𝐍𝐞𝐬𝐬𝐚𝐲𝐞𝐦 ✍🏼 | « 𝐏𝐥𝐮𝐬 𝐝'𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 𝐚̀ 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫 𝒔𝒊 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒖𝒊 » - إزيان

2.1

                           N E S S A Y E M
✍🏼

Je me lève avec difficulté, j'avais mal de partout, ce mal être en moi qui grandissent de jour en jour.

Plus je me fessait frapper plus il grandissait, et il allait finir par exploser tôt ou tard, mais je voulais pas.. je voulais pas qu'il explose maintenant, je me diriger vers la salle de bain, j'ouvre la lumière et me tourne vers le miroir

Je sursaute juste en voyant mon visage, je suis horrible et dégoûtante, c'est moi ça ? J'y crois pas, j'y croirais jamais je pense, je m'habituerai jamais a voir mon visage si endommagé par les coups et les blessures, je veux même pas m'y habituer en plus

— C'est moi ça ?

Je me parler tout seule, j'ai l'impression de délirer complètement, je suis devenue si folle ? Je sais que plus je suis avec cet homme qui est mon père, plus je pers la tête mais à ce point ? Je sais pas..

Je rince juste mon visage et sort de la salle de bain, je passe devant la porte de la chambre a mon père, et j'entends des cries, fin, des gémissements je dirais plutôt, et ça suffis pour me dégoûter a un point que je le retiens de vomir

En plus de ça il doit être quoi ? 2h du matin ? Je vais dans le salon regarder l'heure et oui il est 2h23 du matin, ils n'ont vraiment pas de vie

Je veux pas allez me coucher en entendant ces bruits alors je reste devant la fenêtre du salon, je regarde l'extérieur, les grandes tours qui nous entourent, les énormes bâtiments en ciment, est-ce qu'un jour je vais m'en sortir ? Moi même je sais pas, quand je sortirai d'ici j'aurais sûrement perdu la tête et j'aurais complètement vrillé

Je regarde tout les moindres recoins de ce lieu, j'habite au 4 eme étage du coup ça fait que j'ai une bonne vu, mon regard se pose sur un garçon de la cité, il doit avoir max 3 ans de plus que moi, je ne l'ai jamais vu ici, il porte un bas gris et un simple haut blanc, ses mains sont couverte de sang je crois, il lève les yeux et me regarde

Je crois qu'il sentais mon regarde sur lui, il me sourit, un sourire qui fessait froid dans le dos, il n'est pas normal ça c'est sûr.. il me souriait toujours et ça pendant de long minutes, il part rejoindre son collègue ou un amis je sais pas. Il s'approche de lui et lui chuchote quelque chose avant d'allez s'assoire sur un banc en face de la fenêtre

Toujours avec se sourire qui fessait peur, j'espère ne plus jamais ou grand jamais le recroiser, et puis aucune chance qu'il me revoit, je sort jamais dehors et il n'a pas l'air d'être d'ici et ça tombe bien, enfin bref

Je ferme la fenêtre et m'assure de bien le faire un doigt d'honneur avant de fermer la fenêtre, je m'assoie sur un tabouret de la cuisine, j'avais le regard river sur le cendrier remplis de cigarettes, ça me dégoûte, l'odeur encore plus, je regarde ensuite l'horloge et ça pendant de long minutes.. j'ai l'impression que dans ce genre de moment le temps n'avance pas

Puis plus aucun bruit. Je décide alors de retourner dans la chambre, fin la ou je dors quoi, c'est pas vraiment une chambre mais on va faire genre que oui

— Est-ce que je vais m'en sortir

C'est impossible Nessayem, toi même tu sais..

Je continue de me gratter de partout, malgré les souvenir douloureux qui refont surface rien ne change, je me sens si impuissante, j'ai juste besoin d'aide, du soutien..

C'est tous ce que je demande depuis 17 ans 17 ans sur terre et aucun courage.. l'être humain n'est pas fait pour moi, et je ne suis pas faite pour eux.. ce monde n'est pas destiné à moi, mais quelque part y'a la paix qui m'attends

Mais j'ai l'impression qu'elle est si lointaine, j'arrête d'y croire maintenant

Tata — Nessayem toque Tout va bien ?

Le silence submerge encore une fois la pièce, je sais même pas pourquoi je ne répond pas, pourquoi elle s'inquiète même ?

— Oui t'en fais pas !

Absolument pas, tu mens Nessayem et c'est pas bien, je peux pas lui dire la vérité, elle ne comprendra jamais.. personne ne me comprends, jamais quelqu'un me comprendra..

Jamais.. jamais quelqu'un me comprendra..

Tata — Si tu veux parler je suis là Ness !

— Hm

Si je veux parler ? Non merci, c'est hyper gentille mais je sais que personne n'aura les mots pour me réconforter ou même m'aider, alors je me débrouiller seule, même si cela me détruit plus qu'autre chose..

Mais je préfère me détruire que détruire les autres, c'est peut-être ça mon plus grand défaut ? Je devrais me faire passer avant les autre ? Je sais pas sah, j'ai pas l'impression que quelqu'un me comprenne ou veulent de moi ?

En tout cas l'être humain n'est pas fait pour moi et inversement, je veux pas aimer quelqu'un ou que quelqu'un m'aimer, je sais pas aimer et je veux jamais aimer, surtout si cet amour n'est pas sincère, ou pas réciproque

Je finis de me doucher, elle me met devant mon miroir. Avec toujours cette envie de tout casser, il suffisait juste que je me regarde dans la glace pour que je sois à ça de la casser

Je déteste me regarder dans un miroir

— Pourquoi ? Pourquoi moi...?

La seule question que j'avais en tête, c'était pourquoi ? Pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'ai-je fais pour mériter ça ? J'ai rien fais..

Décidément le monde est contre moi, j'aime pas ce monde, je le déteste..

J'ai vite détourné le regard du miroir et je me suis habillé, après j'ai sécher mes cheveux au diffuseur, je devrais les couper, j'aime pas les cheveux long, je déteste ça.

Ça me rappelle trop ma mère et en plus de ça Baba et Tonton Rachid adore ça, alors vu qu'ils adorent ça, je détestes ça, et puis ça demande beaucoup d'entretien et du temps pour moi j'en ai pas, et j'ai l'impression que j'en aurais jamais

Tata — Dors bien sous la protection D'Allah Ayem'

— Amin, toi aussi tata

Tata — Amin..

Je lui sourit à l'envers, j'aime bien se sourire. Elle me fait un bisou sur le front et je part dans ma chambre pour dormir, je m'allonge et regarde le plafond

Le silence se fessait de plus en plus intense, je déteste ça. J'aime pas j'ai l'impression qu'il va revenir, il m'en a même fait la promesse et je veux pas qu'il revienne moi, si il revient c'est tout mon monde qui part en fumée. Déjà que j'ai rien alors ça je supporterai pas

Lui aussi il m'a donné ce surnom, ce surnom que j'aimais bien avant mais plus maintenant, plus rien ne sera comme avant

Jamais rien ne sera réparé, car les séquelles du passé sont très douloureuses à supporter alors pardonner ? Ça sera impossible pour ma part