Notre histoire n'aurait jamais pu finir dans le calme et la tendresse.
Je te déteste comme cette phrase qui dit : « C'était trop beau pour être vrai ».
Je n'avouerai jamais que certaines de mes propres émotions m'effraient.
Je te déteste comme cette phrase qui dit : « C'était trop beau pour être vrai ».
Le refrain de cette chanson me hante. On dirait qu'il a été écrit pour moi, pour Caleb, pour nous.
Casque sur les oreilles, je monte les escaliers de mon immeuble au ralenti. Ce soir, j'ai l'impression de porter tout le poids du monde sur mes épaules. Entre les exams, le journal, les montagnes russes émotionnelles... Jusqu'à quand vais-je tenir comme ça ?
Plus tôt dans la journée, j'ai croisé Anis entre deux cours, mais je n'ai pas réussi à lui expliquer ce qu'il s'était passé. Il doit me prendre pour une tarée. Et il a raison. Camélia aussi a du mal à me comprendre. Mais elle me soutient, comme d'habitude. Elle n'en revient pas que Caleb soit revenu, elle qui était convaincue qu'il s'était enfui pour toujours. Quand j'y pense, ça aurait peut-être été plus facile si ça avait été le cas...
Arrivée sur le palier du rez-de-chaussée, je passe à ma boîte aux lettres en me demandant ce que je vais encore y découvrir. Et cette fois, c'est une immense lettre cachetée qui m'attend. Je regarde l'adresse de l'émetteur et manque de m'étouffer de surprise : Olivier.
- C'est pas vrai ! m'exclamé-je à voix haute.
Je retire mon casque et reste bloquée, le paquet entre les mains. Toute mon attention n'est plus focalisée que sur cette pochette délicatement enveloppée. Je n'en reviens pas, il l'a fait, il m'a donné un coup de pouce.
Passé le choc, j'avale les marches deux par deux pour rejoindre mon appartement. Je m'installe à mon bureau, allume une lumière et ouvre l'enveloppe. Je découvre alors plusieurs dossiers, composés de photocopies et de clichés, accompagnés d'un message tapé à la machine :
- Voilà ce que tu m'as demandé au sujet des tableaux volés. N'en parle à personne et fais attention à toi.
Ces mots me décrochent instinctivement un sourire. Comme je l'aime à cet instant présent.
J'ouvre le premier dossier, classé comme étant le plus ancien, et éparpille les feuilles sur mon bureau. Il s'agit d'un dépôt de plainte émis par l'un des bâtiments cambriolés, un musée dans le 9e arrondissement, ainsi que du rapport d'enquête correspondant.
Sans surprise, les policiers ont relevé le vol de quatre œuvres, de valeur moyenne, ce qui correspond aux informations de Lilian. D'après leurs observations, les voleurs sont entrés par effraction, sans un bruit et sans se faire repérer par les caméras. Un travail propre, sans bavure. De vrais professionnels, même un peu trop.
En revanche, contrairement au Centre Culturel International, ce musée-ci était surveillé par un gardien. Je lis qu'il a été blessé à la tête par les cambrioleurs qui l'ont violemment assommé. Il n'a malheureusement pas eu le temps de voir leur visage.
Le dossier comprend aussi différentes photos prises par les policiers sur le lieu du vol. Je les fais passer une à une entre mes mains en scrutant le moindre détail et m'arrête sur l'un des clichés. Je plisse les yeux et crois déceler ce que je cherchais.
Je fouille dans mon tiroir et en sors une loupe. Oui, ne me jugez pas, j'ai à ma disposition le parfait attirail de la détective barjo. Je passe mon œil derrière la loupe et mon intuition se confirme : une gravure ! Il s'agit, ici aussi, d'un numéro presque invisible, indétectable. Mais il est bien là, en bas à droite, là où se trouvait le plus grand tableau de la collection encore une fois.
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Monomanie - Tome I - Rouge passion
RomansaSa peau. Son parfum. Son regard. Pourquoi ce voisin m'obsède-t-il ? Que cache cet homme arrogant ? Il ne laisse dans son sillage que doutes, mystères et questions sans réponses. Ses yeux bleu lagon agitent mes nuits. Sa froideur hante mes jours. J...