CHAPITRE TRENTE-DEUX

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HUGO

– Surtout les enfants, vous nous appelez dès que vous avez le moindre problème ! nous avertit la mère d'Ilona lorsque nous nous détachons.

– Ne t'inquiète pas maman ! Tout va bien se passer ! la rassure sa fille en souriant.

– Pas trop d'alcool, hein chérie ?

– Oui maman... soupire Ilona en ouvrant la portière.

Je laisse un sourire apparaître sur mon visage et ouvre la mienne avant de m'adresser à notre accompagnatrice :

– Merci beaucoup madame Sanchez pour le transport...

– Ne t'en fais pas, ça me fait plaisir ! Profitez bien, surtout !

J'hoche la tête, la remercie et la salue avant de quitter le véhicule. Ilona m'attend tranquillement sur le trottoir. Elle vêtue d'un pull noir large avec des inscriptions anglaises inscrites dessus, une jupe noir de taille moyenne et des Converses bleues nuits. Ses cheveux bruns sont lâchés et lissés. Son visage est maquillé d'un simple trait d'eyeliner noir très fin, des cils bien relevés dû à son mascara. Elle remonte la lanière de son petit sac à main gris clair. Elle porte sur ses épaules une petite veste grise assez fine.

Elle est juste sublime...

Elle envoie un baiser à sa mère qui démarre et repart dans le quartier. Mes mains sont glissées dans mes poches avant de jean. Ilona se tourne vers moi et glisse une main sur sa nuque, sous ses cheveux brillants.

– Bon... Tu me suis ? me demande-t-elle en plongeant son regard dans le mien.

– Je te suis !

Son sourire s'agrandit et tourne les talons. Je la suis et sors mes mains de mes poches. La tranquillité de la nuit nous envahit très rapidement. Un petit air frais vient caresser délicatement mon visage. Automatiquement, je ferme les yeux et je respire le grand air. Mais lorsque je les rouvre, je découvre Ilona, dos à moi, cheveux dans le vent.

Ses cheveux se balancent de gauche à droite au fur et à mesure qu'elle avance. La nuit qui l'entoure lui donne un effet indescriptible. Elle marche lentement, la tête levée vers le ciel. Doucement, elle dégage des cheveux de son visage et le recoiffe derrière ses oreilles. Elle se retourne dans ma direction et ses yeux rencontrent les miens. Un sourire lumineux rayonne sur son visage.

Son sourire... Mon dieu, son sourire...

Elle s'arrête devant un petit immeuble de trois étages. Elle regarde vers le ciel avant de s'arrêter devant une grande porte d'immeuble. Elle appuie sur un bouton de l'interphone et recule de quelques pas. Sa petite taille me fait doucement sourire. Ilona m'arrive pratiquement au-dessus de l'épaule. J'ai l'air d'un géant à côté d'elle.

Un long silence plane entre nous. Je n'ose pas tourner la tête vers elle et lui parler. Je n'ai pas envie de casser ce silence si particulier et léger. Mais Ilona fait le premier pas et me regarde discrètement. Mais lorsque je m'apprête à la regarder, elle tourne brusquement la tête vers le sol.

Le silence est rompu par la voix grisonnante de Yann de l'interphone, me faisant sursauter :

– Ouais ? demande-t-il.

– C'est nous ! répond Ilona avec une petite voix.

– Je vous ouvre !

Un bruit affreux résonne, ce qui annonce que la porte est déverrouillée. Nous tournons la tête au même moment et on se regarde quelques secondes. Ses yeux Nutella s'ancrent dans les miens. Mon cœur s'emballe à nouveau dans ma cage thoracique.

Pour toi mon cœur [Second Jet]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant