Pour toi mon cœur [Second Jet]

CHAPITRE TRENTE

HUGO

// Le lendemain //

Mes affaires sont rangées, le dernier sac est fermé. Je suis seul dans ma chambre, le lit de Yann est vide mais ses affaires sont toujours posées sur son bureau. Il est parti en rendez-vous pendant une bonne heure et demie.

Dans quelques minutes, ma mère vient me chercher pour me ramener à la maison. Ma fatigue est bien présente... mais je m'en fous. Le plus important pour moi est de pouvoir rentrer à la maison le temps d'une journée. Ce soir, j'ai rendez-vous à dix-huit heures devant chez Yann et Anna. J'ai appelé ma génitrice hier soir pour la mettre au courant. Elle n'a pas caché son angoisse mais elle m'a assuré qu'elle me faisait grandement confiance.

Pour la dernière nuit dans cette chambre, je n'ai pas énormément dormi. Non pas que mon voisin ronflait comme un monstre à côté de moi ! J'ai énormément parlé avec Ilona sur Instagram. Aucun de nous n'a fait le vrai grand pas en avant. Nous avons envoyé le même message en même temps.

Au tout départ, la discussion était très timide. Puis progressivement, tout s'est détendu. Nous avons parlé pendant des heures, une grande partie de la nuit. Mon sourire n'a pas quitté mon visage. Nous avons fait pleinement connaissance, appris énormément de choses sur l'un et sur l'autre. Ilona en a profité pour raconter quelques anecdotes qui m'ont doucement fait glousser.

C'est à partir de quatre heures du matin que je me suis endormi, le téléphone sur le torse. Je me suis réveillé ce matin, heureux et détendu.

Nous avons parlé à nouveau ce matin, dès qu'elle s'est réveillée. J'ai eu une drôle de sensation lorsqu'elle a débuté la discussion.

Tout est aller si vite... Tout s'est passé en une fraction de seconde.

*

J'entends une personne frapper à la porte. Je l'autorise à entrer et je m'installe sur mon lit encombré. Ma mère apparaît, un grand sourire aux lèvres, suivi de près par Marcus. Je me remets d'bout et ouvre mes bras en grand. Maman se plante devant moi et m'enveloppe de ses petits bras. Je la serre contre moi en glissant ma tête dans ses cheveux noirs. Je lui caresse délicatement le dos et relève la tête vers mon frère qui nous regarde avec un large sourire.

Dès que je me sépare de ma mère, je viens prendre mon jumeau contre moi. Il me fait une petite tape sur le dos et me chuchote :

- Je suis content de te revoir, frangin...

- Moi aussi, Marcus... Moi aussi...

Nous nous retirons l'un de l'autre pour nous regarder dans les yeux. Nous tournons ensuite la tête vers notre mère qui nous regarde avec un sourire attendri. Je pose une main sur son épaule et dit :

- Comment tu vas maman ?

- Comme à chaque fois que je vois mes deux beaux enfants réunis...

Un sourire tendre fend mon visage.

L'émotion se fait ressentir entre nous. Un air de bonne humeur circule dans la chambre et nous embellit de bonheur. J'ai encore un peu de mal à croire que je vais pouvoir rentrer à la maison.

- Bon Hugo... Tu n'as rien oublié ? me demande Marcus en regardant mes affaires.

- Non ! J'ai fait trois fois le tour de la chambre, je n'ai rien oublié ! Mais laisse, je veux bien les prendre !

- Hors de question que tu portes des charges lourdes et que tu nous fasses une syncope. Contente-toi de prendre ton sac à dos, c'est déjà très bien !