous un à un. La gorge tranchée par ma lame. Aussi rapide et sans aucun bruit afin de retarder l'alerte d'intrusion.

Même si ce n'est pas le même bâtiment, arriver dans cet endroit à l'odeur nauséabonde me rappelle nombreux souvenirs. Certains flashs de mon enfance me reviennent en plein visage. La rage me consumant encore plus, j'entre par la grande porte direction l'enfer.

Derrière la porte s'ouvrait un long couloir, je ne vois aucun garde à l'horizon. Je me doute qu'ils sont à leur pause repas. Voilà pourquoi j'avais prévu de rentrer à cette heure-ci. Le seul avantage d'avoir grandi avec eux, c'est avoir connaissance de leurs horaires de garde afin de mieux les anéantir. Mon seul souhait était qu'ils ne les aient pas modifiés depuis que je suis parti. Une chose qu'ils n'ont pas fait et qu'il causera leur perte. Dans le semi-obscurité, je longe le couloir paré à toute attaque. Ma lame dans ma main droite, mon pistolet dans l'autre, je reste à l'afflux qu'un garde survienne de nulle part.

Arrivé près de leur salle de repos, je vis une centaine de gardes en train de prendre leurs repas. Je crois qu'ils ont commencé à avoir peur pour augmenter considérablement leurs effectifs, dans le temps, ils n'étaient qu'une cinquantaine. Je suis le chat et ils sont la souris. Cette pensée me fait naître un sourire sadique aux lèvres. Le fait qu'il soit tous à leur repas est exactement ce que je recherchais.

Courageuse, mais pas suicidaire plus que la raison, j'ouvre à peine la porte de leur salle de repas avant d'y envoyer une vingtaine de bombes fumigènes endormantes et de les enfermer dans la salle en barricadant la porte rapidement avec une tige de métal. Avec l'étude des plans du bâtiment, je sais que cette issue est la seule de la pièce. De toute façon, ils ne pourront pas terminer leur petit dodo qu'ils iront faire un gros dodo éternel. Reste plus qu'à attendre quelques minutes que la magie s'opère.

Muni de mon casque de protection contre les vapeurs fumigènes, je rentre leur tirer une balle en pleine tête un à un. Une centaine de gardes en moins dans les pattes.

Maintenant, direction le grand bureau. Là où se situe mon pire cauchemar. Celui qui est le responsable de toute cette organisation de A a Z. Le plus grand chef du réseau international de trafic d'enfant nommé Alessandro Luca Mancini.

Ça m'a pris un temps fou pour réussir à arriver à son bureau. Malheureusement, ils restaient quelques gardes qui n'étaient pas dans le réfectoire au moment de mon massacre. J'ai malheureusement dû utiliser mes armes, donc les gardes restants ont été alertés d'intrusion dans le bâtiment.

Lorsque ce connard a enclenché l'alerte, ça m'a pété les oreilles au début, jusqu'au moment où j'ai tiré dans tous les hauts parleurs que j'ai trouvés vite faits, bien fait. J'allais devenir sourde si ça continuait. Mon monstre a voulu s'échapper, mais fâcheusement, pour lui, j'avais prévu cette option donc grâce à mon oreillette, mes contacts m'ont averti qu'ils ont enclenché la fermeture du bâtiment en barricadant les portes de l'extérieur, seulement une seule porte reste ouverte et seule moi et mon équipe savons laquelle.

Toutefois, il y a une chose que je n'avais pas du tout anticipée. Une chose qui était inimaginable. Non, non, non, ils n'ont pas pu me faire sa merde. Il aurait empêché mon départ avec ça comme moyen de pression. Je ne comprends rien, merde ! Chaque fois que sa phrase résonne dans ma tête, ma carapace se fissure. Je n'arrive pas à y croire. Ma vie s'écroule comme un château de cartes.

- La Serpenta, est-ce que tout va bien ? Doit-on intervenir ? Ça fait dix minutes que tu ne bouges plus. Me demande Gabriel. Car oui, je leur ai dit de m'appeler par mon troisième nom lors des missions.

- Je... Je ne sais plus... Lui dis-je dans un souffle, en n'y croyant toujours pas.

Je ne sais plus rien. Je me sens comme une coquille vide, qu'on a aspirée toute l'énergie. À mesure que je la dévisage, que sa phrase retourne dans tous les sens pour trouver une faille, un mensonge, je dois me rendre à l'évidence. Sa phrase est tout à fait vraie, la vérité me saute aux yeux.

– Maman, tu es enfin de retour ?

La SerpentaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant