Pour toi mon cœur [Second Jet]

CHAPITRE TRENTE-SIX

ILONA

Sur mon bureau, des stylos, des feuilles vierges et des paquets de fraises tagada vide sont éparpiller sur mon lieu de travail. Sous mes doigts, je pianote sur le clavier de mon ordinateur.

Aujourd'hui, j'ai décidé de me pencher sur l'avancer des mes écrits. Depuis trois heures, je suis postée devant mon écran. Je modifie les quelques textes qui ne me convenait pas ou sur lequel j'ai rencontré plusieurs difficultés.

Je mâche ma dernière fraise tagada lorsque j'entends qu'on frappe à ma porte. Ma mère finit par pénétrer à l'intérieur, un maigre sourire aux lèvres. Je tourne ma tête dans sa direction et lui rends un sourire.

– Je peux entrer, chérie ? me demande-t-elle en souriant encore plus.

– Oui, entre maman...

Elle entre délicatement dans la pièce et referme la porte derrière elle. Je me tourne à l'aide de ma chaise et la regarde s'asseoir sur mon lit. Elle jette un coup d'œil à mon journal intime et pose une main dessus. Elle finit par prendre la parole en me regardant droit dans les yeux :

– Comment tu vas Ilona, en ce moment ?

– Je vais bien, pourquoi ?

– J'ai l'impression de voir le contraire depuis que tu es revenue de ta soirée chez tes amis.

– Non, je n'ai aucun souci avec mes potes !! Je t'assure !

Je suis juste encore troublée par le court baiser avec Hugo...

– D'habitude, tu nous racontes toujours comment se passent tes soirées. Mais tu n'as pas décroché un mot quand tu es revenue à la maison.

– Il ne s'est rien passé d'extraordinaire, maman... C'était une soirée assez tranquille !

Elle hausse les épaules, peu convaincu de ma réponse. Je me tourne mon fauteuil face à elle et croise les bras. Elle me dévisage quelques secondes jusqu'à ce que je pousse un long soupir. Je finis par me lever de ma chaise et commence à tourner en rond.

– Bon OK... Tu as gagné...

– Je te connais par cœur, Ilona. Je sais quand il y a quelque chose qui ne va pas. Alors vas-y... Qu'est-ce qu'il se pas ma chérie ?

– J'ai rencontré un garçon, à l'hôpital... C'est le jeune homme que je prends comme cobaye pour mon écrit de bac...

– Oh ? Et qu'est-ce qu'il se passe avec ce garçon ? Vous vous entendez bien ?

– En fait, il était voisin de chambre avec Yann... Il était à la soirée de vendredi soir.

– Mais c'est super ! Pourquoi tu te mets dans cet état ? Comment il s'appelle ?

– Leclair... Hugo Leclair...

Je vois ma mère ouvrir ses yeux en grand.

– Hugo Leclair ? Ce nom me dit quelque chose... Il doit être l'un des fils d'Amanda. C'est une habituée de l'église !

Je hausse les épaules et continue de faire mes quatre cents pas dans ma chambre. Puis la main de ma mère m'agripper le bras. Je me stoppe et tourne la tête vers elle.

– Mi amor... dit-elle avec son accent espagnol très prononcé. Arrête de marcher comme ça ! Tu vas finir par me donner le vertige.

Je m'installe à ses côtés et je garde la tête basse. Je joins mes mains et je pousse un long soupir.

– J'ai l'impression qu'il se passe quelque chose avec ce garçon, je me trompe...

– Je ne sais pas trop quoi en penser, honnêtement... Hugo est... différent des autres.