Chapitre 16 un air de déjà vu?

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Steven

Elle boudait.

Tant mieux.

Elle me tournait le dos en regardant par la vitre. Je me demande même si elle n'était pas en train de dormir. Elle avait l'air d'avoir trop bu, ça ne lui ressemblait pas. Elle était différente ce soir. Je ne sais pas si c'était sa tenue ou sa façon de danser collé serré contre Marcus. Mais ça ne me plaisait pas du tout.

Pourtant, je la détestais. Elle nous mettait en danger et était la femme d'un gros pourri. Elle n'y était pour rien, mais elle l'avait aimé. Elle avait partagé sa vie avec lui. Rien que ça, c'était criminel.

On pouvait me traiter de connard. Mais j'étais trop en colère pour penser autrement.

J'arrive très rapidement à la maison. J'avais déménagé quelques-unes de ses affaires en prenant un peu de si et de ça dans ses placards et avait tout jeté sur le lit dans la chambre d'amis. Elle se démerdera pour ranger tout ça. Même si elle devait dormir dedans, je n'en avais rien à foutre.

J'ouvre sa portière et la rattrape de justesse avant qu'elle ne se casse la gueule. Elle grogne ou ronfle contre mon épaule sans y donner du sien. Mais bon, elle pesait que dalle. Je la soulève et rentre vite avant qu'elle ne repeigne mon t-shirt de sa bave.

J'ouvre la porte d'entrée et fus accueilli par un miaulement suivi d'un ronronnement bruyant.

- Je sais, je n'aurais pas dû repartir aussi vite. Mais je devais aller la chercher, ta nouvelle colocataire.

Mya, une chatte au pelage roux flamboyant se frotte contre ma jambe. C'était ma petite princesse et elle le savait très bien. Lily râle dans son sommeil. Je grince des dents et monte à l'étage. Mine de rien, elle commençait à peser. Puis elle eut un haut-le-cœur.

- Putain ! Je m'exclame en courant aux toilettes.

J'arrive à temps. Accroupie devant la cuvette, elle vomissait ses tripes. Je retiens ses cheveux, non pas par compassion, mais parce que j'avais la flemme de la foutre sous la douche. D'un côté, elle méritait bien. Non ?

Pensez ce que vous voulez.

Une fois que son âme a fini de repeindre mes chiottes, je la soulève et la porte jusqu'à la chambre. Je la pose sur le lit et m'apprête à faire demi-tour quand elle bredouilla :

- Aide-moi.

- Dors. Je lui réponds.

- Je ne peux pas dormir comme ça, les baleines rentrent dans mes côtes. Insiste Lily en tirant sur son body.

- Tu te débrouilleras très bien sans moi.

Elle ne répond pas et commence à défaire son pantalon. Ses mains tremblaient tellement, qu'elle mis plus d'une minute pour défaire le premier bouton.

Et puis merde !

Je m'accroupis devant elle et comment à déboutonner le reste.

- Ce n'est pas parce que je t'aide que je vais changer de comportement vis à vis de toi. Dis-je mauvais.

- Ce n'est rien, je comprends. Dit-elle seulement.

Je grogne et enlève son pantalon. Merde, ce body lui allait tellement bien. Elle s'était remplumée un peu où je n'avais pas vraiment fait attention, elle s'habillait large. À part ce soir. Je prends sa cheville pour lui enlever ses bottines quand quelque chose me saute aux yeux.

Des cicatrices. Il y en avait des récentes et des plus anciennes. Des brûlures aux genoux, des bleus. Je serre les dents et tente de les ignorer. Mais c'était impossible d'ignorer une chose pareille.

Délivre moi du MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant