XLIII

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Novembre 1940

France


– Alice ? Tu es prête ? Tressautant de surprise, la jeune femme fit volteface. Apercevant la silhouette d'Adrien s'approcher, elle souffla.

– Tu m'as fait peur. Gêné, il passa une main dans ses boucles châtaines.

– Désolé. Que fais-tu ? Demanda-t-il en distinguant les lettres présentes dans ses mains. La blonde sourit légèrement d'un air mélancolique.

– Je ne me sentais pas capable de partir une nouvelle fois sans les prévenir. Attendrit, le jeune homme laissa filer un doux rire.

– Pour qui sont-elles ?

– Victor, Paul, Arthur, Lily et Frank. Enonça-t-elle en lisant leur couverture.

– Frank ? Ce n'est pas le professeur que tu as rencontré à ton arrivée ? Questionna-t-il d'un air dubitatif.

– C'est cela. Pourquoi cela semble étrange ?

– Non, j'étais juste intrigué. Répondit-il dans un sourire. Et celle-ci, tu ne vas pas la donner ? Dit-il en désignant la dernière enveloppe laissée pour compte sur la petite table. Hésitante, la blonde mordilla ses lèvres avant d'acquiescer.

— Je ne sais pas s'il faut que je-

– Fais-le. Déclara-t-il soudainement, écourtant ses paroles. Tu vas le regretter sinon.

– Tu en es certain ? Le doute l'envahit, mais Adrien balaya tout cela d'un revers de la main.

– Oui, je le suis. N'est-ce pas l'occasion de lui confier tout ce que tu as tut ? Récupérant la lettre, il vint la déposer au creux de ses mains.

– Dans ce cas, m'accompagneras-tu ?

– Quelle question, cela est évident !

– Merci Adrien...

– Je t'en prie !

********** **********

– Bonjour, que puis-je faire pour- Débuta la réceptionniste avant de s'interrompre en découvrant le visage d'Alice.

– Bonjour Sophie, allez-vous bien ?

— O-Oui, et vous ? Je ne m'attendais pas à vous voir. Distinguant sans mal sa surprise, la jeune femme ricana malicieusement.

– Navrée. Pourriez-vous me rendre un service ?

– Bien sûr ! Dois-je me préparer à payer une nouvelle semaine de café à ma collègue ? Rétorqua-t-elle en souriant.

— Non, merci, cela ne sera pas nécessaire cette fois ! Récupérant l'enveloppe, Alice la tendit à la femme. Cette dernière la récupéra avec minutie. Pourriez-vous la transmettre à M.Dubois ?

– Cela sera fait dans la matinée ! Ajouta-t-elle avec enthousiasme. Touchée, la blonde la remercia avec sincérité.

– Merci beaucoup Sophie.

Nous n'étions pas destinésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant